La Grèce vient encore de réussir à placer sa dette, mais à quel prix ! Le double du taux habituel : 3,65 % au lieu de 1,67 pour la même opération en janvier dernier. Il s’agit d’un prêt à trois mois, autrement dit servant simplement à repousser les échéances. Et pendant ce temps, le gouvernement grec négociera avec ses partenaires européens des prêts garantis et moins coûteux prévus par le plan d’aide européen. Pourquoi se gêner ? Ce serait, nous le disons ici depuis le début, mettre le doigt dans un engrenage dangereux, transformant potentiellement la crise grecque en crise européenne, engageant des ressources qui manqueraient plus tard, y compris pour la France si elle devait perdre son triple A. Les Grecs payent les erreurs du passé, les leurs, pourquoi se substituer à eux ? Leurs statistiques publiques ont été falsifiées, et ne sont pas plus crédibles aujourd’hui, qu’ont-ils fait pour garantir le sérieux et l’indépendance de leur comptabilité publique ? Rien. Principe de précaution : attendons d’avoir les vrais chiffres pour décider quoi que ce soit…
La Grèce emprunte à un taux prohibitif, Le Figaro
Les taux de la dette grecque à un plus haut niveau historique, La Tribune
Philippe Herlin
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