jeudi 18 août 2011

Les Français plus mâtures que les politiques

Retour sur deux sondages parus pendant les vacances, et dont on ne mesure pas assez l’importance. Dans Le Parisien du 11 août, lorsqu’il faut réduire le déficit et la dette, les sondés privilégient à 85% la réduction des dépenses publique et à seulement 12% une augmentation des impôts. Dans Sud Ouest du 12 août, la question est posée de façon différente puisque l’on teste plusieurs mesures de diminution des dépenses de l’Etat (TVA des restaurateurs, défiscalisation des heures supplémentaires, etc.), puis une augmentation des impôts à laquelle 24% des sondés se rattachent. Ces résultats confirment l’enquête de la Fondation Jean Jaurès dont nous avions parlé en février où seulement 8% des sondés étaient favorables à une hausse des impôts pour diminuer les déficits. Dans leur immense majorité, les Français ont compris : pour sortir des déficits et de la dette, il faut diminuer les dépenses publiques plutôt qu’augmenter les taxes et les impôts, leur niveau déjà très élevé ne pouvant que décourager la création de richesses. Le problème c’est que, jusqu’à preuve du contraire, aucun candidat à la Présidence de la République ne portera ce projet. Ce sont tous – sous des formes et à des degrés divers – des étatistes, des idolâtres de « l’Etat », des défenseurs de la dépense publique, intellectuellement incapables de restreindre le rôle de l’Etat, pour quoi ? Pour faire confiance à la société et aux individus. On attend en France le candidat qui reprendra le slogan de Ronald Reagan en 1980 : « l’Etat n’est pas la solution, c’est le problème. »



Autrement en vrac, des tensions inquiétantes sur le marché interbancaire, cet intéressant article sur le Portugal, et le niveau des CDS sur la France (rajouté dans la rubrique des liens).



Philippe Herlin

© La dette de la France .fr