Environ la moitié des articles qui paraissent dans la presse française sur le bitcoin font passer cette monnaie pour quelque chose de sulfureux, principalement utilisé pour des trafics illicites. Ce serait "la monnaie d’échange préférée des voyous" selon un article grotesque de 01Net le 27 juin dernier, et l’article que lui a consacré le mensuel Capital de ce mois est du même genre. Le bitcoin est totalement indépendant des Etats, des banques centrales et du système bancaire, cela ne peut pas vraiment leur plaire, et cela fait des ennemis plutôt imposants. "Quand on veut noyer son chien on l’accuse d’avoir de la rage" affirme le dicton, voilà le pourquoi de ces articles. Manque de chance pour ces propagandistes, le principal site de vente de produits illicites (notamment de drogues) dans le monde, et qui affichait fièrement accepter le bitcoin, a été fermé le 3 octobre par le FBI. Il s’agit de Silk Road. Et qu’a-t-on constaté ? Si le bitcoin servait principalement aux trafics illicites, on aurait du assister à un effondrement de son cours. Mais les cours le montrent (ici ou ici), il ne s’est rien passé de tel. Hormis une forte variation le jour de la fermeture du site (et sur laquelle s’est jeté Le Figaro, mais en vain), le bitcoin reste aux alentours de 100 euros ou 140 dollars. Voici la preuve que ce sont les qualités intrinsèques et les nouvelles applications du bitcoin qui supportent sa croissance, comme je l’explique dans mon ebook. La fermeture de Silk Road est une chance pour le bitcoin comme l’explique cet article, et une chance pour certains d’ouvrir les yeux.
Autrement demain j’annoncerai ici une nouvelle publication, mais il ne s’agit pas d’un livre d’économie…
Philippe Herlin