Les sondages indiquent un net rejet de l’opinion pour le «grand emprunt national» (seulement 17 % des sondés y souscriraient, un bide). Voici une excellente nouvelle : les Français sont devenus parfaitement conscients que l’endettement de l’Etat ne mène à rien (même pour des «dépenses d’avenir», oh la belle formule de comm !) et constitue même un danger pour, justement, notre avenir. Il ne s’agit pas, dans cette affaire, de jouer pour ou contre le gouvernement, mais de se rappeler qu’en Allemagne le retour à l’équilibre budgétaire (avant la crise) s’est fait par un gouvernement de coalition SPD-CDU avec Schröder puis Merkel comme chancelier, autrement dit la solution aux déficits budgétaires chroniques et à l’endettement de la France passe par une prise de conscience de l’ensemble de la classe politique. Et quel meilleur moyen d’y parvenir que de faire en sorte, chacun de son côté (au bistrot, sur Facebook, etc), que le «grand emprunt national» soit un bide retentissant ! A ce moment là, l’ensemble des dirigeants politiques se rendraient compte qu’ils font fausse route en laissant la dette publique s’accroître. Un référendum anti dette publique en quelque sorte !
La majorité des Français hostile à l’emprunt national
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
lundi 29 juin 2009
samedi 27 juin 2009
Dette : le salutaire rapport de la Cour des comptes
Nouvelle piqure de rappel de la Cour des comptes sur la dette de la France avec son Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques. Ce document de 133 pages fait le point sur la question avec le sérieux que chacun reconnaît à cette institution, signalons-en les points saillants.
La Cour rappelle que la charge de la dette («intérêts payés par les administrations publiques» page 9) s’élève à 54,6 milliards d’euros par an, ce qui représente 850 euros par habitant, ou 1950 euros par actif (il s’agit de la charge de la dette, pas de la dette elle-même).
Le rapport insiste bien sur le fait que la France présente un déficit structurel, indépendamment de la crise actuelle : «La situation dégradée des finances publiques fin 2008 résultait principalement de l’incapacité quasi constante de la France depuis de très nombreuses années à rééquilibrer ses comptes publics et à réduire le poids des dépenses publiques, contrairement aux autres pays européens. Le niveau du déficit structurel (de l’ordre de 3,5 % du PIB), qui est particulièrement élevé au regard de celui des pays voisins (1,4 % pour la zone euro hors France et 1,0 % pour l’Allemagne), en est l’illustration. Il signifie que le déficit français est, indépendamment des effets de la conjoncture, sensiblement au-delà du seuil de 3 % résultant des traités européens.» (page 17)
Les prévisions sont pessimistes car le poids de la crise se rajoute au déficit structurel : «L’ensemble des éléments ci-dessus amènent à conclure que le déficit global des administrations publiques devrait dépasser 140 Md€, soit plus de 7,0 % du PIB, en 2009 avec une baisse du PIB de 3,0 %. La crise et le plan de relance n’en expliqueraient qu’environ la moitié, le reste étant de nature structurelle, avec un déficit structurel tendant à légèrement s’aggraver.» (page 51)
Et croire que la reprise amènera l’équilibre budgétaire est un doux rêve : «La perspective d’une réduction sensible du déficit et de la dette à l’horizon de 2012 n’est pas réaliste à défaut d’un effort majeur de redressement. Même si la croissance de l’activité redevenait supérieure à 2,0 % par an à partir de 2011, comme le suppose la programmation des finances publiques, la croissance des recettes pourrait être durablement faible. En outre, faute de nouvelles mesures d’économie, le ralentissement des dépenses sera insuffisant. Le déficit public risque d’être encore supérieur à 6,0 % du PIB en 2012 et la dette approcherait alors 90 % du PIB, sans même compter les emprunts de la SFEF. Les charges d’intérêt pourraient être supérieures de 20 Md€ à leur montant de 2008» [soit 70 milliards d’euros] (page 62)
D’autant qu’il faut ajouter ce que la Cour des comptes appelle la dette implicite, les retraites des fonctionnaires (non comptabilisée dans la dette officielle) : «Les plus importants concernent les dépenses de retraite et dépendance qui pourraient être supérieures d’environ 3 points de PIB en 2050 à leur niveau actuel. La somme actualisée des besoins de financement des régimes de retraite à cet horizon correspond à une « dette implicite » qui se compte en dizaines de points de PIB. Pour le seul régime des fonctionnaires de l’Etat, elle représente 30 % du PIB (les pensions versées par l’Etat augmentent de 5,5 % en valeur par an, soit un supplément de dépenses d’environ 2,5 Md€ par an).» (page 66)
La Cour pointe le risque d’emballement de la dette : «Compte tenu du niveau qui sera atteint par la dette et par le déficit primaire en 2009, l’endettement pourrait augmenter de manière exponentielle. Les charges d’intérêt mobiliseraient alors une part disproportionnée des ressources publiques (toutes les recettes de TVA pourraient finalement y être consacrées) ; un risque pèserait sur la signature de l’Etat» (page 73)
Le rapport conclut en rappelant l’ampleur de l’effort à réaliser, mais rappelle que d’autres pays y sont parvenus : «Il faut s’engager dès maintenant vers les mesures nécessaires pour réduire rapidement la dette dès que la croissance sera repartie. L’effort structurel de redressement nécessaire est de l’ordre de 3,5 points de PIB. […] L’ampleur de l’effort à réaliser n’est pas exceptionnelle au regard des ajustements budgétaires menés dans les autres pays de l’OCDE dans le passé. L’essentiel doit passer par la réduction du poids des dépenses publiques dans le PIB pour le rapprocher de la moyenne des pays comparables. Plusieurs pays européens ont réalisé un tel effort de maîtrise des dépenses au cours des dernières années et la France, dans son histoire, a su prendre des mesures de redressement drastiques de son économie.» (page 96)
Le Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques de la Cour des comptes
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
La Cour rappelle que la charge de la dette («intérêts payés par les administrations publiques» page 9) s’élève à 54,6 milliards d’euros par an, ce qui représente 850 euros par habitant, ou 1950 euros par actif (il s’agit de la charge de la dette, pas de la dette elle-même).
Le rapport insiste bien sur le fait que la France présente un déficit structurel, indépendamment de la crise actuelle : «La situation dégradée des finances publiques fin 2008 résultait principalement de l’incapacité quasi constante de la France depuis de très nombreuses années à rééquilibrer ses comptes publics et à réduire le poids des dépenses publiques, contrairement aux autres pays européens. Le niveau du déficit structurel (de l’ordre de 3,5 % du PIB), qui est particulièrement élevé au regard de celui des pays voisins (1,4 % pour la zone euro hors France et 1,0 % pour l’Allemagne), en est l’illustration. Il signifie que le déficit français est, indépendamment des effets de la conjoncture, sensiblement au-delà du seuil de 3 % résultant des traités européens.» (page 17)
Les prévisions sont pessimistes car le poids de la crise se rajoute au déficit structurel : «L’ensemble des éléments ci-dessus amènent à conclure que le déficit global des administrations publiques devrait dépasser 140 Md€, soit plus de 7,0 % du PIB, en 2009 avec une baisse du PIB de 3,0 %. La crise et le plan de relance n’en expliqueraient qu’environ la moitié, le reste étant de nature structurelle, avec un déficit structurel tendant à légèrement s’aggraver.» (page 51)
Et croire que la reprise amènera l’équilibre budgétaire est un doux rêve : «La perspective d’une réduction sensible du déficit et de la dette à l’horizon de 2012 n’est pas réaliste à défaut d’un effort majeur de redressement. Même si la croissance de l’activité redevenait supérieure à 2,0 % par an à partir de 2011, comme le suppose la programmation des finances publiques, la croissance des recettes pourrait être durablement faible. En outre, faute de nouvelles mesures d’économie, le ralentissement des dépenses sera insuffisant. Le déficit public risque d’être encore supérieur à 6,0 % du PIB en 2012 et la dette approcherait alors 90 % du PIB, sans même compter les emprunts de la SFEF. Les charges d’intérêt pourraient être supérieures de 20 Md€ à leur montant de 2008» [soit 70 milliards d’euros] (page 62)
D’autant qu’il faut ajouter ce que la Cour des comptes appelle la dette implicite, les retraites des fonctionnaires (non comptabilisée dans la dette officielle) : «Les plus importants concernent les dépenses de retraite et dépendance qui pourraient être supérieures d’environ 3 points de PIB en 2050 à leur niveau actuel. La somme actualisée des besoins de financement des régimes de retraite à cet horizon correspond à une « dette implicite » qui se compte en dizaines de points de PIB. Pour le seul régime des fonctionnaires de l’Etat, elle représente 30 % du PIB (les pensions versées par l’Etat augmentent de 5,5 % en valeur par an, soit un supplément de dépenses d’environ 2,5 Md€ par an).» (page 66)
La Cour pointe le risque d’emballement de la dette : «Compte tenu du niveau qui sera atteint par la dette et par le déficit primaire en 2009, l’endettement pourrait augmenter de manière exponentielle. Les charges d’intérêt mobiliseraient alors une part disproportionnée des ressources publiques (toutes les recettes de TVA pourraient finalement y être consacrées) ; un risque pèserait sur la signature de l’Etat» (page 73)
Le rapport conclut en rappelant l’ampleur de l’effort à réaliser, mais rappelle que d’autres pays y sont parvenus : «Il faut s’engager dès maintenant vers les mesures nécessaires pour réduire rapidement la dette dès que la croissance sera repartie. L’effort structurel de redressement nécessaire est de l’ordre de 3,5 points de PIB. […] L’ampleur de l’effort à réaliser n’est pas exceptionnelle au regard des ajustements budgétaires menés dans les autres pays de l’OCDE dans le passé. L’essentiel doit passer par la réduction du poids des dépenses publiques dans le PIB pour le rapprocher de la moyenne des pays comparables. Plusieurs pays européens ont réalisé un tel effort de maîtrise des dépenses au cours des dernières années et la France, dans son histoire, a su prendre des mesures de redressement drastiques de son économie.» (page 96)
Le Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques de la Cour des comptes
Philippe Herlin
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mercredi 24 juin 2009
Le «grand emprunt national»
Le «grand emprunt national» annoncé lundi par le Président de la République, outre le fait qu’il rajoute de la dette à la dette et ne règle donc rien, trahit peut être une inquiétude. Nous avons déjà signalé dans cette note que le deux tiers de la dette de la France sont détenus par des «non-résidents», des étrangers (fonds de pension US, fonds souverains de pays pétroliers, banques centrales de pays à la balance des paiements excédentaire), ce qui nous rend très dépendant de la situation économique internationale. Une aggravation de la crise, au moment où les pays développés sollicitent dans des proportions jamais connues les marchés pour financer leurs déficits, pourrait tout simplement nous empêcher de nous financer. Faillite de l’Etat assurée. Les USA ne dépendent de l’extérieur pour leur dette qu’à hauteur de 28 % (voir cette note), la France, avec plus 62 %, a franchi la zone rouge. Dans ce cadre, un grand emprunt «national» permet de «renationaliser» la dette, de la rendre moins dépendante des soubresauts internationaux. Pourquoi pas. Mais il aurait fallu souffler à l’oreille du Président qu’il est préférable de diminuer les dépenses de l’Etat, des collectivités locales et de la sécu…
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Philippe Herlin
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lundi 22 juin 2009
Quelle confiance dans le dollar ?
Intéressante note de Patrick Artus sur la confiance dans le dollar. Revenant sur l’explosion de l’endettement des USA (la note récapitule tous les programmes d’aide mis en place), il s’interroge sur les «degrés croissants de perte de confiance dans les actifs en dollars». On assiste, selon lui, à une perte de confiance de la part des opérateurs privés qui se traduit, paradoxalement, par une hausse des réserves de change des banques centrales : l’explication est simple, quand un fonds du Qatar se détourne du dollar et achète de l’immobilier, des parts de société ou des matières premières, la banque centrale qatarie récupère ces dollars dans ses réserves de change. Ce mouvement expliquerait, selon Patrick Artus, la hausse du prix des marchés actions et des matières premières à laquelle on assiste en ce moment. Dans un deuxième temps seulement, les banques centrales se délesteront de leurs dollars et feront chuter son cours… mais elles n’y ont pas intérêt vu les masses de dollars qu’elles détiennent ! Et puis par quoi le remplacer ? L’euro ? Il y a aussi des doutes sur la stabilité de l’euro, comme on l’a vu. Décidément, il n’est pas facile de sortir de l’économie-dollar et cela finalement profite à la monnaie américaine !
La note de Patrick Artus sur le dollar
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
La note de Patrick Artus sur le dollar
Philippe Herlin
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mercredi 17 juin 2009
L’Etat propriétaire de la France ?
L’Etat revoit à la hausse le prix de la quatrième licence mobile, de 206 à 240 millions d’euros. Une bonne affaire pourrait-on dire, voici de l’argent qui rentre dans les caisses et va ainsi restreindre le recours à l’endettement. Mais posons-nous une question de fond : au nom de quel principe l’Etat vend-il cette licence ? Est-ce l’Etat qui a «inventé» la téléphonie mobile à haut débit ? Non, ce sont des opérateurs privés. Donc en fait l’Etat s’arroge ce droit parce qu’il en a le pouvoir, point. Et comme ça fait rentrer de l’argent dans ses caisses, c’est intéressant pour lui. Mais ce n’est qu’en fait un impôt supplémentaire déguisé : quand ces réseaux fonctionneront, il touchera des impôts et taxes, des clients comme des entreprises de télécommunication (TVA, impôts sur les bénéfices, etc). Là il faut payer pour avoir le droit d’utiliser ! L’Etat se considère comme propriétaire intégral de la France et fait payer tous ceux qui veulent créer et entreprendre… singulière vision des choses. Etendons ce principe, l’Etat pourrait faire payer aux compagnies aériennes le droit d’utiliser les couloirs aériens, aux automobilistes le droit d’utiliser les routes, aux acquéreurs immobiliers le droit d’acheter un terrain, aux internautes le droit d'utiliser Internet, … aux gens le droit de respirer ! L’Etat possède tout et nous octroie, moyennant finance, le droit d’en user, trop aimable ! La réalité c’est le contraire, l’Etat n’a aucune richesse et ne vit que de celle qu’il capte.
Quatrième opérateur mobile: le prix monte, E24
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Quatrième opérateur mobile: le prix monte, E24
Philippe Herlin
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mercredi 10 juin 2009
Comment noyer le poisson avec une «caisse européenne»
C’est une idée tellement ridicule qu’on se demande s’il faut y consacrer une note. Mais bon, paraît-il que c’est une préoccupation «au plus haut niveau de l’Etat» : le gouvernement français voudrait créer une «caisse européenne d’amortissement de la crise» qui regrouperait toutes les dettes européennes nées de la récession. Mme Lagarde, le ministre de l’économie, prétend qu’il faut distinguer le déficit structurel du déficit de crise, mais qu’elle commence par ramener à zéro le déficit structurel comme a sut le faire l’Allemagne juste avant la crise ! L’Allemagne est très réticente face à cette idée et on la comprend. La motivation profonde apparaît dans une déclaration attribuée par le journaliste «à un membre du gouvernement» (Lagarde ? Woerth ?) : «Mais les allemands aussi pourraient rencontrer, à terme, des problèmes de financement sur les marchés étant donné l'aggravation colossale de leur endettement. A priori, pour le moment, personne n'a besoin de cette caisse pour emprunter sur les marchés, mais si la crise se poursuit encore longtemps, elle pourrait devenir une véritable solution». Mais avant que l’Allemagne rencontre des problèmes pour se refinancer sur les marchés, la France sera depuis longtemps en faillite ! C’est sans doute ce qui fait peur au gouvernement français et qui souhaiterait, avec cette caisse européenne, bénéficier de la bonne réputation de l’Allemagne plutôt que de payer une prime de risque sur ses emprunts d’Etat et, à terme, risquer de ne plus convaincre les investisseurs internationaux. On s’inquiète déjà autant au gouvernement ?
Paris veut une réponse européenne aux déficits, Le Figaro
Philippe Herlin
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Paris veut une réponse européenne aux déficits, Le Figaro
Philippe Herlin
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vendredi 5 juin 2009
Un marché de plus en plus sélectif
Le marché de la dette souveraine devient de plus en plus sélectif. La Lettonie personne n’en veut ! L’un des trois états baltes n’a pas pu lever 71 malheureux millions d’euros, enfin plus exactement 50 millions de «lats» dont les investisseurs craignent qu’il soit prochainement dévalué. Au sein de la zone euro, on l’a vu (cf la note précédente), certains pays fragiles (Grèce, Portugal, Irlande) sont obligés d’offrir une prime de risque substantielle par rapport aux émissions allemandes : tous ces emprunts sont libellés en euros, ce n’est pas le risque de change qui inquiète ici les investisseurs (comme pour la Lettonie) mais carrément le risque de défaut, l’incapacité du pays à rembourser. Et les inquiétudes ne concernent pas que les «petits» pays, le Royaume-Uni a vu sa note dégradée par Standard & Poor’s, la France, elle aussi, doit majorer ses emprunts d’une prime de risque par rapport à l’Allemagne, et le patron de la Fed s’inquiète du déficit américain. Il ne faut pas tarder à réagir car si la crise passait dans le compartiment de la dette souveraine, les conséquences seraient catastrophiques.
Dette souveraine : la situation lettone ravive les inquiétudes, Les Echos
Philippe Herlin
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Dette souveraine : la situation lettone ravive les inquiétudes, Les Echos
Philippe Herlin
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jeudi 4 juin 2009
La fin de l’euro ?
Nous avions déjà indiqué dans cette note les risques concernant l’euro. L’économiste Christian Saint-Etienne publie un livre simplement intitulé «La fin de l’euro» et s’en explique lors d’une interview à Valeurs actuelles. Il signale les fortes tensions internes dans la zone euro : «Les écarts de taux d’intérêt sur les dettes publiques s’aggravent. Pour un emprunt à même échéance, si l’Allemagne paie 3 %, certains pays – Grèce, Irlande, Portugal… – paient maintenant 6%! Tout se passe comme si les marchés financiers avaient déjà commencé à jouer l’éclatement de l’euro». Replaçant dans un contexte plus large le débat entre les «pour» et les «contre» la monnaie unique, il distingue la réussite technique indéniable des risques à plus long terme : «l’euro est un incontestable succès technique, en tant que véhicule d’investissements et de transactions financières. L’euro n’est pas un bouclier, mais c’est un édredon ; il évite les crises monétaires ou les krachs bancaires comme celui qu’a connu l’Islande. À court terme, ça paye ! Un succès technique qui, hélas, cache des divergences et des déséquilibres bien plus graves que les bénéfices de court terme». Et ça ne va pas s’arranger : «l’euro continue d’affaiblir les plus fragiles et renforce les forts. Les pays qui gagnent en compétitivité le font aux dépens des autres» !
L’interview de Christian Saint-Etienne
Philippe Herlin
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L’interview de Christian Saint-Etienne
Philippe Herlin
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