mardi 21 février 2012

230 milliards pour gagner du temps

Après 110 milliards d’euros d’aide en mai 2010, voici donc le deuxième plan d’aide à la Grèce : 230 milliards d’euros. Dans le détail : 117 milliards d’aide directe des Etats (via le FESF, qui va donc devoir lever cette somme sur les marchés…), 13 milliards du FMI (à confirmer), 100 milliards d’abandon de créance de la part des banques, des assurances et des fonds d’investissement. Soit 230 au total, auxquels on pourrait rajouter 12 milliards d’intérêts que la BCE abandonne. Le montant des deux plans s’élève donc à 340 milliards d’euros, sans que la Grèce ne voit le bout du tunnel, au contraire. La volonté des dirigeants européens est toujours de maintenir la Grèce dans la zone euro, ce qui est absurde tant chacun comprend que cela n’est pas viable économiquement. On note cependant que ces 130 milliards seront déposés sur un compte dédié, c'est-à-dire dont l’activation ne pourra pas se faire sans l’accord de l’Europe. Ceci peut préluder à une prochaine sortie de la Grèce de la zone euro : un compte alimenté par le FESF garantit la dette émise en euro, ce qui permettrait de sortir le pays sans effet de contagion… Ce sera sans doute le troisième plan.

Philippe Herlin