vendredi 30 mai 2014

Attention, la crise ça semble pour bientôt !

Dans mon article de la semaine dernière pour GoldBroker (La croissance chute partout : une nouvelle crise en vue ?) j'écrivais, sur la foi des premiers chiffres officiels, que la croissance aux Etats-Unis sur le premier trimestre avait été de seulement +0,1%. Le chiffre définitif vient de tomber, en réalité le PIB a reculé de 1% !

Dans le même temps, quelle coïncidence, les autorités monétaires européennes commencent à s'inquiéter : "En privé, de nombreux responsables de banques centrales n'hésitent pas depuis quelques semaines à exprimer leur inquiétude face au risque d'une inversion brutale de tendance sur les marchés, mais la Revue sur la stabilité financière de la BCE exprime ouvertement cette préoccupation." (La Tribune). Cet article de la revue de la BCE explique notamment que "les cours des obligations d'Etat, qui évoluent actuellement à des niveaux sans précédent dans la zone euro, pourraient devenir rapidement erratiques si les réformes économiques marquaient le pas et si la croissance restait faible." Eh oui bien sûr, la "reprise" que nous vendent la BCE et les responsables gouvernementaux et européens est complètement bidon, nous le disons ici depuis le début. C'est même la récession qui menace (la désinflation n'en étant qu'un symptôme et certainement pas une cause, je me suis déjà expliqué là-dessus). Accès de lucidité de la BCE, ou façon de se couvrir ("on l'avait dit !"). Quoi qu'il en soit, ça risque de tanguer dans les mois à venir, alors prenez vos précautions : diminuez les actifs papier et montez dans les actifs réels, c'est à dire sortez des marchés actions, allégez nettement l'assurance-vie (investie en obligations d'Etat), achetez de l'or physique, et aussi un peu de bitcoins, éventuellement de l'immobilier et des oeuvres d'art.

Philippe Herlin

mercredi 28 mai 2014

UMP, tout reste à faire

Et voilà, Copé a été viré, enfin ! L’affaire Bygmalion n’en est qu’à ses débuts, et à l’UMP tout reste à faire. Le Congrès et l’élection du président, initialement prévus en novembre 2015, et auxquels j’avais prévu (d’essayer) de me présenter, ont été avancés à cet automne. Je prendrai des décisions dans les jours qui viennent, restez à l’écoute.

En attendant un peu de musique, il paraît que ça adoucit les mœurs, enfin peut être pas Les Planètes de Gustav Holst, que vous connaissez tous sans forcément en savoir le titre, écoutez bien l’extrait, ici en l’occurrence Mars, la planète de la guerre (cliquez sur le bouton Preview), ça déménage ! Voici toutes les nouveautés du mois de juin de mon site Classical Music Mobile (tous les enregistrement sont à 1 euro seulement je le rappelle).

A bientôt
Philippe Herlin

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lundi 26 mai 2014

Hollande, Copé : virons les nuls !

Excellente soirée dimanche soir pour les élections européennes : le total des voix de droite n'a jamais été aussi élevé sous la Cinquième République, ni la gauche autant rabougrie (environ 30% !). Après les municipales, ce résultat démontre une fois de plus l'imposture de l'élection de François Hollande qui n'aura été due qu'à la fracture de l'électorat de droite (plus exactement au mépris de l'UMP pour le FN et qui s'est traduit au 2e tour de la présidentielle par 2,1 millions de bulletins blancs et nuls pour un écart de 1,1 million de voix entre Hollande et Sarkozy), à l'électorat musulman (depuis aux abonnés absents pour la gauche, on voit la différence), et aux médias de gauche, pardon pour le pléonasme.

Félicitations au Front National qui vire en tête avec 25% des voix, il a su faire une campagne cohérente contrairement à l'UMP, au PS, au Modem ou aux Verts qui construisent l'Europe actuelle et, au moment de l'élection, se contentent de geindre contre la bureaucratie et l'inefficacité de l'UE, une position schizophrénique intenable. L'UMP parlons-en : 20%, un score minable, celui de Chirac au premier tour de ses présidentielles. Ce mouvement est né après le choc du 21 avril 2002 pour devenir la grande force majoritaire, c'est raté. Le ver était dans le fruit dès le début, la fusion du RPR et de l'UDF s'étant faite sur les idées européistes, socialisantes et immigrationnistes du second. Les membres de l'UMP qui additionnent leur score à celui de la liste Modem-UDI ne veulent qu'accentuer cette dérive mortifère.

Ce mauvais résultat de l'UMP tient également à son président. Il faut se débarrasser de Jean-François Copé, c'est devenu un boulet pour le mouvement. Je l'avais déjà dit le 4 mars dernier, cela devient encore plus urgent avec les nouveaux développements de l'affaire Bygmalion (20 millions de facturation pour des conférences dont nul ne retrouve la trace). Ce même Copé qui a imposé son directeur de cabinet comme tête de liste dans la région nord-ouest, Jérôme Lavrilleux, et qui a déclaré à propos de l'affaire Bygmalion que "si on veut payer quatre à cinq fois le prix, rien ne nous en empêche". Effarant. Evidemment il se fait littéralement exploser par Marine Le Pen (18% contre 33), le pire score de toutes les têtes de liste UMP.

Il faut réagir. Vous le savez, je le fais à mon niveau et avec mes moyens, en voulant présenter ma candidature à la présidence de l'UMP de novembre 2015. J'en rappelle ici les axes principaux :
- Libéral en économie (baisse massive des impôts et charges, retour de l'Etat à ses fonctions régaliennes, abrogation du statut des fonctionnaires)
- Conservateur sur les questions de société (abrogation de la loi Taubira, arrêt de l'immigration, défense des valeurs traditionnelles judéo-chrétiennes, référendum d'initiative populaire)
- Favorable à des accords locaux avec le Front National (mais opposé à un accord national)
Ce sera difficile mais je suis le seul à défendre ces idées, qui ne relèvent que de bon sens et sont partagées par la majorité des militants de l'UMP et de l'électorat de droite, j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer. Les responsables locaux de l'UMP, les militants qui veulent me rencontrer peuvent d'ors et déjà me contacter (philippeherlin@yahoo.fr). Ceux qui veulent signer ma promesse de parrainage peuvent aussi le faire. L'UMP aurait tort de parier sur une victoire facile en 2017 après un second tour face à Marine Le Pen, le processus de décomposition qui l'affecte, tout comme le PS, est à la mesure de la vigueur d'un Front National qui se renforce de jour en jour.

Philippe Herlin

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samedi 24 mai 2014

Opéra et concerts : les bons plans pour y aller pour pas cher, suite et fin avec la Philharmonie et le Châtelet

Mon texte pour Atlantico, plein de bons conseils pour aller à l'opéra et au concert sans se ruiner, suite et fin avec la Philharmonie et le Châtelet : Opéra et concerts : les bons plans pour y aller pour pas cher

Philippe Herlin

mercredi 21 mai 2014

Rétablissement de la censure, atteinte à la liberté artistique : la Salle Pleyel ne pourra plus programmer de musique classique à partir de 2015 !

On connaît les polémiques entourant la nouvelle salle de la Philharmonie à l'est de Paris, entre l'explosion du devis initial (de 170 à 386 millions d’euros) et les conflits entre le maître d'œuvre et l'architecte, Jean Nouvel. Mais maintenant que l'ouverture de cette grande salle de concerts symphoniques de 2400 places est imminente (janvier 2015), et que sa programmation est rendue publique le 15 mai, d'autres polémiques émergent, qui furent pourtant soulevées dès le début.

Ce "maître d'œuvre", dont le président est Laurent Bayle, dirige en effet pas moins de trois salles : la Philharmonie, la Cité de la musique juste à côté (rebaptisée Philharmonie 2), et la Salle Pleyel. Laurent Bayle ne tarit pas d'éloges sur la future salle, et effectivement on peut penser qu'elle sera réussie vu les moyens mis en œuvre (c'est bien le moins !). Mais, comme s'il n'était pas certain de son succès, il veut carrément interdire à la Salle Pleyel de produire de musique classique à partir de janvier 2015 !

Rappelons que la Salle Pleyel a été inaugurée en 1927 et qu'elle est devenue la salle de concerts de référence à Paris. Elle a fidélisé un large public et demeure une référence auprès de tous les mélomanes. Par surcroît elle a complètement été reconstruite en 2006 (son acoustique avait toujours été discutée) pour 30 millions d'euros et elle offre désormais des conditions d'écoute et de visibilité excellentes. Malgré tout, dans un dessein typiquement dirigiste, Laurent Bayle veut obliger les formations musicales et le public à migrer à l'autre bout de Paris, dans la Philharmonie "1" ou "2".

Car voici le gros problème de cette nouvelle salle, et il avait été pointé dès le début : elle se trouve complètement à l'est de Paris, au bord du périphérique (ligne 5 station Porte de Pantin) alors que le public des concerts classiques se trouve dans les arrondissements de l’ouest parisien et dans les Hauts-de-Seine ! La pratique et la fréquentation du classique correspondent très largement aux "CSP+", il s'agit là d'une réalité sociologique incontournable, même si le public dépasse cette catégorie, et même si les institutions musicales font de constants efforts pour aller à la conquête de nouveaux spectateurs, notamment les jeunes.

Mais voilà, pour être certains que ce public traditionnel soit obligé de changer ses habitudes, et qu'il lui faudra s'habituer à traverser Paris, la solution implacable consiste à interdire le classique à Pleyel. La salle de la rue du Faubourg Saint-Honoré devra se débrouiller avec la variété et les musiques du monde, qui possèdent déjà leurs salles à Paris et n'ont nullement demandé à disposer d'un tel établissement (1913 places tout de même). Si encore la Salle Pleyel étaient remplie à chaque concert, cela pourrait justifier une salle plus grande, et son éloignement laisserait tout de même une masse importante de spectateurs potentiels, mais ce n'est pas du tout le cas : hormis les grandes têtes d'affiches, les rangs clairsemés sont fréquents.

Il y aura évidemment de grandes pertes de public au passage, très imparfaitement compensées par la population locale. Il faut avoir fait la ligne 5 bondée aux heures de sortie de bureau pour comprendre. De l'ouest parisien c'est trois quart d'heure de transport facile. L'effet curiosité jouera au début, les formations prestigieuses comme le philharmonique de Berlin ou quelques grands chefs et solistes rempliront les 2400 places de la salle, mais ils ne sont pas si nombreux. Pour le reste, pour les formations à demeure comme l'Orchestre de Paris, il y a beaucoup à craindre. Pour les deniers publics investis dans un tel équipement, il y a de quoi crier à la gabegie.

Consciente de ces problèmes, la direction à déjà décidé que les concerts commenceraient à 20h30 (une erreur, tout le monde s'est habitué à 20h et ça finira trop tard, surtout compte tenu du temps pour rentrer). Il y aura un parking de 650 places pour ceux qui voudront tenter le périphérique à l'heure de pointe. Il y aura également, les soirs de concert, deux navettes spéciales allant vers Denfert-Rochereau et Etoile : si l'on voulait réactiver les clichés sur les "classicos" qui rentrent dans leur navette en évitant le métro trop "popu", on ne s'y prendrait pas autrement.

Interdire la musique classique à Pleyel ne relève de rien d'autre que d'une censure, d'une atteinte à la liberté artistique, d'une atteinte à la libre concurrence. Ca grogne déjà beaucoup dans le milieu classique, mais cette interdiction doit soulever l'indignation de tous ceux qui sont attachés aux libertés. Libre aux orchestres et aux musiciens d'aller à la Philharmonie ou à Pleyel, d'essayer la nouvelle salle ou de revenir, libre au public de choisir, et d'aller aux deux en fonctions des programmes ou de n'en choisir qu'une. Au nom de quoi une décision autocratique devrait-elle s'imposer en lieu et place du libre choix des musiciens et des mélomanes ? Si Laurent Bayle est tellement convaincu de la qualité de sa nouvelle salle, pourquoi interdit-il la concurrence ? Pourquoi veut-il tuer Pleyel, une salle tellement chargée d'histoire ? Les autorités de tutelles (ministère de la culture, Mairie de Paris) ne doivent pas laisser faire, ni les amateurs de musique classique, ni, au-delà, tous ceux qui sont attachés à la liberté artistique et à la libre concurrence.

Philippe Herlin

lundi 19 mai 2014

Pourquoi les ventes d’art contemporain enchaînent les records

Voici mon interview pour Atlantico : Pourquoi les ventes d’art contemporain enchaînent les records

> Attention désormais le site Atlantico devient payant au-delà de 5 articles par mois, son directeur Jean-Sébastien Ferjou s’en explique dans ce texte. Je trouve cela dommage mais, il faut le savoir, la publicité ne permet pas à elle seule de faire vivre un site d’information…

Philippe Herlin

samedi 3 mai 2014