Deux rapports sur l’endettement de la France viennent de paraître, l’un émanant du Sénat, l’autre de l’Assemblée nationale. Pas de révélations à noter, mais des rappels bien documentés sur la situation et les perspectives de l’endettement. Les deux rapports affirment que l’on est à la limite de perdre le contrôle de la situation, pour les comptes de l’Etat mais aussi pour la sécurité sociale. Le Sénat (cf II.B) le dit clairement : « Les niveaux atteints par l'endettement, sous l'effet du financement des mesures de relance, posent aujourd'hui clairement la question d'un éventuel emballement de la dette et de la soutenabilité à moyen terme de nos finances publiques. ». L’Assemblée nationale (cf II.C) considère que « la question essentielle est moins celle du niveau de la dette publique que celle de notre capacité à infléchir son évolution au-delà de 2010 » et que « pour éviter un véritable emballement de la dette après 2010, une réduction drastique du déficit public sera inévitable. » Les élus de la République sont donc parfaitement informés. Prendront-ils les bonnes décisions comme l’Allemagne (voir le billet précédent), ou reporteront-ils le problème à après l’élection présidentielle de 2012 ? Prenons les paris, j’ai ma petite idée…
La France en état d'apesanteur financière : retrouver des repères pour préparer la sortie de crise, Sénat
Rapport d’information préalable au débat d’orientation des finances publiques, Assemblée nationale
Philippe Herlin