Mon nouveau texte pour GoldBroker : Risque de désinflation et cours de l'or
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Philippe Herlin
jeudi 26 décembre 2013
jeudi 19 décembre 2013
Alerte: la directive européenne pour ponctionner vos comptes bancaires est signée
Mon nouveau texte pour Goldbroker : Alerte: la directive européenne pour ponctionner vos comptes bancaires est signée (et en anglais)
Autrement, mon ebook sur le bitoin a été cité dans cet article (payant) du Figaro, et vous pouvez écouter le podcast de mon passage sur France Culture, toujours à propos du bitcoin.
Par ailleurs, voici de nouveaux MP3, toujours à 1 euro seulement, sur mon site Classical Music Mobile.
Philippe Herlin
Autrement, mon ebook sur le bitoin a été cité dans cet article (payant) du Figaro, et vous pouvez écouter le podcast de mon passage sur France Culture, toujours à propos du bitcoin.
Par ailleurs, voici de nouveaux MP3, toujours à 1 euro seulement, sur mon site Classical Music Mobile.
Philippe Herlin
jeudi 12 décembre 2013
Les banques n’aiment ni le bitcoin ni l’or, et c’est logique
Mon nouvel article pour GoldBroker : Les banques n’aiment ni le bitcoin ni l’or, et c’est logique (et en anglais)
Concernant le bitcoin justement, j'ai été interviewé par La Tribune et je suis passé sur Europe1.
Autrement, si vous cherchez des idées de cadeaux de Noël... pensez à mon ebook et à mon album DJ Classical Music !
Philippe Herlin
Concernant le bitcoin justement, j'ai été interviewé par La Tribune et je suis passé sur Europe1.
Autrement, si vous cherchez des idées de cadeaux de Noël... pensez à mon ebook et à mon album DJ Classical Music !
Philippe Herlin
jeudi 5 décembre 2013
La Banque de France contre le bitcoin : un combat perdu d’avance !
J’ai expliqué dans mon ebook pourquoi les banques centrales ne pouvaient pas se réjouir de l’apparition du bitcoin, cette monnaie qui leur échappe totalement et qui est immunisée contre l’inflation. Mais la Banque de France, dans une note du 5 décembre, cherche carrément à en dissuader les utilisateurs, avec des arguments stupides, passons-les en revue. Il est vrai que l’inquiétude monte dans l’auguste institution, et elle l’exprime dès le début de sa note en reconnaissant "les annonces récentes d’acceptation de ces monnaies virtuelles par des commerçants". Eh oui, le bitcoin commence à concurrencer l’euro, il est temps de réagir !
Premier reproche formulé par la Banque de France : "le bitcoin est une monnaie non régulée". C’est vrai que l’euro, lui, il est régulé, un peu trop même, avec une monétisation, aussi appelée planche à billets, gigantesque (le bilan de la BCE représente un tiers du PIB de la zone euro) et un taux directeur à 0,25%, tout deux porteurs de risque inflationniste et, d’ors et déjà, de bulles sur certains actifs et sur les places boursières. Le bitcoin n’est régulé par personne, comme l’or duquel on peut le rapprocher, c’est justement pour cela qu’on peut avoir confiance en lui.
La note indique ensuite que "le bitcoin ne peut pas être qualifié de monnaie ayant cours légal dans la mesure où il est possible de le refuser en paiement". Tout à fait, c’est une monnaie complémentaire, elle n’est utilisée que si les cocontractants le souhaitent. Mais justement, il y en a de plus en plus !
"Une conception qui alimente la spéculation" accuse la note, du fait de la limitation à 21 millions de bitcoins en circulation. Non Messieurs de la Banque de France, révisez vos classiques, c’est comme accuser l’or d’être intrinsèquement spéculatif du fait qu’il existe en quantité limitée, au contraire c’est une caractéristique de base d’une bonne monnaie : cela empêche la planche à billets, c'est-à-dire l’inflation. La dimension spéculative et volatile du bitcoin, qui est réelle, vient du fait que de plus en plus de personnes à travers le monde le découvrent et veulent en acquérir ; et s’il y a un tel mouvement, c’est justement parce que la confiance envers les monnaies-papier s’affaisse !
Moment d’anthologie de la note, à propos des sites qui permettent d’acheter et de vendre des bitcoins contre des euros : "La valeur des bitcoins sur ces plates-formes d’échange n’est pas garantie et résulte exclusivement de la confrontation de l’offre et la demande." Sans blague ! Aucune autorité ne fixe le cours du bitcoin et c’est le marché qui décide, quelle horreur ! Ca s’appelle la liberté, et c’est ce qui fonctionne le mieux en économie, mais bon, c’est juste une remarque en passant.
Autre reproche : "Par son caractère anonyme, le bitcoin favorise le contournement des règles relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme." Critique récurrente contre le bitcoin, mais la disparition de Silk Road (premier site de vente de drogue et acceptant le bitcoin) le 3 octobre n’a entraîné aucune baisse de son cours, preuve que les trafics illicites sont marginaux. Et les intermédiaires (places de marché, systèmes de paiement via bitcoin) sont légalement tenus de contrôler les mouvements de leurs clients, et c’est tout à fait normal (la fin de la note revient sur ce point).
Ensuite la Banque de France donne ses conseils : "Même si le bitcoin ne remplit pas à ce jour les conditions pour devenir un support d’investissement crédible et poser ainsi un risque significatif pour la stabilité financière, il représente un risque financier certain pour les acteurs qui le détiennent." En réalité c’est exactement le contraire : le bitcoin remplit depuis le début les conditions pour constituer un actif crédible, et il prendra d’autant plus d’importance que les monnaies-papier dissiperont leur confiance. Par contre il ne représente pas du tout un risque pour ses détenteurs, au contraire un compte bitcoin est inviolable contrairement à un compte bancaire, on l’a vu à Chypre en mars (et une directive européenne va légaliser ce mode de renflouement des banques, en puisant directement dans les comptes des clients). Quant à la volatilité, c’est surtout une montée en flèche à laquelle on assiste, celui qui spécule à la semaine ou au mois peut effectivement perdre, mais celui qui investit à long terme a largement gagné.
Dernière absurdité : "N’offrant aucune garantie de sécurité, de convertibilité et de valeur, le bitcoin présente peu ou pas d’intérêt pour une utilisation par les acteurs économiques, au-delà des aspects marketing et publicitaire, tout en les exposant à des risques importants." Au contraire, le paiement via bitcoin (euros changés en bitcoins, envoyés au destinataire puis changés en euros, cette opération étant assurée par un intermédiaire auprès duquel on crée un compte) est le moyen de paiement et de virement LE MOINS COUTEUX, moins que les cartes bancaires, Paypal, Western Union etc. Aux Etats-Unis le leader BitPay a déjà fait signer 100.000 marchands, contre 10.000 l’année dernière. Voici une sacrée concurrence pour les banques !
Dans cette note la Banque de France joue à faire peur, mais c’est déjà un combat d’arrière-garde.
Autrement, mon nouveau texte pour GoldBroker : La BCE se prépare à ouvrir les vannes de la liquidité (et en anglais)
Philippe Herlin
Premier reproche formulé par la Banque de France : "le bitcoin est une monnaie non régulée". C’est vrai que l’euro, lui, il est régulé, un peu trop même, avec une monétisation, aussi appelée planche à billets, gigantesque (le bilan de la BCE représente un tiers du PIB de la zone euro) et un taux directeur à 0,25%, tout deux porteurs de risque inflationniste et, d’ors et déjà, de bulles sur certains actifs et sur les places boursières. Le bitcoin n’est régulé par personne, comme l’or duquel on peut le rapprocher, c’est justement pour cela qu’on peut avoir confiance en lui.
La note indique ensuite que "le bitcoin ne peut pas être qualifié de monnaie ayant cours légal dans la mesure où il est possible de le refuser en paiement". Tout à fait, c’est une monnaie complémentaire, elle n’est utilisée que si les cocontractants le souhaitent. Mais justement, il y en a de plus en plus !
"Une conception qui alimente la spéculation" accuse la note, du fait de la limitation à 21 millions de bitcoins en circulation. Non Messieurs de la Banque de France, révisez vos classiques, c’est comme accuser l’or d’être intrinsèquement spéculatif du fait qu’il existe en quantité limitée, au contraire c’est une caractéristique de base d’une bonne monnaie : cela empêche la planche à billets, c'est-à-dire l’inflation. La dimension spéculative et volatile du bitcoin, qui est réelle, vient du fait que de plus en plus de personnes à travers le monde le découvrent et veulent en acquérir ; et s’il y a un tel mouvement, c’est justement parce que la confiance envers les monnaies-papier s’affaisse !
Moment d’anthologie de la note, à propos des sites qui permettent d’acheter et de vendre des bitcoins contre des euros : "La valeur des bitcoins sur ces plates-formes d’échange n’est pas garantie et résulte exclusivement de la confrontation de l’offre et la demande." Sans blague ! Aucune autorité ne fixe le cours du bitcoin et c’est le marché qui décide, quelle horreur ! Ca s’appelle la liberté, et c’est ce qui fonctionne le mieux en économie, mais bon, c’est juste une remarque en passant.
Autre reproche : "Par son caractère anonyme, le bitcoin favorise le contournement des règles relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme." Critique récurrente contre le bitcoin, mais la disparition de Silk Road (premier site de vente de drogue et acceptant le bitcoin) le 3 octobre n’a entraîné aucune baisse de son cours, preuve que les trafics illicites sont marginaux. Et les intermédiaires (places de marché, systèmes de paiement via bitcoin) sont légalement tenus de contrôler les mouvements de leurs clients, et c’est tout à fait normal (la fin de la note revient sur ce point).
Ensuite la Banque de France donne ses conseils : "Même si le bitcoin ne remplit pas à ce jour les conditions pour devenir un support d’investissement crédible et poser ainsi un risque significatif pour la stabilité financière, il représente un risque financier certain pour les acteurs qui le détiennent." En réalité c’est exactement le contraire : le bitcoin remplit depuis le début les conditions pour constituer un actif crédible, et il prendra d’autant plus d’importance que les monnaies-papier dissiperont leur confiance. Par contre il ne représente pas du tout un risque pour ses détenteurs, au contraire un compte bitcoin est inviolable contrairement à un compte bancaire, on l’a vu à Chypre en mars (et une directive européenne va légaliser ce mode de renflouement des banques, en puisant directement dans les comptes des clients). Quant à la volatilité, c’est surtout une montée en flèche à laquelle on assiste, celui qui spécule à la semaine ou au mois peut effectivement perdre, mais celui qui investit à long terme a largement gagné.
Dernière absurdité : "N’offrant aucune garantie de sécurité, de convertibilité et de valeur, le bitcoin présente peu ou pas d’intérêt pour une utilisation par les acteurs économiques, au-delà des aspects marketing et publicitaire, tout en les exposant à des risques importants." Au contraire, le paiement via bitcoin (euros changés en bitcoins, envoyés au destinataire puis changés en euros, cette opération étant assurée par un intermédiaire auprès duquel on crée un compte) est le moyen de paiement et de virement LE MOINS COUTEUX, moins que les cartes bancaires, Paypal, Western Union etc. Aux Etats-Unis le leader BitPay a déjà fait signer 100.000 marchands, contre 10.000 l’année dernière. Voici une sacrée concurrence pour les banques !
Dans cette note la Banque de France joue à faire peur, mais c’est déjà un combat d’arrière-garde.
Autrement, mon nouveau texte pour GoldBroker : La BCE se prépare à ouvrir les vannes de la liquidité (et en anglais)
Philippe Herlin
jeudi 28 novembre 2013
Pour Bernanke le QE ne provoque pas de bulle sur le Dow Jones !
Mon nouvel article pour GoldBroker : Pour Bernanke le QE ne provoque pas de bulle sur le Dow Jones ! (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
lundi 25 novembre 2013
Le bitcoin va-t-il monter jusqu'au ciel ? Peut être bien !
Mon nouveau texte pour Atlantico : Le bitcoin va-t-il monter jusqu'au ciel ? Peut être bien !
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 21 novembre 2013
Trop de banques ont survécu à la crise financière, estime le président de l'Autorité Bancaire Européenne !
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Trop de banques ont survécu à la crise financière, estime le président de l'Autorité Bancaire Européenne ! (et en anglais)
Autrement, sur les évolutions récentes du bitcoin, j'ai été interviewé par Jean-Michel Billaut, Clubic et le mouv' ainsi que l'AFP. Pour rappel, mon ebook sur le bitcoin.
Philippe Herlin
Autrement, sur les évolutions récentes du bitcoin, j'ai été interviewé par Jean-Michel Billaut, Clubic et le mouv' ainsi que l'AFP. Pour rappel, mon ebook sur le bitcoin.
Philippe Herlin
jeudi 14 novembre 2013
Le bitcoin, un symptôme de plus de la perte de confiance envers les monnaies papier
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Le bitcoin, un symptôme de plus de la perte de confiance envers les monnaies papier (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 7 novembre 2013
Comment la réglementation Bâle III augmente le risque systémique
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Comment la réglementation Bâle III augmente le risque systémique (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 31 octobre 2013
La NSA travaille-t-elle aussi pour la Fed ?
Mon nouvel article pour GoldBroker : La NSA travaille-t-elle aussi pour la Fed ?
A signaler également que Contribuables Associés publie une monographie très détaillée sur l'expatriation des Français.
Philippe Herlin
A signaler également que Contribuables Associés publie une monographie très détaillée sur l'expatriation des Français.
Philippe Herlin
jeudi 24 octobre 2013
Comment le protectionnisme, le copinage et la fiscalité ont tué le marché de l'art en France
Mon nouveau texte pour Atlantico : Comment le protectionnisme, le copinage et la fiscalité ont tué le marché de l'art en France
Et mon texte pour GoldBroker : La dette américaine, un actif de plus en plus risqué (et en anglais)
Philippe Herlin
Et mon texte pour GoldBroker : La dette américaine, un actif de plus en plus risqué (et en anglais)
Philippe Herlin
mardi 22 octobre 2013
Silk Road disparu, le Bitcoin poursuit malgré tout sa route vers les sommets
Mon nouveau texte pour Atlantico : Silk Road disparu, le Bitcoin poursuit malgré tout sa route vers les sommets
Philippe Herlin
Philippe Herlin
lundi 21 octobre 2013
Menace sur le covoiturage ? (+ conférence sur le bitcoin)
J’avais expliqué dans ce texte, Comment la SNCF étouffe l’économie, les manœuvres de la société nationale pour étouffer la concurrence de l’autocar. L’histoire est-elle en train de se répéter avec le covoiturage ? On peut se poser la question lorsque l’on découvre que la SNCF vient d’acheter un site de covoiturage… Le covoiturage qui d’ailleurs se porte très bien et dont le leader (BlaBlaCar, ex covoiturage.fr) fait actuellement une grande campagne d’affichage dans le métro. Je prends les paris : le gouvernement, qui vient de s’attaquer aux VTC pour protéger le monopole des taxis, va nous sortir une réglementation et/ou une taxe pour diminuer l’intérêt du covoiturage et protéger ainsi la corporation des cheminots…
Autrement, je donne lundi prochain, le 28 octobre à 20h au Horse Odéon, 16 carrefour de l’Odéon à Paris, une conférence sur les monnaies complémentaires et le bitcoin (entrée libre, pas besoin de réserver, une conso à prendre sur place). Pour rappel, mon ebook sur le sujet.
Et aussi, rappel : j’organise une soirée de lancement de mon album DJ Classical Music, où je vendrai le CD au prix exceptionnel de 5 euros, mardi 22 octobre de 18h à 20h au bar à vin Wine by One 27 rue de Marignan Paris8e (merci de vous inscrire sur l’event Facebook), vous êtes les bienvenus.
Philippe Herlin
Autrement, je donne lundi prochain, le 28 octobre à 20h au Horse Odéon, 16 carrefour de l’Odéon à Paris, une conférence sur les monnaies complémentaires et le bitcoin (entrée libre, pas besoin de réserver, une conso à prendre sur place). Pour rappel, mon ebook sur le sujet.
Et aussi, rappel : j’organise une soirée de lancement de mon album DJ Classical Music, où je vendrai le CD au prix exceptionnel de 5 euros, mardi 22 octobre de 18h à 20h au bar à vin Wine by One 27 rue de Marignan Paris8e (merci de vous inscrire sur l’event Facebook), vous êtes les bienvenus.
Philippe Herlin
mercredi 16 octobre 2013
Au secours, le FMI valide la ponction des comptes bancaires !
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Au secours, le FMI valide la ponction des comptes bancaires ! (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
mardi 15 octobre 2013
Ma nouvelle publication : l’album "DJ Classical Music" !
Et voici ma nouvelle publication, non pas un livre d’économie… mais un album de musique, "DJ Classical Music" ! Vous savez qu’à côté de l’économie je me passionne aussi pour la musique classique. J’ai déjà fondé deux sites dans ce domaine (concertonet.com et classicalmusicmobile.com), cette fois je publie un album. L’album "DJ Classical Music" réunit pour la première fois deux univers musicaux. Des grands tubes de la musique classique sont remixés en morceaux de 3 à 4 minutes avec un refrain, cité dès le début et repris deux fois, qui réunit les plus beaux passages de l’œuvre. Nul ajout de sons électroniques dans ces remix, seulement la puissance, le charme et la pulsation de l’orchestre symphonique. De Mozart à Stravinsky, en passant par Rossini, Tchaïkovski ou Wagner, embarquez pour un voyage musical haut en couleurs.
Pour écouter des extraits et pour plus de renseignements, cliquez sur djclassicalmusic.com.
J’organise une soirée de lancement, où je vendrai le CD au prix exceptionnel de 5 euros, mardi 22 octobre de 18h à 21h au bar à vin Wine by One 27 rue de Marignan Paris8e (vous pouvez vous inscrire sur l’event Facebook), vous êtes les bienvenus.
Philippe Herlin
Pour écouter des extraits et pour plus de renseignements, cliquez sur djclassicalmusic.com.
J’organise une soirée de lancement, où je vendrai le CD au prix exceptionnel de 5 euros, mardi 22 octobre de 18h à 21h au bar à vin Wine by One 27 rue de Marignan Paris8e (vous pouvez vous inscrire sur l’event Facebook), vous êtes les bienvenus.
Philippe Herlin
lundi 14 octobre 2013
Le bitcoin se porte très bien, merci pour lui
Environ la moitié des articles qui paraissent dans la presse française sur le bitcoin font passer cette monnaie pour quelque chose de sulfureux, principalement utilisé pour des trafics illicites. Ce serait "la monnaie d’échange préférée des voyous" selon un article grotesque de 01Net le 27 juin dernier, et l’article que lui a consacré le mensuel Capital de ce mois est du même genre. Le bitcoin est totalement indépendant des Etats, des banques centrales et du système bancaire, cela ne peut pas vraiment leur plaire, et cela fait des ennemis plutôt imposants. "Quand on veut noyer son chien on l’accuse d’avoir de la rage" affirme le dicton, voilà le pourquoi de ces articles. Manque de chance pour ces propagandistes, le principal site de vente de produits illicites (notamment de drogues) dans le monde, et qui affichait fièrement accepter le bitcoin, a été fermé le 3 octobre par le FBI. Il s’agit de Silk Road. Et qu’a-t-on constaté ? Si le bitcoin servait principalement aux trafics illicites, on aurait du assister à un effondrement de son cours. Mais les cours le montrent (ici ou ici), il ne s’est rien passé de tel. Hormis une forte variation le jour de la fermeture du site (et sur laquelle s’est jeté Le Figaro, mais en vain), le bitcoin reste aux alentours de 100 euros ou 140 dollars. Voici la preuve que ce sont les qualités intrinsèques et les nouvelles applications du bitcoin qui supportent sa croissance, comme je l’explique dans mon ebook. La fermeture de Silk Road est une chance pour le bitcoin comme l’explique cet article, et une chance pour certains d’ouvrir les yeux.
Autrement demain j’annoncerai ici une nouvelle publication, mais il ne s’agit pas d’un livre d’économie…
Philippe Herlin
Autrement demain j’annoncerai ici une nouvelle publication, mais il ne s’agit pas d’un livre d’économie…
Philippe Herlin
jeudi 10 octobre 2013
LTRO = QE, ou comment la BCE fait en réalité la même politique que la Fed
Mon nouveau texte pour GoldBroker : LTRO = QE, ou comment la BCE fait en réalité la même politique que la Fed (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
vendredi 4 octobre 2013
Le délire absolu des éoliennes en mer
On a déjà dénoncé ici le coût délirant des éoliennes en mer, voici de nouvelles informations. Rappelons tout d’abord le coût d’installation : le projet global est de construire en 5 ans (de 2015 à 2020) 1.200 éoliennes offshore, ce qui devrait nécessiter 20 milliards d’euros ! Cette somme ne grèvera pas la dette publique puisqu’elle sera financée par des PPP (Partenariat public-privé), mais elle pèsera sur les dépenses publiques, c’est de la dette hors-bilan, une magouille d’un Etat surdendetté pour sauver les apparences.
Mais dans cet article de l’IFRAP on découvre les coûts de rachat de cette électricité. Car l’Etat oblige EDF à racheter cette électricité plus chère, de façon à compenser le surcoût de ce mode de production. Et ensuite EDF répercute cette dépense dans la facture de l’usager via la contribution au service public de l'électricité (CSPE). Et les chiffres sont effarants : le prix d’achat (obligatoire) d’un MWh par EDF est de 42 euros pour le nucléaire, c’est le prix de référence, 82 euros pour l’éolien terrestre, et 150 à 200 euros pour l’éolien en mer ! Conséquence, cette CSPE acquittée par le consommateur d'électricité directement sur sa facture a représenté 1,9 milliards d’euros en 2010 et est prévue par la commission de régulation de l'énergie à 5,1 milliards en 2013. Un impôt caché comme le fait justement remarquer l’IFRAP, un impôt qui n’apparaît pas dans le budget de l’Etat, bien joué. Voici pourquoi les factures d’électricité grimpent ! Tout ça pour des lubies écologistes fumeuses et de juteux contrats pour les grands groupes français de travaux publics. L’Etat dépensier et distributeur de prébendes continue malgré les discours officiels.
Philippe Herlin
Mais dans cet article de l’IFRAP on découvre les coûts de rachat de cette électricité. Car l’Etat oblige EDF à racheter cette électricité plus chère, de façon à compenser le surcoût de ce mode de production. Et ensuite EDF répercute cette dépense dans la facture de l’usager via la contribution au service public de l'électricité (CSPE). Et les chiffres sont effarants : le prix d’achat (obligatoire) d’un MWh par EDF est de 42 euros pour le nucléaire, c’est le prix de référence, 82 euros pour l’éolien terrestre, et 150 à 200 euros pour l’éolien en mer ! Conséquence, cette CSPE acquittée par le consommateur d'électricité directement sur sa facture a représenté 1,9 milliards d’euros en 2010 et est prévue par la commission de régulation de l'énergie à 5,1 milliards en 2013. Un impôt caché comme le fait justement remarquer l’IFRAP, un impôt qui n’apparaît pas dans le budget de l’Etat, bien joué. Voici pourquoi les factures d’électricité grimpent ! Tout ça pour des lubies écologistes fumeuses et de juteux contrats pour les grands groupes français de travaux publics. L’Etat dépensier et distributeur de prébendes continue malgré les discours officiels.
Philippe Herlin
jeudi 3 octobre 2013
Ben Bernanke, l’apprenti sorcier
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Ben Bernanke, l’apprenti sorcier (et en anglais)
Autrement je suis cité dans cet article de Paris Match sur le bitcoin.
Philippe Herlin
Autrement je suis cité dans cet article de Paris Match sur le bitcoin.
Philippe Herlin
jeudi 26 septembre 2013
Bernanke avoue que le QE est impossible à ralentir
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Bernanke avoue que le QE est impossible à ralentir (et en anglais)
J'ai été interviewé pour cet article du journal Le Monde sur le bitcoin (mon ebook sur le bitcoin)
Autrement voici les nouveaux MP3 du mois sur mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
J'ai été interviewé pour cet article du journal Le Monde sur le bitcoin (mon ebook sur le bitcoin)
Autrement voici les nouveaux MP3 du mois sur mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
dimanche 22 septembre 2013
jeudi 19 septembre 2013
Après les élections allemandes, le retour de la crise de la zone euro ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Après les élections allemandes, le retour de la crise de la zone euro ? (et en anglais)
Contrairement à ce que pensait la quasi totalité des intervenants sur les marchés, Ben Bernanke à décidé hier de ne pas diminuer son QE (85 milliards de dollars tous les mois). C'est ce que j'avais écrit la semaine dernière dans ce texte, et je continue de prévoir une augmentation de celui-ci. On verra. Quoi qu'il en soit cette décision traduit la profondeur de la crise aux Etats-Unis et le fait que la "reprise" annoncée n'est qu'une fumisterie. En attendant les bourses saluent cette décision et montent, alors que la Fed a reconnu qu'elle devait rabaisser ses prévisions de croissance pour l'économie américaine. C'est du grand n'importe quoi. Le système va devenir de plus en plus instable, bien sûr je renouvelle mon conseil d'acheter de l'or physique.
Samedi matin je participe à cette table ronde organisée par Contrepoints : Révolte, jusqu'où iront-elles ? Au plaisir de vous y retrouver.
Philippe Herlin
Contrairement à ce que pensait la quasi totalité des intervenants sur les marchés, Ben Bernanke à décidé hier de ne pas diminuer son QE (85 milliards de dollars tous les mois). C'est ce que j'avais écrit la semaine dernière dans ce texte, et je continue de prévoir une augmentation de celui-ci. On verra. Quoi qu'il en soit cette décision traduit la profondeur de la crise aux Etats-Unis et le fait que la "reprise" annoncée n'est qu'une fumisterie. En attendant les bourses saluent cette décision et montent, alors que la Fed a reconnu qu'elle devait rabaisser ses prévisions de croissance pour l'économie américaine. C'est du grand n'importe quoi. Le système va devenir de plus en plus instable, bien sûr je renouvelle mon conseil d'acheter de l'or physique.
Samedi matin je participe à cette table ronde organisée par Contrepoints : Révolte, jusqu'où iront-elles ? Au plaisir de vous y retrouver.
Philippe Herlin
mercredi 18 septembre 2013
La dette publique au service d’intérêts particuliers
J’avais dénoncé ce scandale dans mon livre France, la faillite ? (page 36 de la 2e édition), à savoir l’habitude d’effacer les dettes de pays en développement, ou de leur faire un prêt en sachant dès le départ qu’ils ne pourront jamais le rembourser, en échange de contrats d’équipement ou d’infrastructure. Des commandes en faveur d’entreprises françaises (privées ou publiques) financées par la dette publique, c'est-à-dire à la charge de l’ensemble des Français ! Je citais à l’époque le cas de l’annulation de la dette du Cameroun envers la France (1,2 milliard d’euros, en 2009) en échange de "la réalisation de projets de développement définis en commun par Paris et Yaoundé d’ici 2016".
Il parait que le gouvernement veut réduire la dette de la France, mais deux cas récents viennent nous rappeler que ce petit jeu continue :
1) Le Mozambique vient de commander 30 navires au chantier naval de Cherbourg, avec de l’argent prêté par des organismes publics français, qui ne sera certainement jamais remboursé vu l’état du pays. Le fait que le député-maire de Cherbourg soit devenu entretemps le ministre du budget (il s’agit de Bernard Cazeneuve) est certainement une pure coïncidence.
2) La Guinée confie la construction de deux lignes de chemin de fer (662 et 142 km) au groupe Bolloré après que la France ait effacé la dette que le pays avait envers elle. Ici encore la dette publique, à la charge de l’ensemble des Français, contribue à la bonne fortune de M. Bolloré, par l’entremise du gouvernement. Le "capitalisme de connivence" dans toute sa splendeur.
La dette publique c’est aussi un gros pot de confiture pour les gouvernements, et cela explique qu’ils aient du mal à s’y attaquer !
Philippe Herlin
Il parait que le gouvernement veut réduire la dette de la France, mais deux cas récents viennent nous rappeler que ce petit jeu continue :
1) Le Mozambique vient de commander 30 navires au chantier naval de Cherbourg, avec de l’argent prêté par des organismes publics français, qui ne sera certainement jamais remboursé vu l’état du pays. Le fait que le député-maire de Cherbourg soit devenu entretemps le ministre du budget (il s’agit de Bernard Cazeneuve) est certainement une pure coïncidence.
2) La Guinée confie la construction de deux lignes de chemin de fer (662 et 142 km) au groupe Bolloré après que la France ait effacé la dette que le pays avait envers elle. Ici encore la dette publique, à la charge de l’ensemble des Français, contribue à la bonne fortune de M. Bolloré, par l’entremise du gouvernement. Le "capitalisme de connivence" dans toute sa splendeur.
La dette publique c’est aussi un gros pot de confiture pour les gouvernements, et cela explique qu’ils aient du mal à s’y attaquer !
Philippe Herlin
jeudi 12 septembre 2013
Et si la planche à billets repartait de plus belle ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Et si la planche à billets repartait de plus belle ? (et en anglais)
Par ailleurs, je participe à cette matinée-débat du samedi 21 septembre organisée par Contrepoints : Révoltes, jusqu'où iront-elles ? Pour y assister, cliquez ici. Au plaisir de vous y retrouver.
Philippe Herlin
Par ailleurs, je participe à cette matinée-débat du samedi 21 septembre organisée par Contrepoints : Révoltes, jusqu'où iront-elles ? Pour y assister, cliquez ici. Au plaisir de vous y retrouver.
Philippe Herlin
mercredi 11 septembre 2013
Entre flambée du cours et interdiction : quel avenir pour le bitcoin ?
Mon nouveau texte pour Atlantico : Entre flambée du cours et interdiction : quel avenir pour le bitcoin ?
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 5 septembre 2013
L’or retrouve tranquillement son éclat
Mon nouveau texte pour GoldBroker : L’or retrouve tranquillement son éclat (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 29 août 2013
Mon intervention au Medef : vive la révolte fiscale !
Je participais jeudi 29 août à l’université d'été du Medef. La question qui m’est posée à cette table ronde est : La France, un pays en faillite ? Oui ou non ?
La France est-elle un pays en faillite ? La réponse est non. Aujourd’hui l’Etat se finance sans problème sur les marchés.
Mais derrière la question, on comprend l’inquiétude. La France pourrait-elle faire faillite ? La réponse est oui, malheureusement.
Cependant il faut bien s’entendre sur les termes. Un Etat ne fait pas faillite, il fait défaut.
On n’a jamais vu un Etat disparaître, comme une entreprise, parce qu’il ne pouvait pas payer sa dette. Un Etat fait défaut, c'est-à-dire il annonce à ses créanciers qu’il ne peut pas les payer. Et comme il détient le monopole de la force légale, personne ne peut l’y obliger. Nous avons de nombreux exemples historiques de ce genre d’événements.
Une nouveauté de notre situation économique actuelle est que cette possibilité n’est plus réservée aux Etats. Elle concerne aussi les grandes banques, que l’on nomme justement "too big to fail", "trop grosses pour faire faillite".
La BNP ne peut pas faire faillite, sinon l’économie française s’écroule. Son bilan se monte à 2.000 milliards d’euros, c’est le même chiffre que le PIB de la France (même si on compare un stock et un flux). Les chiffres sont équivalents pour le Crédit Agricole et la Société Générale.
Et cette situation n’est pas saine du tout. Pour la décrire, Adam Smith, l’auteur de La Richesse des nations, a créé le terme d’aléa moral. En l’occurrence, les dirigeants de ces banques sont incités à prendre des risques, et à augmenter les bénéfices, donc leur bonus, sachant qu’en cas de crise grave, la banque sera sauvée par l’Etat.
Et on se retrouve ainsi avec des banques de plus en plus grosses, et avec des risques qui augmentent considérablement. C’est les cas en France, en Europe, aux Etats-Unis. L’effet de levier du Crédit Agricole est de l’ordre de 1 sur 30, c'est-à-dire 1 euro de cash pour 30 euros d’engagement…
Mais cet aléa moral, et cela on en parle moins, il existe aussi pour l’Etat. L’Etat n’est pas incité à diminuer son déficit et sa dette, étant donné qu’il peut faire défaut justement, et échapper à la faillite c'est-à-dire au démantèlement.
Normalement la "sanction" pour l’Etat, enfin ceux qui le dirige, c’est les élections. Il est vrai que le gouvernement qui annoncerait un défaut sur tout ou partie de la dette, ce qui se traduirait par des pertes de 50% ou plus sur les plans d’assurance-vie des Français, ainsi que des ponctions sur les comptes bancaires comme on l’a vu à Chypre, aurait du mal à se faire réélire.
Mais concrètement chaque gouvernement se dit qu’il s’en sortira. Le résultat c’est que depuis 1974 aucun budget n’a été présenté en équilibre. Et que la dette publique est passée de moins de 20% alors à bientôt 100% du PIB.
Alors que faire, pour éviter d’attendre passivement le moment fatidique où l’Etat se servira dans nos économies ?
Il se passe un phénomène intéressant, qui pourrait changer la donne, et tout cas au moins les perceptions : nous assistons à un début de révolte fiscale en France !
On connait les Pigeons qui se sont élevés contre la taxation des plus-values de cession des entreprises, les Poussins qui défendent le statut d’autoentrepreneur. Il y a aussi les Dupés qui protestent contre les pesanteurs administratives et les charges, les Plumés qui protestent contre les contrôles administratifs abusifs. Le dernier mouvement en date est les Tondus qui protestent contre le poids des charges sociales.
Ce mouvement affirme que 15.000 patrons ont arrêté de payer la part patronale, et qu’ils seront bientôt 100.000. Voici une entreprise en croissance !
Les jacqueries fiscales font partie de l’histoire de France et le pouvoir aurait tort de minorer ce qui se passe en ce moment.
Selon Europe1, 20 millions de foyers devraient payer plus d’impôts que l’année dernière (création d'une nouvelle tranche d'impôt à 45%, l'abaissement du plafond du quotient familial ou encore le gel du barème de l'impôt sur le revenu) ! Voilà qui pourrait apporter de nouveaux bataillons à cette révolte.
Précisons-le bien, il ne s’agit pas ici de fraude fiscale, qui se fait dans la discrétion évidemment, et n’a donc pas d’impact politique, mais bien de révolte fiscale, c'est-à-dire d’un mouvement organisé et public.
La dépense publique ne cesse d’augmenter en France depuis le début des années 70, en valeur comme en proportion du PIB, c’est devenu une machine folle qu’aucun gouvernement ne parvient à maîtriser.
Face à cette réalité, une révolte fiscale de grande ampleur peut provoquer un électrochoc salutaire.
Sinon, un jour ou l’autre, ce sera le défaut pour l’Etat et la ruine pour les épargnants et nombre d’entreprises, quand la France se fera "chypriotisée".
Ce début de révolte prouve en tout cas la vigueur de la société civile, et on ne peut que s’en féliciter.
Par ailleurs, mon nouveau texte pour GoldBroker : Goldman Sachs est au-dessus des lois ! (et en anglais)
Philippe Herlin
La France est-elle un pays en faillite ? La réponse est non. Aujourd’hui l’Etat se finance sans problème sur les marchés.
Mais derrière la question, on comprend l’inquiétude. La France pourrait-elle faire faillite ? La réponse est oui, malheureusement.
Cependant il faut bien s’entendre sur les termes. Un Etat ne fait pas faillite, il fait défaut.
On n’a jamais vu un Etat disparaître, comme une entreprise, parce qu’il ne pouvait pas payer sa dette. Un Etat fait défaut, c'est-à-dire il annonce à ses créanciers qu’il ne peut pas les payer. Et comme il détient le monopole de la force légale, personne ne peut l’y obliger. Nous avons de nombreux exemples historiques de ce genre d’événements.
Une nouveauté de notre situation économique actuelle est que cette possibilité n’est plus réservée aux Etats. Elle concerne aussi les grandes banques, que l’on nomme justement "too big to fail", "trop grosses pour faire faillite".
La BNP ne peut pas faire faillite, sinon l’économie française s’écroule. Son bilan se monte à 2.000 milliards d’euros, c’est le même chiffre que le PIB de la France (même si on compare un stock et un flux). Les chiffres sont équivalents pour le Crédit Agricole et la Société Générale.
Et cette situation n’est pas saine du tout. Pour la décrire, Adam Smith, l’auteur de La Richesse des nations, a créé le terme d’aléa moral. En l’occurrence, les dirigeants de ces banques sont incités à prendre des risques, et à augmenter les bénéfices, donc leur bonus, sachant qu’en cas de crise grave, la banque sera sauvée par l’Etat.
Et on se retrouve ainsi avec des banques de plus en plus grosses, et avec des risques qui augmentent considérablement. C’est les cas en France, en Europe, aux Etats-Unis. L’effet de levier du Crédit Agricole est de l’ordre de 1 sur 30, c'est-à-dire 1 euro de cash pour 30 euros d’engagement…
Mais cet aléa moral, et cela on en parle moins, il existe aussi pour l’Etat. L’Etat n’est pas incité à diminuer son déficit et sa dette, étant donné qu’il peut faire défaut justement, et échapper à la faillite c'est-à-dire au démantèlement.
Normalement la "sanction" pour l’Etat, enfin ceux qui le dirige, c’est les élections. Il est vrai que le gouvernement qui annoncerait un défaut sur tout ou partie de la dette, ce qui se traduirait par des pertes de 50% ou plus sur les plans d’assurance-vie des Français, ainsi que des ponctions sur les comptes bancaires comme on l’a vu à Chypre, aurait du mal à se faire réélire.
Mais concrètement chaque gouvernement se dit qu’il s’en sortira. Le résultat c’est que depuis 1974 aucun budget n’a été présenté en équilibre. Et que la dette publique est passée de moins de 20% alors à bientôt 100% du PIB.
Alors que faire, pour éviter d’attendre passivement le moment fatidique où l’Etat se servira dans nos économies ?
Il se passe un phénomène intéressant, qui pourrait changer la donne, et tout cas au moins les perceptions : nous assistons à un début de révolte fiscale en France !
On connait les Pigeons qui se sont élevés contre la taxation des plus-values de cession des entreprises, les Poussins qui défendent le statut d’autoentrepreneur. Il y a aussi les Dupés qui protestent contre les pesanteurs administratives et les charges, les Plumés qui protestent contre les contrôles administratifs abusifs. Le dernier mouvement en date est les Tondus qui protestent contre le poids des charges sociales.
Ce mouvement affirme que 15.000 patrons ont arrêté de payer la part patronale, et qu’ils seront bientôt 100.000. Voici une entreprise en croissance !
Les jacqueries fiscales font partie de l’histoire de France et le pouvoir aurait tort de minorer ce qui se passe en ce moment.
Selon Europe1, 20 millions de foyers devraient payer plus d’impôts que l’année dernière (création d'une nouvelle tranche d'impôt à 45%, l'abaissement du plafond du quotient familial ou encore le gel du barème de l'impôt sur le revenu) ! Voilà qui pourrait apporter de nouveaux bataillons à cette révolte.
Précisons-le bien, il ne s’agit pas ici de fraude fiscale, qui se fait dans la discrétion évidemment, et n’a donc pas d’impact politique, mais bien de révolte fiscale, c'est-à-dire d’un mouvement organisé et public.
La dépense publique ne cesse d’augmenter en France depuis le début des années 70, en valeur comme en proportion du PIB, c’est devenu une machine folle qu’aucun gouvernement ne parvient à maîtriser.
Face à cette réalité, une révolte fiscale de grande ampleur peut provoquer un électrochoc salutaire.
Sinon, un jour ou l’autre, ce sera le défaut pour l’Etat et la ruine pour les épargnants et nombre d’entreprises, quand la France se fera "chypriotisée".
Ce début de révolte prouve en tout cas la vigueur de la société civile, et on ne peut que s’en féliciter.
Par ailleurs, mon nouveau texte pour GoldBroker : Goldman Sachs est au-dessus des lois ! (et en anglais)
Philippe Herlin
mardi 27 août 2013
Les idées iconoclastes "d'Antifragile" le dernier livre de Nassim Taleb, l'homme qui avait prophétisé la crise
Mon nouveau texte pour Atlantico : Les idées iconoclastes "d'Antifragile" le dernier livre de Nassim Taleb, l'homme qui avait prophétisé la crise.
1 - Il faut désirer le hasard et l'incertitude
2 - N'écoutez pas les prévisionnistes !
3 - L'université ne génère pas de richesse économique
4 - Le futur réside dans le passé
5 - Il faut restaurer l'héroïsme
Par ailleurs, voici le podcast de mon passage sur France Culture vendredi dernier, dans "Le Grain à moudre", consacré aux monnaies complémentaires et au bitcoin.
> Suivez ma revue de presse de la crise sur Facebook ou Twitter
Philippe Herlin
1 - Il faut désirer le hasard et l'incertitude
2 - N'écoutez pas les prévisionnistes !
3 - L'université ne génère pas de richesse économique
4 - Le futur réside dans le passé
5 - Il faut restaurer l'héroïsme
Par ailleurs, voici le podcast de mon passage sur France Culture vendredi dernier, dans "Le Grain à moudre", consacré aux monnaies complémentaires et au bitcoin.
> Suivez ma revue de presse de la crise sur Facebook ou Twitter
Philippe Herlin
jeudi 22 août 2013
Pays émergents : fin de partie ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Pays émergents : fin de partie ? (et en anglais)
Autrement pour information, concernant l'or, j'ai signalé deux textes intéressants dans ma revue de presse : celui de Challenges qui explique bien que c'est l'or papier qui fait baisser le cours (donc pas d'inquiétude, profitez-en même pour vous renforcer), ainsi que celui du blogueur H16 qui met en lumière les manipulations des grandes banques.
Philippe Herlin
Autrement pour information, concernant l'or, j'ai signalé deux textes intéressants dans ma revue de presse : celui de Challenges qui explique bien que c'est l'or papier qui fait baisser le cours (donc pas d'inquiétude, profitez-en même pour vous renforcer), ainsi que celui du blogueur H16 qui met en lumière les manipulations des grandes banques.
Philippe Herlin
mercredi 21 août 2013
Coup de tonnerre monétaire : l'Allemagne reconnaît officiellement une nouvelle monnaie, le bitcoin
Mon nouveau texte pour Atlantico : Coup de tonnerre monétaire : l'Allemagne reconnaît officiellement une nouvelle monnaie, le bitcoin
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 15 août 2013
vendredi 9 août 2013
SNCF, le fin mot de l’histoire !
J’avais relaté dans ce billet du 31 décembre dernier ma mésaventure concernant l’annulation de mon train la veille, puis le mépris du client dont a fait preuve la SNCF lorsque j’ai demandé des explications, puis récemment, d’un point de vue plus général, comment la SNCF étouffe l’économie française. Face à l’attitude obtuse du service commercial, j’ai décidé de saisir le médiateur de la SNCF. Celui-ci m’a répondu fin juillet et me donne raison sur toute la ligne : ce train ne circulait pas et le site internet de la SNCF n’en a pas tenu compte, la responsabilité de cet incident lui incombe donc en totalité et un dédommagement m’est versé (voir sa lettre ci-dessous, cliquez dessus pour l'agrandir). Il est tout de même incroyable qu’il faille passer par le médiateur pour avoir le fin mot de l’histoire, mais c’est vrai, le "service public que le monde entier nous envie" n’aime pas être pris en défaut.
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 8 août 2013
jeudi 1 août 2013
''Forward guidance'', un aspect supplémentaire de la dérive des banques centrales
Mon nouveau texte pour GoldBroker : "Forward guidance", un aspect supplémentaire de la dérive des banques centrales (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 25 juillet 2013
Libor, Euribor, ISDAfix, prix de l'énergie, cours de l'or, etc. Et si TOUS les prix étaient manipulés ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Libor, Euribor, ISDAfix, prix de l'énergie, cours de l'or, etc. Et si TOUS les prix étaient manipulés ? (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 18 juillet 2013
Un nouveau danger pour les banques : la remontée des taux
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Un nouveau danger pour les banques : la remontée des taux (et en anglais).
Philippe Herlin
Philippe Herlin
mercredi 17 juillet 2013
Comment les créanciers vont réussir à se protéger des faillites bancaires
Nous avons expliqué, notamment dans ce texte, comment l’Union européenne souhaite régler les cas de faillites bancaires à l’avenir : en faisant un hold-up sur les comptes de plus de 100.000 euros (et en fait également sur ceux d’un montant inférieur car ça ne suffira pas, mais cela on ne le dit pas). Enfin, plus précisément : la directive prévoit qu’en cas de faillite d'une banque, les pertes seront d'abord épongées par les propriétaires et les actionnaires, suivis des créanciers "juniors" et "seniors" puis, en troisième rang, les déposants au-dessus de 100.000 euros. Le procédé a été testé à Chypre, il est désormais parfaitement opérationnel.
Mais ces créanciers, les détenteurs d’obligations bancaires, viennent de trouver le moyen de contourner cette règle et d’éviter le couperet de la restructuration qui leur ferait perdre la totalité de leurs avoirs. Comment ? Tout simplement en modifiant le fonctionnement des CDS. On le rappelle, le CDS permet de se protéger contre un "événement de crédit", et jusqu’ici ce type de restructuration n’en faisait pas partie. Ce sera bientôt corrigé comme nous l’apprend cet article de L’Agefi. Résultat, si le créancier a des doutes et qu’il a acquis en conséquence des CDS, "si la dette bancaire est totalement effacée, l'investisseur sera indemnisé à hauteur de 100%". Et le tour est joué.
Quid des banques qui auront vendu ces CDS et devront payer des sommes très importantes, au risque de mettre leur existence en péril ? Pas grave, elles seront à leur tour inclues dans ce plan de restructuration bancaire. Au final, le seul qui est certain de payer c’est le déposant, les particuliers et les entreprises. Lui, il sera ruiné et il n’a aucun moyen de se protéger, c’est le dindon de la farce.
Autrement la Revue Banque du mois de juin signale mon livre sur le bitcoin.
Philippe Herlin
Mais ces créanciers, les détenteurs d’obligations bancaires, viennent de trouver le moyen de contourner cette règle et d’éviter le couperet de la restructuration qui leur ferait perdre la totalité de leurs avoirs. Comment ? Tout simplement en modifiant le fonctionnement des CDS. On le rappelle, le CDS permet de se protéger contre un "événement de crédit", et jusqu’ici ce type de restructuration n’en faisait pas partie. Ce sera bientôt corrigé comme nous l’apprend cet article de L’Agefi. Résultat, si le créancier a des doutes et qu’il a acquis en conséquence des CDS, "si la dette bancaire est totalement effacée, l'investisseur sera indemnisé à hauteur de 100%". Et le tour est joué.
Quid des banques qui auront vendu ces CDS et devront payer des sommes très importantes, au risque de mettre leur existence en péril ? Pas grave, elles seront à leur tour inclues dans ce plan de restructuration bancaire. Au final, le seul qui est certain de payer c’est le déposant, les particuliers et les entreprises. Lui, il sera ruiné et il n’a aucun moyen de se protéger, c’est le dindon de la farce.
Autrement la Revue Banque du mois de juin signale mon livre sur le bitcoin.
Philippe Herlin
jeudi 11 juillet 2013
jeudi 4 juillet 2013
Un Draghi-gate en perspective ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Un Draghi-gate en perspective ? (et en anglais)
Autrement, le podcast de mon interview sur France Info mardi à propos de la dette.
Philippe Herlin
Autrement, le podcast de mon interview sur France Info mardi à propos de la dette.
Philippe Herlin
vendredi 28 juin 2013
Que vaut l'accord européen sur le sauvetage des banques ?
Mon interview pour Atlantico : Que vaut l'accord européen sur le sauvetage des banques ?
Autrement, voici les nouveaux MP3 disponibles pour juillet et août sur mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
Autrement, voici les nouveaux MP3 disponibles pour juillet et août sur mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
jeudi 27 juin 2013
Craquements en Chine
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Craquements en Chine (et en anglais)
Par ailleurs j'ai été interviewé par Atlantico : Ni sincère, ni lucide : l’Etat français se trompe structurellement sur ses recettes comme sur ses déficits
J'ai aussi été interviewé par 01net (édition papier du 27 juin) sur le bitcoin, mais ce n'est vraiment pas la peine d'acheter ce journal car le bitcoin y est présenté uniquement comme "la monnaie d'échange préférée des voyous" (si je l'avais su j'aurais refusé l'interview), et le journaliste n'a même pas eu l'élégance de citer l'ebook que je viens de sortir sur le sujet. Des nuls.
Philippe Herlin
Par ailleurs j'ai été interviewé par Atlantico : Ni sincère, ni lucide : l’Etat français se trompe structurellement sur ses recettes comme sur ses déficits
J'ai aussi été interviewé par 01net (édition papier du 27 juin) sur le bitcoin, mais ce n'est vraiment pas la peine d'acheter ce journal car le bitcoin y est présenté uniquement comme "la monnaie d'échange préférée des voyous" (si je l'avais su j'aurais refusé l'interview), et le journaliste n'a même pas eu l'élégance de citer l'ebook que je viens de sortir sur le sujet. Des nuls.
Philippe Herlin
jeudi 20 juin 2013
Les banques françaises présentent le plus important risque systémique en Europe !
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Les banques françaises présentent le plus important risque systémique en Europe ! (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
mercredi 19 juin 2013
Comment la SNCF étouffe l’économie
Retour à Chinon le week end dernier. Je vous avais relaté dans ce billet ma mésaventure avec la SNCF (mon TER annulé sans que je sois prévenu alors que j’avais acheté mon billet sur Internet). N’ayant toujours aucune explication de la SNCF malgré mes relances, je vais voir l’agent d’accueil qui m’explique que les TER annulés au dernier moment cela arrive souvent, au moins une fois par semaine ! Le machiniste n’arrive pas, il n’est pas prévenu à l’avance et n’a aucun moyen de le remplacer ou d’appeler des taxis ou un bus de remplacement. Visiblement il s’en fiche pas mal d’ailleurs, à aucun moment il sera "désolé" de ces contretemps.
Chinon n’est pas une gare très fréquentée et à l’évidence un service de bus privés avec une éventuelle légère subvention ferait nettement mieux pour incomparablement moins cher, mais il ne faut pas toucher au lobby SNCF ! D’ailleurs pour faire croire à son utilité sur les lignes peu fréquentées, et trouver à employer un personnel pléthorique, la SNCF a fait en sorte d’interdire purement et simplement la concurrence des autocars : "La législation donnait en effet à la SNCF un droit de regard sur toutes les autorisations de lignes interrégionales. Ce que bien sûr elle refusait de faire, craignant l'émergence d'une nouvelle forme de concurrence" (L’Expansion). Cela est en train de changer grâce à l’Europe, très bien, mais il y a du retard à rattraper.
Car cette entrave à la libre concurrence remonte à loin, en 1934 ! Les premiers grands réseaux de bus furent créés par les constructeurs automobiles Citroën (en 1931) et Renault (en 1932). Mais peu de temps après l’Etat intervint… pour défendre le rail : "1934 fut l'année de la plus grande activité avec quelques 800 autocars fonctionnant sur quelque 300 lignes [pour Citroën]. Mais dans les années qui ont suivi, de nombreuses lignes ont été interrompues en raison de leur retrait forcé dans le cadre de la politique rail-route du gouvernement, avec une coordination progressivement imposé sur le bus et autocars à partir de 1934, et la nationalisation des chemins de fer au bord de la faillite pour former la SNCF en 1938. Les quelques années d'or de l'exploitation des bus et autocars étaient passées." (article sur les transports Citroën).
Ensuite ces réseaux se fragmentèrent et vécurent tant bien que mal à l’ombre de la SNCF. Dans les années 60 il existait deux compagnies privées concurrentes basées à Tours et offrant un vrai maillage du territoire, dont les Rapides de Touraine (voir son réseau). Mais finalement ils dépérirent. La généralisation de la voiture individuelle explique cela, mais aussi pour une grande part la SNCF qui pouvait interdire l’ouverture de nouvelles lignes, et donc tuer progressivement ces compagnies. Et aujourd’hui que constate-t-on ? La SNCF achète Keolis, un des leaders du transport de cars en France, de façon à profiter de l’ouverture du marché !
On voit avec cette petite histoire comment la SNCF agit en prédateur de l’économie privée, comment elle use de son pouvoir de monopole pour imposer à l’Etat des conditions qui l’avantagent, comment elle gaspille de l’argent public pour maintenir et accroître ses positions. La SNCF coûte une fortune en argent public, non seulement pour faire moins bien et plus cher que le privé, mais en plus pour empiéter sur le secteur privé. La SNCF est un cancer pour l’économie française et il faut en revenir à l’origine, 1938, c'est-à-dire démanteler cette "société nationale", la privatiser par morceaux, en ayant au passage ramené le statut du personnel dans le droit général, et laisser jouer la concurrence intégrale entre les différents moyens de transport. D’ici là, la SNCF continuera d’être un service coûteux et inefficace, et qui en plus étouffe l’économie française.
Philippe Herlin
Chinon n’est pas une gare très fréquentée et à l’évidence un service de bus privés avec une éventuelle légère subvention ferait nettement mieux pour incomparablement moins cher, mais il ne faut pas toucher au lobby SNCF ! D’ailleurs pour faire croire à son utilité sur les lignes peu fréquentées, et trouver à employer un personnel pléthorique, la SNCF a fait en sorte d’interdire purement et simplement la concurrence des autocars : "La législation donnait en effet à la SNCF un droit de regard sur toutes les autorisations de lignes interrégionales. Ce que bien sûr elle refusait de faire, craignant l'émergence d'une nouvelle forme de concurrence" (L’Expansion). Cela est en train de changer grâce à l’Europe, très bien, mais il y a du retard à rattraper.
Car cette entrave à la libre concurrence remonte à loin, en 1934 ! Les premiers grands réseaux de bus furent créés par les constructeurs automobiles Citroën (en 1931) et Renault (en 1932). Mais peu de temps après l’Etat intervint… pour défendre le rail : "1934 fut l'année de la plus grande activité avec quelques 800 autocars fonctionnant sur quelque 300 lignes [pour Citroën]. Mais dans les années qui ont suivi, de nombreuses lignes ont été interrompues en raison de leur retrait forcé dans le cadre de la politique rail-route du gouvernement, avec une coordination progressivement imposé sur le bus et autocars à partir de 1934, et la nationalisation des chemins de fer au bord de la faillite pour former la SNCF en 1938. Les quelques années d'or de l'exploitation des bus et autocars étaient passées." (article sur les transports Citroën).
Ensuite ces réseaux se fragmentèrent et vécurent tant bien que mal à l’ombre de la SNCF. Dans les années 60 il existait deux compagnies privées concurrentes basées à Tours et offrant un vrai maillage du territoire, dont les Rapides de Touraine (voir son réseau). Mais finalement ils dépérirent. La généralisation de la voiture individuelle explique cela, mais aussi pour une grande part la SNCF qui pouvait interdire l’ouverture de nouvelles lignes, et donc tuer progressivement ces compagnies. Et aujourd’hui que constate-t-on ? La SNCF achète Keolis, un des leaders du transport de cars en France, de façon à profiter de l’ouverture du marché !
On voit avec cette petite histoire comment la SNCF agit en prédateur de l’économie privée, comment elle use de son pouvoir de monopole pour imposer à l’Etat des conditions qui l’avantagent, comment elle gaspille de l’argent public pour maintenir et accroître ses positions. La SNCF coûte une fortune en argent public, non seulement pour faire moins bien et plus cher que le privé, mais en plus pour empiéter sur le secteur privé. La SNCF est un cancer pour l’économie française et il faut en revenir à l’origine, 1938, c'est-à-dire démanteler cette "société nationale", la privatiser par morceaux, en ayant au passage ramené le statut du personnel dans le droit général, et laisser jouer la concurrence intégrale entre les différents moyens de transport. D’ici là, la SNCF continuera d’être un service coûteux et inefficace, et qui en plus étouffe l’économie française.
Philippe Herlin
jeudi 13 juin 2013
France : les déficits publics deviennent hors de contrôle
Mon nouveau texte pour GoldBroker : France : les déficits publics deviennent hors de contrôle (et en anglais)
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 6 juin 2013
lundi 3 juin 2013
Mon ebook disponible sur iTunes et Amazon
Mon ebook "La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires" (qui a changé de couverture) est désormais disponible sur iTunes et Amazon/Kindle, et d'ici peu sur la Fnac. Vous pouvez également l'acheter sur les sites des deux coéditeurs, Eyrolles et Atlantico. Au prix de 5 euros seulement. Plus d'infos (sommaire, médias) ici.
Philippe Herlin
Philippe Herlin
vendredi 31 mai 2013
L’affaire Liberty Reserve ou comment l’Etat veut pouvoir contrôler toutes vos transactions financières
Mon nouveau texte pour Atlantico : L’affaire Liberty Reserve ou comment l’Etat veut pouvoir contrôler toutes vos transactions financières
Et justement, Atlantico coédite mon ebook "La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires", vous pouvez donc l'acheter sur son site, en plus d'Eyrolles, et en attendant d'autres plateformes.
Hashtable (3e blog politique de France selon eBuzzing) publie une chronique très élogieuse de mon livre : L’érosion des monnaies fiat et l’alternative Bitcoin. "Un livre que, décidément, je vous recommande", "qui se lit bien, le style de l'auteur étant clair et factuel".
Et autrement, comme tous les mois, les nouveaux MP3 de mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
Et justement, Atlantico coédite mon ebook "La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires", vous pouvez donc l'acheter sur son site, en plus d'Eyrolles, et en attendant d'autres plateformes.
Hashtable (3e blog politique de France selon eBuzzing) publie une chronique très élogieuse de mon livre : L’érosion des monnaies fiat et l’alternative Bitcoin. "Un livre que, décidément, je vous recommande", "qui se lit bien, le style de l'auteur étant clair et factuel".
Et autrement, comme tous les mois, les nouveaux MP3 de mon site Classical Music Mobile, toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
jeudi 30 mai 2013
Le Japon annonce la crise à venir
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Le Japon annonce la crise à venir (et en anglais)
Autrement, mon interview dans Les Echos d'aujourd'hui à propos de la monnaie virtuelle Liberty Reserve (version web et papier). On lira aussi la recension de mon ebook par Pascal Ordonneau sur Les Echos/Le Cercle.
Philippe Herlin
Autrement, mon interview dans Les Echos d'aujourd'hui à propos de la monnaie virtuelle Liberty Reserve (version web et papier). On lira aussi la recension de mon ebook par Pascal Ordonneau sur Les Echos/Le Cercle.
Philippe Herlin
mercredi 29 mai 2013
3.090 milliards d’euros, la dette virtuelle de la France
Intéressant calcul de la Cour des comptes qui a évalué les engagements hors bilan de la France, c'est-à-dire l’ensemble des sommes que l’Etat s’est engagé à payer dans le futur. On arrive à la somme astronomique de 3.090 milliards d’euros. On trouve en première position les retraites des fonctionnaires (1.679 milliards) bien sûr, les "garanties financières accordées par l'État aux agents économiques" (978 milliards), les engagements envers les différents fonds de sauvetage de la zone euro (187 milliards, de l’argent prêté à la Grèce, au Portugal, qu’on ne reverra donc pas)… Cette dette virtuelle représente 152% du PIB et, même si elle est d’une nature différente, on peut cependant l’additionner à la dette publique réelle, celle pour laquelle des emprunts ont été émis, et qui s’élève à 1.833 milliards d’euros. On arrive à un total de 4.923 milliards d’euros, soit 246% du PIB ! On aimerait d’ailleurs en savoir plus mais on ne dispose que de cet article du Figaro, basé sur cette intervention au Sénat, mais a priori il n’existe pas de rapport de la Cour des comptes. C’était la petite nouvelle du jour.
Addendum du 12 juin : la Cour des comptes a publié le rapport Le recensement et la comptabilisation des engagements hors bilan de l’État.
Philippe Herlin
Addendum du 12 juin : la Cour des comptes a publié le rapport Le recensement et la comptabilisation des engagements hors bilan de l’État.
Philippe Herlin
vendredi 24 mai 2013
Bitcoin, la monnaie électronique qui fait de plus en plus parler d’elle
Mon interview pour EconomieMatin de Pierre Noizat, le fondateur de Paymium, l'un des leaders européens sur le bitcoin : Bitcoin, la monnaie électronique qui fait de plus en plus parler d’elle
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 23 mai 2013
La nouvelle muraille de la Chine : l’or
Mon nouveau texte pour GoldBroker : La nouvelle muraille de la Chine : l’or (et en anglais)
Par ailleurs, signalons cet article du Point sur le bitcoin et qui cite mon ebook La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires.
Philippe Herlin
Par ailleurs, signalons cet article du Point sur le bitcoin et qui cite mon ebook La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires.
Philippe Herlin
samedi 18 mai 2013
Mon nouveau livre: La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires
Voici mon nouveau livre, plus précisément un ebook, toujours publié chez mon éditeur Eyrolles :
La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires
Une solution pour échapper au système bancaire et à l'euro ?
Il sort aujourd'hui, à l'occasion de la conférence annuelle internationale consacrée au bitcoin et qui a lieu cette année à San José en Californie du 17 au 19 mai (voir bitcoin2013.com)
> Vous pouvez lire la présentation et le sommaire sur cette page
> Vous pouvez l'acheter sur le site d'Eyrolles et bientôt sur d'autres plateformes, pour 5 euros seulement.
Philippe Herlin
La révolution du bitcoin et des monnaies complémentaires
Une solution pour échapper au système bancaire et à l'euro ?
Il sort aujourd'hui, à l'occasion de la conférence annuelle internationale consacrée au bitcoin et qui a lieu cette année à San José en Californie du 17 au 19 mai (voir bitcoin2013.com)
> Vous pouvez lire la présentation et le sommaire sur cette page
> Vous pouvez l'acheter sur le site d'Eyrolles et bientôt sur d'autres plateformes, pour 5 euros seulement.
Philippe Herlin
jeudi 16 mai 2013
mardi 14 mai 2013
77% des Français pour la baisse des dépenses publiques !
Voici un sondage qui confirme que les Français sont bien plus lucides que leur classe politique sur ce qu’il faut faire sur le plan économique : selon Ipsos, 77% des Français pensent que le gouvernement ne réduit pas assez les dépenses publiques (page 28 de l’étude, voir en bas de cette page). Bravo, et après ? Rien car aucune formation politique ne propose de véritable plan de réforme pour baisser la dépense publique, ni le PS ni l’UMP, ni le Front de gauche ni le Front National. Tous ne parlent au contraire que de l’Etat "stratège", "impartial", devant "impulser" des politiques économiques pour soutenir l’économie, et tous hurlent contre "l’ultralibéralisme"… Au secours ! Et pendant ce temps-là, l’ordre public (une mission régalienne) est laissé à l’abandon, comme le montrent les événements du Trocadéro hier (intéressant article du Point). La France est surtout malade de l’aveuglement de sa classe politique.
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 9 mai 2013
Manipuler les taux d’intérêt pour masquer le risque
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Manipuler les taux d’intérêt pour masquer le risque (et en anglais)
Autrement, j'ai été interviewé pour ce reportage de France24 sur le bitcoin.
Philippe Herlin
Autrement, j'ai été interviewé pour ce reportage de France24 sur le bitcoin.
Philippe Herlin
vendredi 3 mai 2013
La politique subtile et dangereuse de Mario Draghi
En septembre dernier, Mario Draghi avait annoncé son plan OMT (Outright Monetary Transactions) : il prenait la suite du plan SMP consistant à acheter de la dette souveraine de pays en difficulté, de façon à limiter la hausse des taux et à leur permettre de se refinancer. Comme cela ne plait pas du tout aux Allemands (et ils ont bien raison, c’est de la planche à billets), le dispositif OMT est assorti de conditions drastiques puisque le pays qui souhaite en bénéficier doit auparavant demander l’aide de l’Europe et accepter un sévère plan d’assainissement des comptes public imposé par la désormais célèbre "Troïka" (La Tribune).
Résultat personne ne l’a encore demandé. Pourtant la détente sur les taux des pays européens en difficulté s’est prolongée, en apparence les choses s’améliorent. La simple annonce du plan OMT aurait suffi à rassurer les marchés, "bravo Mario" commentent les médias.
La réalité est plus subtile, et perverse : la BCE prête sans limite aux banques du pays pour qu’elles rachètent la dette de leur Etat, ce qui au fond revient au même ! Mario Draghi l’a confirmé hier lors de sa conférence de presse, les banques pourront obtenir les liquidités qu'elles souhaitent au taux directeur, qui a été abaissé de 0,75% à 0,50% (La Tribune). Et la BCE prête de l’argent y compris aux banques au bord de la faillite comme les banques slovènes, qui peuvent ensuite acheter la dette émise par Ljubljana. "Les analystes d'Aurel ETC Pollak rappellent ainsi que ce sont les banques slovènes elles-mêmes qui, le 17 avril, ont racheté le 1,1 milliard d'euros de dette émise ce jour-là, grâce au financement de la BCE" (La Tribune). Et le tour est joué. Il en va de même en Espagne, Italie, etc.
C’est de la cavalerie, de la planche à billets, mais formellement la BCE n’achète pas d’obligations d’Etat. Ce faisant la BCE acquiert un volume croissant de créances sur des banques en difficulté, ce qui n’est pas rassurant ! Posons aussi une question : les banques slovènes avaient-elles le choix ? En fait non tant les intérêts des grandes banques et des Etats sont intimement liés, et c’est le cas dans tous les pays européens. A partir de là, financer les Etats ou les banques revient au même pour la BCE. Le reste est juste un problème de communication.
Philippe Herlin
Résultat personne ne l’a encore demandé. Pourtant la détente sur les taux des pays européens en difficulté s’est prolongée, en apparence les choses s’améliorent. La simple annonce du plan OMT aurait suffi à rassurer les marchés, "bravo Mario" commentent les médias.
La réalité est plus subtile, et perverse : la BCE prête sans limite aux banques du pays pour qu’elles rachètent la dette de leur Etat, ce qui au fond revient au même ! Mario Draghi l’a confirmé hier lors de sa conférence de presse, les banques pourront obtenir les liquidités qu'elles souhaitent au taux directeur, qui a été abaissé de 0,75% à 0,50% (La Tribune). Et la BCE prête de l’argent y compris aux banques au bord de la faillite comme les banques slovènes, qui peuvent ensuite acheter la dette émise par Ljubljana. "Les analystes d'Aurel ETC Pollak rappellent ainsi que ce sont les banques slovènes elles-mêmes qui, le 17 avril, ont racheté le 1,1 milliard d'euros de dette émise ce jour-là, grâce au financement de la BCE" (La Tribune). Et le tour est joué. Il en va de même en Espagne, Italie, etc.
C’est de la cavalerie, de la planche à billets, mais formellement la BCE n’achète pas d’obligations d’Etat. Ce faisant la BCE acquiert un volume croissant de créances sur des banques en difficulté, ce qui n’est pas rassurant ! Posons aussi une question : les banques slovènes avaient-elles le choix ? En fait non tant les intérêts des grandes banques et des Etats sont intimement liés, et c’est le cas dans tous les pays européens. A partir de là, financer les Etats ou les banques revient au même pour la BCE. Le reste est juste un problème de communication.
Philippe Herlin
jeudi 2 mai 2013
Deutsche Bank, la banque la plus exposée aux produits dérivés dans le monde
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Deutsche Bank, la banque la plus exposée aux produits dérivés dans le monde (en anglais et en allemand).
Philippe Herlin
Philippe Herlin
mardi 30 avril 2013
Un début de renationalisation de la dette française ?
Le graphique de la "Détention par les non-résidents des titres de la dette négociable de l’État" que présente le bulletin mensuel de l’Agence France Trésor, l’organisme qui gère la dette publique, indique une tendance claire : la part des non-résidents est passée de 70,6% en juin 2010 à 62,5% en décembre 2012, en déclinant régulièrement. Une baisse de 8% en deux ans et demi d’autant plus significative qu’elle concerne des années de fort déficit budgétaire, et donc d’émission importante de titres de dette. Juin 2010 marque un moment d’inquiétude vis-à-vis de la dette française, comme nous l’avions indiqué dans ce billet, et cela explique ce point d’inflexion. Maintenant, il n’y a pas (encore) de défiance des investisseurs étrangers envers la dette française, 62,5% reste un "beau score" et les taux sont très bas, mais on constate un mouvement de renationalisation qui s’explique certainement par un désengagement des institutions financières françaises des dettes des pays du Sud de l’Europe. On se dit aussi que les gouvernements, l’ancien et l’actuel, font en sorte "d’inciter" les banques et les assurances françaises à acquérir de la dette nationale, pour plus de tranquillité. Ceci dit, avec deux tiers d’investisseurs étrangers détenteurs de la dette française, la crédibilité de la France concernant le retour à l’équilibre de ses comptes publics demeure cruciale, et jusqu’ici on n’a guère entendu que des promesses…
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 25 avril 2013
L’euro, un monstre à plusieurs têtes ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : L’euro, un monstre à plusieurs têtes ? Si, si, véridique ! (aussi en anglais et en allemand, partagez !).
Philippe Herlin
Philippe Herlin
lundi 22 avril 2013
Affaire STEP : les banques françaises font-elles face à une dangereuse crise de liquidités ?
Mon nouveau texte pour Atlantico : Affaire STEP : les banques françaises font-elles face à une dangereuse crise de liquidités ?
Addendum, mardi 23 : La Tribune parle à son tour de "l'affaire STEP"
Philippe Herlin
Addendum, mardi 23 : La Tribune parle à son tour de "l'affaire STEP"
Philippe Herlin
jeudi 18 avril 2013
Les épargnants ne sont plus protégés en Europe
Mon texte pour GoldBroker : Les épargnants ne sont plus protégés en Europe (et en anglais)
Autrement j'ai été interviewé sur l'or par La Tribune. On lira aussi cette utile mise au point de Fabrice Drouin Ristori de GoldBroker.
Philippe Herlin
Autrement j'ai été interviewé sur l'or par La Tribune. On lira aussi cette utile mise au point de Fabrice Drouin Ristori de GoldBroker.
Philippe Herlin
mercredi 17 avril 2013
Retour à l’équilibre budgétaire : le gag continue
Comme je l’expliquais dans ce billet du 5 mars dernier, le gouvernement continue d’endormir les Français et la Commission européenne à propos du retour à l’équilibre des comptes publics en 2017. Cette fois il nous promet le quasi-équilibre avec 0,7% de déficit public à la fin du quinquennat. Sans faire aucune réforme structurelle, c’est magique ! Non, seulement en racontant n’importe quoi sur l’hypothèse de base qui structure tout le scénario : la croissance du PIB. Figurez-vous que les fins limiers de Bercy prévoient 1,4% de croissance en 2014 puis 2% en 2015, 2016, 2017 (La Tribune). Evidemment si la croissance tombe du ciel, le déficit se réduit (2,9% en 2014 puis 0,7% en 2017 donc), mais qui peut croire qu’elle peut revenir quand les prélèvements obligatoires atteignent un record jamais atteint, quand la compétitivité et les marges des entreprises continuent de se dégrader, quand tant de jeunes diplômés partent à l’étranger ? C’est même plutôt la récession qui menace comme le prévoit le FMI ou le Haut conseil des finances publiques. Ces 2% de croissance relèvent surtout de l’incantation. Avec une croissance zéro, le déficit public s’affiche à environ 4% du PIB, de l’ordre de 90 milliards d’euros, voici la meilleure prévision à faire jusqu’en 2017, et ce sera même pire en cas de récession.
Autrement, le podcast de mon interview sur France Inter ce matin à propos du bitcoin.
Philippe Herlin
Autrement, le podcast de mon interview sur France Inter ce matin à propos du bitcoin.
Philippe Herlin
vendredi 12 avril 2013
ALERTE : les comptes bancaires européens peuvent être officiellement spoliés
Michel Barnier en avait déjà parlé, désormais le projet de directive est officiellement mis en place : les comptes bancaires de plus de 100.000 euros seront mis à contribution en cas de crise bancaire. Chypre n'était donc qu'une première étape, comme nous l'avions dit.
En cas de faillite d'une banque, les pertes concerneront d'abord les propriétaires et actionnaires, suivis des créanciers "juniors" puis "seniors" puis, en troisième rang les déposants au-dessus de 100.000 euros. C'est seulement si cette addition s'avérait insuffisante qu'interviendrait l'argent public - y compris le fonds de secours MES (Le Figaro).
Ca c'est sur le papier. En réalité les actionnaires et les créanciers sont déjà rincés depuis longtemps lorsqu'une banque accumule les pertes. Le cash, le vrai, il se trouve dans les comptes. Ensuite on nous explique que les comptes de moins de 100.000 euros seront exemptés. Comme je l'ai expliqué dans ce billet, cela a été fait à Chypre uniquement parce que 10 milliards d'euros ont été apportés par l'Europe et le FMI. Mais pour un pays comme la France il faudrait des centaines de milliards ! Qui va les apporter ? Donc TOUS les comptes seront touchés. Et une ponction massive des comptes des particuliers et des entreprises provoquerait un effondrement économique.
On voit ici ou là des libéraux qui approuvent ce projet parce qu'il met chacun (actionnaires, créanciers, déposants) devant ses responsabilités, et ne sollicite pas le contribuable. Cette règle à elle seule peut être considérée comme juste, d'accord. Mais elle existe dans un environnement qui est tout sauf libéral. La liberté monétaire n'existe pas, je suis obligé d'utiliser l'euro, une monnaie mal foutue, je ne peux pas utiliser l'or, le dollar, une autre devise, ou une monnaie complémentaire solide et largement diffusée (si, le bitcoin arrive, OK), je suis coincé. La liberté bancaire n'existe pas, il y a juste un oligopole de banques "too big to fail", des banques "universelles" c'est à dire au fonctionnement opaque, et avec un levier de l'ordre de 1 sur 30 (30 euros d'engagement pour 1 euro de cash, enfin un peu plus en puisant dans les comptes bancaires, justement). Alors non, cette règle n'est pas libérale. C'est juste une autorisation officielle de spoliation.
Philippe Herlin
En cas de faillite d'une banque, les pertes concerneront d'abord les propriétaires et actionnaires, suivis des créanciers "juniors" puis "seniors" puis, en troisième rang les déposants au-dessus de 100.000 euros. C'est seulement si cette addition s'avérait insuffisante qu'interviendrait l'argent public - y compris le fonds de secours MES (Le Figaro).
Ca c'est sur le papier. En réalité les actionnaires et les créanciers sont déjà rincés depuis longtemps lorsqu'une banque accumule les pertes. Le cash, le vrai, il se trouve dans les comptes. Ensuite on nous explique que les comptes de moins de 100.000 euros seront exemptés. Comme je l'ai expliqué dans ce billet, cela a été fait à Chypre uniquement parce que 10 milliards d'euros ont été apportés par l'Europe et le FMI. Mais pour un pays comme la France il faudrait des centaines de milliards ! Qui va les apporter ? Donc TOUS les comptes seront touchés. Et une ponction massive des comptes des particuliers et des entreprises provoquerait un effondrement économique.
On voit ici ou là des libéraux qui approuvent ce projet parce qu'il met chacun (actionnaires, créanciers, déposants) devant ses responsabilités, et ne sollicite pas le contribuable. Cette règle à elle seule peut être considérée comme juste, d'accord. Mais elle existe dans un environnement qui est tout sauf libéral. La liberté monétaire n'existe pas, je suis obligé d'utiliser l'euro, une monnaie mal foutue, je ne peux pas utiliser l'or, le dollar, une autre devise, ou une monnaie complémentaire solide et largement diffusée (si, le bitcoin arrive, OK), je suis coincé. La liberté bancaire n'existe pas, il y a juste un oligopole de banques "too big to fail", des banques "universelles" c'est à dire au fonctionnement opaque, et avec un levier de l'ordre de 1 sur 30 (30 euros d'engagement pour 1 euro de cash, enfin un peu plus en puisant dans les comptes bancaires, justement). Alors non, cette règle n'est pas libérale. C'est juste une autorisation officielle de spoliation.
Philippe Herlin
jeudi 11 avril 2013
Christine Lagarde fait-elle dire n’importe quoi au FMI ?
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Christine Lagarde fait-elle dire n’importe quoi au FMI ? (et en anglais)
Par ailleurs je passe sur Radio courtoisie samedi entre 12h et 13h30 pour parler de Chypre et des risques pesant sur nos comptes bancaires. Toujours dans la rubrique média, je suis cité dans GlobalMagazine sur les PPP, dans La Tribune sur l'or et, concernant le bitcoin, dans Slate et Le Monde. A propos du bitcoin, justement, la bulle dont je parlais dans le billet précédent est en train d'éclater (Zero Hedge). Tant mieux, ça va "nettoyer" le marché, mais je reste évidemment toujours aussi confiant sur l'avenir de cette nouvelle monnaie. Mon livre (en fait un ebook) sur le sujet sortira en mai.
Philippe Herlin
Par ailleurs je passe sur Radio courtoisie samedi entre 12h et 13h30 pour parler de Chypre et des risques pesant sur nos comptes bancaires. Toujours dans la rubrique média, je suis cité dans GlobalMagazine sur les PPP, dans La Tribune sur l'or et, concernant le bitcoin, dans Slate et Le Monde. A propos du bitcoin, justement, la bulle dont je parlais dans le billet précédent est en train d'éclater (Zero Hedge). Tant mieux, ça va "nettoyer" le marché, mais je reste évidemment toujours aussi confiant sur l'avenir de cette nouvelle monnaie. Mon livre (en fait un ebook) sur le sujet sortira en mai.
Philippe Herlin
lundi 8 avril 2013
Bitcoin : sommes-nous face à une bulle aussi folle que celle des tulipes en Hollande ?
Mon nouveau texte pour Atlantico : Bitcoin : sommes-nous face à une bulle aussi folle que celle des tulipes en Hollande ?
Philippe Herlin
Philippe Herlin
vendredi 5 avril 2013
Les marchés sont-ils en train de se détourner de la dette française ?
Mon interview pour Atlantico : Les marchés sont-ils en train de se détourner de la dette française ?
Philippe Herlin
Philippe Herlin
jeudi 4 avril 2013
La garantie des dépôts de moins de 100.000 euros est un mythe
Mon nouveau texte pour GoldBroker : La garantie des dépôts de moins de 100.000 euros est un mythe (et en anglais pour vos amis anglophones)
En complément de cet article, on rappelle cette récente déclaration de François Hollande : «La garantie des dépôts bancaires doit être un principe absolu, irrévocable», a dit le président, ajoutant que le plan de sauvetage de Chypre était «spécifique, unique, exceptionnel» (Le Figaro). La bonne blague. L’homme qui n’a qu’un seul ennemi, la «finance» nous expliquait-il, et dont on apprend aujourd’hui que le trésorier de sa campagne électorale possède des comptes dans un paradis fiscal (Le Monde). Enorme. Après tout, le mensonge est courant en politique : «Je n’ai jamais eu de comptes à l’étranger» disait Jérôme Cahuzac. «Il y avait 300.000 manifestants le 24 mars lors de la manifestation anti-mariage gay» a affirmé Manuel Valls. Quelle différence entre ces deux mensonges ? Aucune, sauf que le deuxième n’a pas encore été officiellement démenti. On apprend d’ailleurs que des policiers en civil et armés étaient chargés de créer des troubles lors de cette manifestation, selon l’auteur de ce reportage photo, une nouvelle affaire en perspective ? Le mensonge est un mode de gouvernement, nous pourrions aussi citer Ben Bernanke ou Mario Draghi (du genre «la banque centrale soutient l’activité économique», ouarf, énorme aussi). Nous sommes dirigés par des gens qui manipulent la réalité («mariage pour tous», théorie du genre, «l’immigration est une chance pour la France», euro, monnaies papier, etc.), mais un jour ou l’autre, le mensonge s’écroule.
Philippe Herlin
En complément de cet article, on rappelle cette récente déclaration de François Hollande : «La garantie des dépôts bancaires doit être un principe absolu, irrévocable», a dit le président, ajoutant que le plan de sauvetage de Chypre était «spécifique, unique, exceptionnel» (Le Figaro). La bonne blague. L’homme qui n’a qu’un seul ennemi, la «finance» nous expliquait-il, et dont on apprend aujourd’hui que le trésorier de sa campagne électorale possède des comptes dans un paradis fiscal (Le Monde). Enorme. Après tout, le mensonge est courant en politique : «Je n’ai jamais eu de comptes à l’étranger» disait Jérôme Cahuzac. «Il y avait 300.000 manifestants le 24 mars lors de la manifestation anti-mariage gay» a affirmé Manuel Valls. Quelle différence entre ces deux mensonges ? Aucune, sauf que le deuxième n’a pas encore été officiellement démenti. On apprend d’ailleurs que des policiers en civil et armés étaient chargés de créer des troubles lors de cette manifestation, selon l’auteur de ce reportage photo, une nouvelle affaire en perspective ? Le mensonge est un mode de gouvernement, nous pourrions aussi citer Ben Bernanke ou Mario Draghi (du genre «la banque centrale soutient l’activité économique», ouarf, énorme aussi). Nous sommes dirigés par des gens qui manipulent la réalité («mariage pour tous», théorie du genre, «l’immigration est une chance pour la France», euro, monnaies papier, etc.), mais un jour ou l’autre, le mensonge s’écroule.
Philippe Herlin
vendredi 29 mars 2013
Même les entreprises en bonne santé mettent la clé sous la porte : l’exemple d’une galerie d’art
Mon nouveau texte pour Atlantico : Même les entreprises en bonne santé mettent la clé sous la porte : l’exemple d’une galerie d’art
Autrement voici les nouveautés du mois d'avril sur mon site Classical Music Mobile (Wagner, Mozart, Ravel, Falla, Bizet). Il compte désormais 200 enregistrements stéréo, c'est à dire d'une parfaite qualité sonore (cliquez sur Preview pour écouter), mais toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
Autrement voici les nouveautés du mois d'avril sur mon site Classical Music Mobile (Wagner, Mozart, Ravel, Falla, Bizet). Il compte désormais 200 enregistrements stéréo, c'est à dire d'une parfaite qualité sonore (cliquez sur Preview pour écouter), mais toujours à 1 euro seulement.
Philippe Herlin
jeudi 28 mars 2013
Une liberté d'avenir : la liberté monétaire
Je suis très heureux de vous annoncer ma participation au think thank lancé par Gaspard Koenig : GénérationLibre. Vous pouvez lire ma première contribution : Une liberté d'avenir : la liberté monétaire
Autrement, mon texte pour GoldBroker : Chypre, l’arbitraire et la confusion
Philippe Herlin
Autrement, mon texte pour GoldBroker : Chypre, l’arbitraire et la confusion
Philippe Herlin
mercredi 27 mars 2013
La Cité des sciences rate son exposition sur la crise économique
La Cité des sciences propose une exposition sur la crise, L'économie : krach, boom, mue ? (du 26 mars 2013 au 5 janvier 2014). Le projet tombe à pic mais qu’en pensez ? Malheureusement pas grand-chose. Toute l'exposition ne fait que vulgariser la soupe tiède qui est enseignée à l'université. C'est à dire un libéralisme tempéré par l'Etat dont le rôle est considéré comme incontournable, un libéralisme désincarné issu de la théorie néoclassique (rationnel, froid), un libéralisme où le risque est gentiment circonscrit (la courbe de Gauss est présentée comme l'outil de base des économistes). En somme un libéralisme d'énarque, ou de commissaire européen.
L'école autrichienne est inexistante (Hayek est simplement cité dans le tableau général des économistes, mais pas dans le glossaire du catalogue). La monnaie est seulement abordée sous l'angle de la confiance, qui est garantie par les banques centrales, bien sûr. Benoît Mandelbrot, Nassim Taleb et son cygne noir (qui ont remis en cause la courbe de Gauss justement) ne sont même pas cités, alors qu’ils proposent dans leurs livres nombre d’exemples pédagogiques.
Alors qu'y voit-on ? Une vulgarisation souvent bébête de mécanismes économiques basiques (l'équilibre entre l'offre et la demande, avec de gros boutons à tourner), un discours lisse sur un monde idéal dans lequel les acteurs échangent produits et services, le tout dans une décoration pauvrette et répétitive.
Y a-t-il l'esquisse d'un discours critique sur l'obésité de l'Etat et la dette publique, sur le danger des produits dérivés (qui ne sont même pas présentés !), sur les effets pervers de la réglementation, sur le capitalisme de connivence, sur les risques des politiques de monétisation menées par les banques centrales ? Rien. Plus grave, il n’y a pas de confrontation entre les courants de pensée actuels (keynésiens/autrichiens, relance/rigueur, sortir ou pas de l’euro, etc.).
Mais alors, pourquoi sommes-nous en crise ? A cause de «l'effet domino» (avec de vrais dominos à faire tomber, véridique) qui fait chuter les institutions financières puis l'économie réelle. Pourquoi en arrive-t-on à cette fragilité, cela n'est pas précisé. Mais l'effet domino explique opportunément, selon l'exposition, pourquoi les économistes ne peuvent pas prévoir les crises. C'est ballot, nos pauv' économistes qui ont de jolis modèles et une belle courbe de Gauss, que l'on vient de voir de façon idéalisée tout au long de l'exposition, sont complètement pris de court en cas de crise, au moment où on aurait le plus besoin d'eux !
Au fait, il n'y a strictement rien sur l'euro, sa formation et son fonctionnement, et la crise qu'il traverse. Mais, c'est vrai, l'euro est solide et inspire confiance, pas la peine de perdre du temps. Une exposition inutile et grotesque. Qui malheureusement n'en restera pas là puisqu'elle préfigure la Cité de l'économie, un musée permanent conçu par la Banque de France.
Philippe Herlin
L'école autrichienne est inexistante (Hayek est simplement cité dans le tableau général des économistes, mais pas dans le glossaire du catalogue). La monnaie est seulement abordée sous l'angle de la confiance, qui est garantie par les banques centrales, bien sûr. Benoît Mandelbrot, Nassim Taleb et son cygne noir (qui ont remis en cause la courbe de Gauss justement) ne sont même pas cités, alors qu’ils proposent dans leurs livres nombre d’exemples pédagogiques.
Alors qu'y voit-on ? Une vulgarisation souvent bébête de mécanismes économiques basiques (l'équilibre entre l'offre et la demande, avec de gros boutons à tourner), un discours lisse sur un monde idéal dans lequel les acteurs échangent produits et services, le tout dans une décoration pauvrette et répétitive.
Y a-t-il l'esquisse d'un discours critique sur l'obésité de l'Etat et la dette publique, sur le danger des produits dérivés (qui ne sont même pas présentés !), sur les effets pervers de la réglementation, sur le capitalisme de connivence, sur les risques des politiques de monétisation menées par les banques centrales ? Rien. Plus grave, il n’y a pas de confrontation entre les courants de pensée actuels (keynésiens/autrichiens, relance/rigueur, sortir ou pas de l’euro, etc.).
Mais alors, pourquoi sommes-nous en crise ? A cause de «l'effet domino» (avec de vrais dominos à faire tomber, véridique) qui fait chuter les institutions financières puis l'économie réelle. Pourquoi en arrive-t-on à cette fragilité, cela n'est pas précisé. Mais l'effet domino explique opportunément, selon l'exposition, pourquoi les économistes ne peuvent pas prévoir les crises. C'est ballot, nos pauv' économistes qui ont de jolis modèles et une belle courbe de Gauss, que l'on vient de voir de façon idéalisée tout au long de l'exposition, sont complètement pris de court en cas de crise, au moment où on aurait le plus besoin d'eux !
Au fait, il n'y a strictement rien sur l'euro, sa formation et son fonctionnement, et la crise qu'il traverse. Mais, c'est vrai, l'euro est solide et inspire confiance, pas la peine de perdre du temps. Une exposition inutile et grotesque. Qui malheureusement n'en restera pas là puisqu'elle préfigure la Cité de l'économie, un musée permanent conçu par la Banque de France.
Philippe Herlin
lundi 25 mars 2013
Chypre, un racket de 30% au moins !
Le plan de sauvetage de Chypre a été signé tard dans la nuit à Bruxelles et il permet à l’ile de demeurer dans l’euro, mais à quel prix ! Les dépôts inférieurs à 100.000 euros ne subiront aucune taxation, les autres oui, mais le niveau de la taxe est fonction des banques : les clients de Bank of Cyprus, la première du pays, subiront une ponction de 30%, tandis que ceux de la deuxième en taille, Laiki Bank (Popular Bank en anglais) subiront une taxe encore plus importante, à déterminer en fonction des l’état des comptes… Les mouvements de capitaux sont bien sûr strictement contrôlés pour éviter toute fuite avant ce racket. Les banques devraient bientôt ouvrir après plus de dix jours de fermeture. Tous les comptes supérieurs à 100.000 euros ne proviennent pas d’exilés fiscaux mais, en gros, l’Europe fait payer les Russes. Elle pense s’en tirer à bon compte sans mesurer qu’elle incite fortement au bank run dès qu’un pays sera en difficulté. Les possesseurs de comptes de plus 100.000 euros en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie, en Irlande (liste non close) doivent sérieusement commencer à s’inquiéter… Et ceux de Chypre partiront dès le contrôle des capitaux sera levé, ce qui précipitera une nouvelle crise.
> Addendum 16h30 : "le plan chypriote, un exemple pour le futur" pour le président de l'eurogroupe ! Ca a le mérite de la clarté. Planquez vos sous !
Justement, à propos de ponction des comptes sans que les bénéficiaires ne soient prévenus, la France semble prendre ce chemin car l’épargne salariale (4,8 milliards d’euros) pourrait servir à acquérir des automobiles, et ainsi soutenir le secteur, alors que cela n’était nullement prévu au départ (Le Figaro).
Autrement, j’étais hier à la Manif pour tous, nous étions 1,4 millions (avenue de La Grande armée pleine jusqu’au Pont de Neuilly + avenue Foch + avenue Carnot), mais seulement 300.000 selon la préfecture de police. Je recommande donc de nommer au plus vite Manuel Valls au ministère du budget, le déficit sera ainsi instantanément divisé par cinq. Imaginons la scène, Manuel Valls : «des rumeurs font état d’un déficit budgétaire de 90 milliards d’euros, j’affirme que, selon la police, il est de 20 milliards». Trop fort.
Philippe Herlin
> Addendum 16h30 : "le plan chypriote, un exemple pour le futur" pour le président de l'eurogroupe ! Ca a le mérite de la clarté. Planquez vos sous !
Justement, à propos de ponction des comptes sans que les bénéficiaires ne soient prévenus, la France semble prendre ce chemin car l’épargne salariale (4,8 milliards d’euros) pourrait servir à acquérir des automobiles, et ainsi soutenir le secteur, alors que cela n’était nullement prévu au départ (Le Figaro).
Autrement, j’étais hier à la Manif pour tous, nous étions 1,4 millions (avenue de La Grande armée pleine jusqu’au Pont de Neuilly + avenue Foch + avenue Carnot), mais seulement 300.000 selon la préfecture de police. Je recommande donc de nommer au plus vite Manuel Valls au ministère du budget, le déficit sera ainsi instantanément divisé par cinq. Imaginons la scène, Manuel Valls : «des rumeurs font état d’un déficit budgétaire de 90 milliards d’euros, j’affirme que, selon la police, il est de 20 milliards». Trop fort.
Philippe Herlin
samedi 23 mars 2013
Chypre en situation de suicide assisté
Le parlement chypriote a commencé hier à mettre en place le "plan B" avec l'instauration d'un strict contrôle des mouvements de capitaux (en clair empêcher toute fuite d'argent de l'ile). Reste le point le plus douloureux, la taxe sur les dépôts, appliquée à ceux de plus 100.000 euros uniquement et dont le taux serait de 15 à 25% ! Il ne s'agirait de rien d'autre que d'un suicide de tout le secteur financier de Chypre, car une fois payée cette taxe et le contrôle des capitaux assoupli, les déposants fuiraient l'ile et plus aucun ne s'y risquerait, bien évidemment. Ce qui générera une nouvelle crise bancaire...
C'est ce week end que tout se joue. On semble pour le moment échapper à une faillite pure et simple de Chypre, et à une sortie de l'euro, au profit d'un racket des épargnants. Soit. Mais l'effet produit sur les investisseurs et les déposants présents dans les autres pays en difficulté (Grèce, Espagne, Portugal, Italie, Irlande, liste non close bien sûr) risque d'être dévastateur. Entre la zone euro et les investisseurs, locaux ou internationaux, la confiance est rompue, et cela va se payer très cher. Cela pourrait même marquer le début de la fin. Un sondage Ifop révèle que 4 Français sur 10 "jugent possible une taxe sur les comptes bancaires" en France. Ils ont malheureusement raison d'avoir cette crainte.
Philippe Herlin
C'est ce week end que tout se joue. On semble pour le moment échapper à une faillite pure et simple de Chypre, et à une sortie de l'euro, au profit d'un racket des épargnants. Soit. Mais l'effet produit sur les investisseurs et les déposants présents dans les autres pays en difficulté (Grèce, Espagne, Portugal, Italie, Irlande, liste non close bien sûr) risque d'être dévastateur. Entre la zone euro et les investisseurs, locaux ou internationaux, la confiance est rompue, et cela va se payer très cher. Cela pourrait même marquer le début de la fin. Un sondage Ifop révèle que 4 Français sur 10 "jugent possible une taxe sur les comptes bancaires" en France. Ils ont malheureusement raison d'avoir cette crainte.
Philippe Herlin
vendredi 22 mars 2013
Chypre, le Lehman Brothers de la zone euro ?
La situation devient de plus en plus inextricable à Chypre : la Russie ne prêtera pas d’argent et les émissaires chypriotes sont rentrés bredouilles de Moscou, la BCE impose un ultimatum et refusera d’aider les banques au-delà de ce week end (ce qui signifie leur faillite et la nécessité de réintroduire une nouvelle monnaie), le « plan B » consistant à mettre la main sur les fonds des caisses de retraite est refusé par Merkel (La Tribune). Et surtout, l’Allemagne (et le chancelier autrichien à haute voix) semble se faire à l’idée d’une sortie de Chypre de l’euro. Le «challenge» : Nicosie doit trouver 6 milliards d’euros d’ici lundi.
Dans les chancelleries comme dans les médias, chacun veut se convaincre qu’une éjection de Chypre de l’euro ne comporterait aucune conséquence grave. Son PIB est négligeable nous explique-t-on. Certes, mais c’est également vrai pour la Grèce et pourtant tout est fait pour la garder dans l’euro, y compris en accumulant des aides dont on sait qu’elle ne pourra pas les rembourser.
A Bruxelles, Francfort (siège de la BCE) et Berlin, on est dans le même schéma que Lehman Brothers avant le 15 septembre 2008 : « faisons un exemple, ça servira de leçon aux autres ». Pour la banque américaine, c’est après sa faillite que l’on s’est rendu compte de la catastrophe. Mesure-t-on les conséquences d’une sortie précipitée et non préparée d’un pays de la zone euro ? L’aspect comptable (les montants en jeu, et ce que l’on va découvrir dans ces banques opaques, des produits dérivés par exemple…), mais aussi l’aspect psychologique, chez les déposants comme chez les investisseurs, qui pourrait se transmettre aux autres pays en difficulté (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande). Nous jouons avec le feu.
Autrement, bien sûr, comme pour le 13 janvier, je soutiens la Manif pour tous dimanche (mon billet sur le sujet à l'époque) !
Philippe Herlin
Dans les chancelleries comme dans les médias, chacun veut se convaincre qu’une éjection de Chypre de l’euro ne comporterait aucune conséquence grave. Son PIB est négligeable nous explique-t-on. Certes, mais c’est également vrai pour la Grèce et pourtant tout est fait pour la garder dans l’euro, y compris en accumulant des aides dont on sait qu’elle ne pourra pas les rembourser.
A Bruxelles, Francfort (siège de la BCE) et Berlin, on est dans le même schéma que Lehman Brothers avant le 15 septembre 2008 : « faisons un exemple, ça servira de leçon aux autres ». Pour la banque américaine, c’est après sa faillite que l’on s’est rendu compte de la catastrophe. Mesure-t-on les conséquences d’une sortie précipitée et non préparée d’un pays de la zone euro ? L’aspect comptable (les montants en jeu, et ce que l’on va découvrir dans ces banques opaques, des produits dérivés par exemple…), mais aussi l’aspect psychologique, chez les déposants comme chez les investisseurs, qui pourrait se transmettre aux autres pays en difficulté (Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande). Nous jouons avec le feu.
Autrement, bien sûr, comme pour le 13 janvier, je soutiens la Manif pour tous dimanche (mon billet sur le sujet à l'époque) !
Philippe Herlin
jeudi 21 mars 2013
Chypre, le jour d’après
Mon nouveau texte pour GoldBroker : Chypre, le jour d'après
Vous pouvez retrouver mes textes pour GoldBroker traduits en anglais, allemand, et italien. Partagez !
Philippe Herlin
Vous pouvez retrouver mes textes pour GoldBroker traduits en anglais, allemand, et italien. Partagez !
Philippe Herlin
mardi 19 mars 2013
L’épargne a toujours été dans le viseur des Etats en faillite
Le «coup de tonnerre» de Chypre de samedi, cette spoliation des épargnants dont nous avons parlé dans notre précédent billet, nous rappelle une chose que nous n’aurions jamais du oublier : l’épargne des ménages a toujours été dans le viseur des Etats en faillite. C’est toujours de cette façon que ça se termine, par la spoliation des épargnants.
Mais l’histoire ne se répète jamais tout à fait de la même façon, et en l’occurrence il y a un petit changement. Jusqu’ici un pays se débarrassait de sa dette par une période de forte inflation ou d’hyperinflation, provoquée par la planche à billets ou une forte dévaluation de la monnaie, c'est-à-dire concrètement qu’il rembourse en monnaie de singe («l’euthanasie du rentier» chère à Keynes). Ou alors il fait défaut (l’Islande). Ou les deux à la fois (l’Argentine).
Dans la zone euro ces méthodes ne sont plus utilisables : un pays ne peut évidemment pas tout seul dans son coin imprimer des euros en pagaille, et il ne peut plus faire défaut. Enfin, il peut menacer de le faire (la Grèce) mais les autorités européennes l’en empêchent absolument pour ne pas entamer la réputation de l’euro (d’où ces plans d’aide sans fin à la Grèce).
Reste une solution : puiser dans la caisse, c'est-à-dire l’épargne des ménages. Les avantages sont multiples : on évite l’inflation et le défaut, et ceux qui ont investi dans les obligations chypriotes voient leur créance garantie. La réputation de l’euro comme monnaie internationale est préservée. Bien sûr le populo gronde, mais on lui envoie la police et on lui fait comprendre que ça aurait pu être pire, et tout rentre dans l’ordre.
D’ailleurs les responsables politiques ne s’en cachent même pas. L’agence chargée de vendre la dette belge explique dans ses documents à destination des investisseurs que «théoriquement, les ménages belges pourraient rembourser la dette publique» (Contrepoints). On se rappelle que notre ancien ministre des finances, François Baroin, a déclaré en janvier 2012 que la dette de la France est un «investissement sans risque» notamment parce que «la France a un niveau d’épargne élevé» (Le Figaro).
Cette idée de ponction de l’épargne des chypriotes remonte donc à loin, et elle n’est que la première d’une liste. Maintenant est-ce que ça sauvera la zone euro ? Non, cela permet juste de repousser les échéances car dans une crise de la dette le défaut et/ou l’inflation sont inéluctables.
Philippe Herlin
Mais l’histoire ne se répète jamais tout à fait de la même façon, et en l’occurrence il y a un petit changement. Jusqu’ici un pays se débarrassait de sa dette par une période de forte inflation ou d’hyperinflation, provoquée par la planche à billets ou une forte dévaluation de la monnaie, c'est-à-dire concrètement qu’il rembourse en monnaie de singe («l’euthanasie du rentier» chère à Keynes). Ou alors il fait défaut (l’Islande). Ou les deux à la fois (l’Argentine).
Dans la zone euro ces méthodes ne sont plus utilisables : un pays ne peut évidemment pas tout seul dans son coin imprimer des euros en pagaille, et il ne peut plus faire défaut. Enfin, il peut menacer de le faire (la Grèce) mais les autorités européennes l’en empêchent absolument pour ne pas entamer la réputation de l’euro (d’où ces plans d’aide sans fin à la Grèce).
Reste une solution : puiser dans la caisse, c'est-à-dire l’épargne des ménages. Les avantages sont multiples : on évite l’inflation et le défaut, et ceux qui ont investi dans les obligations chypriotes voient leur créance garantie. La réputation de l’euro comme monnaie internationale est préservée. Bien sûr le populo gronde, mais on lui envoie la police et on lui fait comprendre que ça aurait pu être pire, et tout rentre dans l’ordre.
D’ailleurs les responsables politiques ne s’en cachent même pas. L’agence chargée de vendre la dette belge explique dans ses documents à destination des investisseurs que «théoriquement, les ménages belges pourraient rembourser la dette publique» (Contrepoints). On se rappelle que notre ancien ministre des finances, François Baroin, a déclaré en janvier 2012 que la dette de la France est un «investissement sans risque» notamment parce que «la France a un niveau d’épargne élevé» (Le Figaro).
Cette idée de ponction de l’épargne des chypriotes remonte donc à loin, et elle n’est que la première d’une liste. Maintenant est-ce que ça sauvera la zone euro ? Non, cela permet juste de repousser les échéances car dans une crise de la dette le défaut et/ou l’inflation sont inéluctables.
Philippe Herlin
samedi 16 mars 2013
ALERTE : la spoliation des épargnants a commencé dans la zone euro
Chypre est en difficulté, nous le savons, ses besoins sont estimés à 17 milliards d'euros (l'équivalent de son PIB !). L'Eurogroupe, le FMI et l'ensemble des ministres des finances de la zone euro ont trouvé hier soir un accord à Bruxelles. 10 milliards d'euros seront apportés par l'Europe et le FMI, et le solde proviendra d'une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires. "Cette taxe sera de 6,75% sur les dépôts bancaires en-deçà de 100.000 euros et de 9,9% au-delà de ce seuil" (Le Figaro). Et elle sera prélevée ce week-end. Vous avez bien lu. Il ne s'agit pas d'une taxe sur les revenus de l'épargne, non, c'est le capital lui-même qui est touché. Vous avez 10.000 euros vendredi sur votre compte, vous vous retrouvez avec 9.325 euros lundi. Vous avez 200.000 euros à la banque vendredi, et 180.200 lundi. En fait mardi à Chypre, lundi étant férié, et le parlement votera cette loi dimanche (Le Figaro).
Les actionnaires des banques sont épargnés, l'Etat chypriote dépensier et incompétent (un exemple) également, toute la charge repose sur l'épargnant de base. Une honte. Il y a également des oligarques russes qui ont déposé de l'argent dans les banques de Chypre, mais ils ne seront ni plus ni moins mis à contribution.
Ne nous y trompons pas, il s'agit ici d'une première qui sera observée à la loupe par les autorités et les pays européens, et si ça "passe" sans trop de grabuge, cela sera répété ailleurs. Il existe actuellement cinq pays de la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Chypre) qui bénéficient de plans d'aide... Et quand on voit comment est gouvernée la France...
Comment se protéger ? Investir dans des actifs réels comme l'immobilier, et l'or (physique uniquement) bien sûr (cf mon livre L'or un placement d'avenir). Et concernant la gestion de ses comptes proprement dit ? Dans France la faillite ? j'ai parlé de la solution Paypal. Il y a aussi le Bitcoin, et cela je vous en reparlerai d'ici quelques semaines... Mais là on vient de franchir une nouvelle étape dans la crise.
Philippe Herlin
Les actionnaires des banques sont épargnés, l'Etat chypriote dépensier et incompétent (un exemple) également, toute la charge repose sur l'épargnant de base. Une honte. Il y a également des oligarques russes qui ont déposé de l'argent dans les banques de Chypre, mais ils ne seront ni plus ni moins mis à contribution.
Ne nous y trompons pas, il s'agit ici d'une première qui sera observée à la loupe par les autorités et les pays européens, et si ça "passe" sans trop de grabuge, cela sera répété ailleurs. Il existe actuellement cinq pays de la zone euro (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne et Chypre) qui bénéficient de plans d'aide... Et quand on voit comment est gouvernée la France...
Comment se protéger ? Investir dans des actifs réels comme l'immobilier, et l'or (physique uniquement) bien sûr (cf mon livre L'or un placement d'avenir). Et concernant la gestion de ses comptes proprement dit ? Dans France la faillite ? j'ai parlé de la solution Paypal. Il y a aussi le Bitcoin, et cela je vous en reparlerai d'ici quelques semaines... Mais là on vient de franchir une nouvelle étape dans la crise.
Philippe Herlin
jeudi 14 mars 2013
mercredi 13 mars 2013
Le naufrage de la France soviétique
Dix centimètres de neige et la France est bloquée ! Enfin, une grande partie avec la Normandie, le Nord Pas de Calais, la Picardie, l'Ile de France. Les routes sont impraticables, avec des naufragés qui passent la nuit dans leurs voitures, des trains sont à l'arrêt en pleine voie, et qui servent de dortoir, même les TGV et le Thalys, fleuron de la technologie, restent à quai, à Paris les banlieusards ne savent pas s'ils pourront rentrer chez eux, plus de 100.000 foyers sont privés d'électricité.
Le pire est que cet épisode neigeux, qui n'a rien d'extraordinaire hormis sa survenance tardive, était prévu depuis deux jours par Météo France ! Où étaient les saleuses ? Les chasse-neiges ? Quelle coordination fut mise en place, ne serait-ce que pour interdire aux poids lourds de circuler ?
Depuis 1998 les collectivités locales ont embauché un demi-million de fonctionnaires, où étaient-ils hier ? Les impôts locaux n'ont cessé de grimper, où se trouvaient les services de secours ? Les communautés de communes et d'agglomérations recouvrent le pays, les régions et les départements prétendent s'occuper de notre vie quotidienne, quelle organisation a été mise en place pour faire face à ce type d'événement ? Rien, rien de rien.
Ce naufrage est celui d'une France qui vit à l'abri de son statut et de la concurrence, et finalement déconnectée de la réalité. Pitoyable la SNCF qui balance un communiqué enjoignant aux banlieusards de ne pas se rendre à Paris, à 8h20 alors qu'ils sont déjà partis ! Scandaleux la RATP dont plusieurs lignes tombent en panne à cause de quelques flocons. Ridicule ce camion de ERDF qui patine dans la neige et qui sera aidé par un agriculteur et son tracteur. Grotesques tous ces tramways payés une fortune et incapables de rouler.
La France des "services publics que le monde entier nous envie" a fait naufrage hier. Cela ne concerne d'ailleurs pas que les transports, dont l'épisode actuel ne sert que de révélateur, mais aussi les hôpitaux publics dont les urgences sont congestionnées et qui parquent les malades sur des brancards dans les couloirs. Egalement la Sécurité sociale, dont les comptes dérivent de plus en plus, et notre système de retraite par répartition qui est au bord de la faillite.
Toute cette "France soviétique" trouve sa source en 1944 dans le programme du CNR (Conseil national de la résistance) et dans le premier gouvernement d'après-guerre, tous deux fortement influencés par le Parti communiste. C'est alors que sont créés le très néfaste statut des fonctionnaires, la sécurité sociale obligatoire, la retraite par répartition, les syndicats dits "représentatifs", les nationalisations-spoliations pour constituer ces bastions syndicaux coûteux et inefficaces (SNCF, RATP, EDF), et ce mythe de l'Etat omnipotent sachant ce qui est bien à la place des citoyens.
La croissance des Trente glorieuses permit de financer cette bureaucratie inefficace, ensuite ce fut la dette publique, qui lui doit la part majeure de son montant. Et maintenant ? L'argent manque et cette France soviétique entre en déliquescence accélérée.
Surtout n'essayons pas de la sauver ! Parce que c'est impossible, et que le meilleur service à rendre à la France consiste à s'en débarrasser. Une France moderne qui veut retrouver son dynamisme et faire sa place dans la mondialisation doit définitivement faire une croix sur ces lubies marxistes d'un autre âge. C'est une victoire à remporter sur nous-mêmes, mais nous avons tout à y gagner.
Philippe Herlin
Le pire est que cet épisode neigeux, qui n'a rien d'extraordinaire hormis sa survenance tardive, était prévu depuis deux jours par Météo France ! Où étaient les saleuses ? Les chasse-neiges ? Quelle coordination fut mise en place, ne serait-ce que pour interdire aux poids lourds de circuler ?
Depuis 1998 les collectivités locales ont embauché un demi-million de fonctionnaires, où étaient-ils hier ? Les impôts locaux n'ont cessé de grimper, où se trouvaient les services de secours ? Les communautés de communes et d'agglomérations recouvrent le pays, les régions et les départements prétendent s'occuper de notre vie quotidienne, quelle organisation a été mise en place pour faire face à ce type d'événement ? Rien, rien de rien.
Ce naufrage est celui d'une France qui vit à l'abri de son statut et de la concurrence, et finalement déconnectée de la réalité. Pitoyable la SNCF qui balance un communiqué enjoignant aux banlieusards de ne pas se rendre à Paris, à 8h20 alors qu'ils sont déjà partis ! Scandaleux la RATP dont plusieurs lignes tombent en panne à cause de quelques flocons. Ridicule ce camion de ERDF qui patine dans la neige et qui sera aidé par un agriculteur et son tracteur. Grotesques tous ces tramways payés une fortune et incapables de rouler.
La France des "services publics que le monde entier nous envie" a fait naufrage hier. Cela ne concerne d'ailleurs pas que les transports, dont l'épisode actuel ne sert que de révélateur, mais aussi les hôpitaux publics dont les urgences sont congestionnées et qui parquent les malades sur des brancards dans les couloirs. Egalement la Sécurité sociale, dont les comptes dérivent de plus en plus, et notre système de retraite par répartition qui est au bord de la faillite.
Toute cette "France soviétique" trouve sa source en 1944 dans le programme du CNR (Conseil national de la résistance) et dans le premier gouvernement d'après-guerre, tous deux fortement influencés par le Parti communiste. C'est alors que sont créés le très néfaste statut des fonctionnaires, la sécurité sociale obligatoire, la retraite par répartition, les syndicats dits "représentatifs", les nationalisations-spoliations pour constituer ces bastions syndicaux coûteux et inefficaces (SNCF, RATP, EDF), et ce mythe de l'Etat omnipotent sachant ce qui est bien à la place des citoyens.
La croissance des Trente glorieuses permit de financer cette bureaucratie inefficace, ensuite ce fut la dette publique, qui lui doit la part majeure de son montant. Et maintenant ? L'argent manque et cette France soviétique entre en déliquescence accélérée.
Surtout n'essayons pas de la sauver ! Parce que c'est impossible, et que le meilleur service à rendre à la France consiste à s'en débarrasser. Une France moderne qui veut retrouver son dynamisme et faire sa place dans la mondialisation doit définitivement faire une croix sur ces lubies marxistes d'un autre âge. C'est une victoire à remporter sur nous-mêmes, mais nous avons tout à y gagner.
Philippe Herlin
jeudi 7 mars 2013
Le délirant projet du "Grand Paris"
Tout d'abord, mon nouveau texte pour GoldBroker : QE et inflation.
Au moment où le gouvernement nous fait croire qu’il réalise des économies, il confirme le projet complètement délirant lancé par la majorité précédente du «Grand Paris». 35 milliards d’euros pour construire 200 kilomètres de nouvelles lignes de transport en commun ! Une vision étatiste et constructiviste digne de l’Union soviétique. L’organisme en charge du projet a même son petit Gosplan qui élabore ses propres statistiques pour nous expliquer que cela va rapporter au final 73 milliards d’euros (1 euro investi, 2 euros de bénéfice, incroyable, les pouvoirs publics sont aussi forts que les meilleures entreprises privées !). Comment ? Par exemple «le fait d'avoir des lignes plus automatisées, donc plus régulières, avec plus de place par passager suscite un confort estimé à près de 5 milliards» (Le Figaro). Des économistes très sérieux, sans aucun doute. 35 milliards qui n’apparaîtront d’ailleurs pas dans la dette publique car ce projet sera financé par un PPP (les entreprises qui décrochent le marché s’endettent et l’Etat paye un loyer, ce qui revient au même, c’est juste une entourloupe comptable).
Tout cela va se traduire en impôts nouveaux évidemment, et le PS comme l’UMP s’entendent très bien pour encore assommer les Français : «Sur la question des financements, plusieurs voix - jusqu’à des élus UMP - ont proposé de multiples pistes pour sécuriser le projet global d’environ 35 milliards d’euros: allongement de la durée de l’emprunt, déplafonnement de la taxe bureau, création de nouvelles taxes (sur les billets d’avions au départ d’Orly et Roissy, écotaxe poids lourds, etc.)» (Libération).
Pourtant, selon un sondage BVA, pour diminuer les déficits publics, les Français sont très majoritairement favorables à une baisse de la dépense publique plutôt qu’une hausse des impôts, 57% contre 8% ! Voilà qui confirme, une fois de plus, le décalage abyssal entre les Français et une classe politique droguée à la dépense publique.
Au passage un signe, anecdotique mais révélateur, de la profondeur de la crise : 10% des boulangeries du département des Côtes d’Armor sont en redressement ou liquidation judiciaire (DinanMaville). Qu’un commerce aussi stable et couvrant un besoin de base souffre autant ne manque pas d’inquiéter. A quand un « Plan boulangeries » annoncé avec tambours et trompettes par le gouvernement, et financé bien sûr par une nouvelle taxe ?
Philippe Herlin
Au moment où le gouvernement nous fait croire qu’il réalise des économies, il confirme le projet complètement délirant lancé par la majorité précédente du «Grand Paris». 35 milliards d’euros pour construire 200 kilomètres de nouvelles lignes de transport en commun ! Une vision étatiste et constructiviste digne de l’Union soviétique. L’organisme en charge du projet a même son petit Gosplan qui élabore ses propres statistiques pour nous expliquer que cela va rapporter au final 73 milliards d’euros (1 euro investi, 2 euros de bénéfice, incroyable, les pouvoirs publics sont aussi forts que les meilleures entreprises privées !). Comment ? Par exemple «le fait d'avoir des lignes plus automatisées, donc plus régulières, avec plus de place par passager suscite un confort estimé à près de 5 milliards» (Le Figaro). Des économistes très sérieux, sans aucun doute. 35 milliards qui n’apparaîtront d’ailleurs pas dans la dette publique car ce projet sera financé par un PPP (les entreprises qui décrochent le marché s’endettent et l’Etat paye un loyer, ce qui revient au même, c’est juste une entourloupe comptable).
Tout cela va se traduire en impôts nouveaux évidemment, et le PS comme l’UMP s’entendent très bien pour encore assommer les Français : «Sur la question des financements, plusieurs voix - jusqu’à des élus UMP - ont proposé de multiples pistes pour sécuriser le projet global d’environ 35 milliards d’euros: allongement de la durée de l’emprunt, déplafonnement de la taxe bureau, création de nouvelles taxes (sur les billets d’avions au départ d’Orly et Roissy, écotaxe poids lourds, etc.)» (Libération).
Pourtant, selon un sondage BVA, pour diminuer les déficits publics, les Français sont très majoritairement favorables à une baisse de la dépense publique plutôt qu’une hausse des impôts, 57% contre 8% ! Voilà qui confirme, une fois de plus, le décalage abyssal entre les Français et une classe politique droguée à la dépense publique.
Au passage un signe, anecdotique mais révélateur, de la profondeur de la crise : 10% des boulangeries du département des Côtes d’Armor sont en redressement ou liquidation judiciaire (DinanMaville). Qu’un commerce aussi stable et couvrant un besoin de base souffre autant ne manque pas d’inquiéter. A quand un « Plan boulangeries » annoncé avec tambours et trompettes par le gouvernement, et financé bien sûr par une nouvelle taxe ?
Philippe Herlin
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