mercredi 24 octobre 2012

Vive la Trabant électrique française !

« Jupiter rend fou ceux qu’il veut perdre » dit l’adage romain. D’une part le gouvernement met en place un super malus dévastateur pour les voitures familiales et les véhicules à essence en général, ce qui touche en plein cœur les constructeurs automobiles français (La Tribune). Le malus s’élève jusqu’à 6000 euros, mais les voitures de moyenne gamme seront touchées, de l’ordre de 2 à 3000 euros, soit plus de 10% du prix, ce qui est conséquent. D’autre part le gouvernement déplore que les voitures françaises se vendent mal… comme c’est étonnant ! Et face aux difficultés de Peugeot-Citroën, il est obligé de prendre en garantie 7 milliards d’euros de la filiale bancaire du groupe (Le Figaro).

Le bonus-malus automobile est une absurdité en soi, créé par la droite et amplifié par la gauche : primo c’est un contrôle des prix déguisé, ce qui est normalement interdit, et secundo le gouvernement demande aux constructeurs automobiles de faire des efforts de compétitivité, et il leur colle un malus de plusieurs milliers d’euros ! Une idée typique de la technocratie qui coule la France depuis les années 70.

Mais ne vous inquiétez pas, le gouvernement omniscient possède la solution qui va régler d’un coup tous les problèmes : la voiture électrique, qui va bénéficier d’un bonus de 7000 euros (!). Le problème c’est que personne n’en veut, car son autonomie est trop faible, et les points de recharge sont quasi inexistants (leur développement sur le territoire coûterait une fortune). Même Autolib à Paris est encore très loin de la rentabilité (lire cet article du Delanopolis). Le gouvernement veut nous caser la Trabant électrique française, de gré ou de force, comme naguère en Allemagne de l’Est où l’on savait ce qui était bon pour le peuple.

Philippe Herlin