lundi 12 novembre 2012

Mon vote pour l'élection de l'UMP le 18 novembre

Au fait, il y a l'élection interne de l'UMP dimanche prochain, le 18 novembre, pour le président, les mouvements et la charte. Vous le savez, j'ai été candidat à la présidence (voir cet article et cette interview par exemple), j'ai été soutenu par le SIEL de Paul-Marie Coûteaux, les Nouveaux Républicains de Jean-François Touzé ou encore Alain Dumait fondateur de Contribuables associés, mais sans pouvoir recueillir, loin de là, les 8000 parrainages de militants nécessaires. Je défends un programme libéral (ramener l'Etat à ses fonctions régaliennes), conservateur (défense des valeurs traditionnelles, opposition au mariage et à l’adoption par les couples homosexuels, lutte contre l'invasion migratoire et l'islamisme), et je suis favorable à des accords locaux avec le FN (mais opposé à un accord de gouvernement). Personne ne reprend intégralement ces idées, mais je vais vous dire ce que je ferai ce dimanche, par transparence et honnêteté envers tout ceux qui m'ont suivi et encouragé.

Je m'abstiendrai pour l'élection du président, d'abord parce que cette élection était complètement verrouillée (le parrainage ne pouvait se faire via le web, il fallait envoyer une photocopie de sa carte d'identité !) et que deux candidats seulement, ce n'est pas une vraie élection démocratique. Je refuse de participer à cette mascarade. Je comprends ceux qui voteront Jean-François Copé, qui découvre après vingt ans de carrière que les militants de droite... sont de droite, mais pour moi sa posture est purement opportuniste et ne repose sur aucune conviction, il s'agit juste de tenter de rattraper le favori François Fillon.

Parmi les six mouvements qui se présentent, je choisirai La Droite forte de Guillaume Peltier et Geoffroy Didier qui a le courage de défendre plusieurs idées authentiquement libérales qui n'ont jamais figuré au programme de l'UMP comme le chèque scolaire, la vente des logements sociaux, l'alignement du régime des retraites du public sur le privé ou la suppression des subventions aux syndicats. Il y a encore quelques idées stupides (déchoir le la nationalité française les "déserteurs fiscaux", l'embauche de journalistes "de droite" dans le service public alors qu'il faudrait plutôt désétatiser et privatiser ces médias), j'en avais parlé dans ce billet. Mais cela va dans le bon sens, et le fait que la "barons" du mouvement (Juppé, Baroin) soient ulcérés par ces nouveaux venus constitue en soi une bonne nouvelle.

Il y a enfin la Charte des valeurs, sur laquelle il n'y a aucune discussion ni choix possible, les militants n'ayant pas été consultés, il faut soit l'approuver soit la rejeter, ce qui est tout sauf une procédure démocratique. On y parle de liberté et de responsabilité, de Nation et d'Europe, très bien, mais pas des racines chrétiennes de la France (que La Droite forte veut faire inscrire dans la Constitution, un bon point). Bon, on votera pour, on peut quand même globalement s'y reconnaître.

Quoi qu'il en soit, si vous êtes militant UMP, il faut voter, le premier défi à relever c'est le taux de participation, il sera scruté par les médias et les autres mouvements politiques. Et pour l'avenir, tout reste à écrire.

Philippe Herlin