Cela aurait pu arriver il y a plusieurs mois, même plusieurs années si la crise de 2008 n’avait pas bouleversé le paysage économique mondial, mais finalement nous le voyons aujourd’hui sous nos yeux : le voile tombe. La France ne mérite pas son triple A, la culture du déficit est congénitale à toute la classe politique, rien de sérieux n’a été fait depuis 1974 pour contrôler la dépense publique. Y-a-t-il un salut dans l’Europe ? Non, le FESF ou la monétisation de la BCE ne sont que des pyramides de Ponzi (voir nos textes précédents), et la taille de la dette française dépasse leurs capacités d’action. Y-a-t-il un salut à attendre de la prochaine élection présidentielle ? Non, tous les candidats sont des étatistes sous des formes diverses et variables, aucun n’inscrit dans son programme une baisse de la dépense publique. L’Etat emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus élevés, la crise est là, devant nous. Les réformes structurelles demandent du temps, et nous l’avons gâché, il ne nous reste plus que l’urgence et les coupes budgétaires. La contagion sera aussi intérieure, nos banques ne vont pas si bien qu’elles veulent le faire croire. Tout faisait impression malgré tout, mais maintenant que le voile est tombé, on va se rendre compte que tout est fissuré.
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Philippe Herlin
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