Comme nous l’indiquions dans cette note, la Grèce n’a pas retrouvé la confiance des marchés. Même si elle lève avec succès des emprunts, ceux-ci sont uniquement à court terme, et pour une raison bien simple : le plan d’aide européen mis en place en mai dernier a une durée de trois ans, les investisseurs sont donc certains d’être remboursés par ce fonds si Athènes fait défaut sur des émissions parvenant à échéance avant 2013. Mais après ? Personne ne s’y risque. Le Wall Street Journal croit savoir que le FMI (qui participe déjà au plan d’aide européen) prendrait le relais après 2013, car la situation s’avère intenable : « Certains analystes n'excluent pas que la menace de faillite ressurgisse en 2013, au terme du prêt de la zone euro et du FMI. Tant qu'ils ne seront pas persuadés que ce pays ne restructurera pas sa dette colossale, une décision qui impliquerait une suspension de paiement, les investisseurs refuseront à Athènes des prêts à long terme, jugés trop risqués. Ce refus oblige la Grèce à multiplier les levées de fonds et les remboursements à court terme, la soumettant à une pression permanente des marchés. »
Grèce : vers une nouvelle aide (WSJ) ? Le Figaro
Philippe Herlin
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