Je vous avais promis de vous tenir au courant de la suite de mes aventures à l'UMP, ce n'est pas triste : je ne pourrai même pas voter à l'élection du président ce 29 novembre ! Vous savez que le Bureau politique a demandé mon exclusion pour avoir simplement proposé la possibilité d'accords locaux avec le FN pour battre la gauche, tout en étant opposé à un accord national (le résumé de l'affaire). La lettre qui me notifiait mon exclusion me permettait de la contester, conformément aux statuts, ce que je me suis empressé de faire, mais cette action n'a aucune valeur suspensive, je me retrouve donc de facto exclu... jusqu'à ce que la Commission des recours daigne m'accorder audience, ainsi que me l'explique la Haute autorité à qui je demandais pourquoi je n'avais pas reçu mes codes pour voter :
Monsieur,
Comme cela vous a été notifié par courrier en date du 10 septembre 2014, la procédure de votre exclusion de l’UMP a été validée par le Bureau Politique.
A ce titre, en attente de la décision de la Commission des recours, vous êtes bien exclu de l’UMP et ne pourrez participer au scrutin dont le premier tour aura lieu le 29 novembre prochain.
Cordialement,
La Haute Autorité
Voilà qui en dit long sur la liberté d'expression qui règne à l'UMP, ainsi que sur son respect du droit puisqu’elle sanctionne un adhérent avant même qu’il ait pu se défendre. Voilà qui montre aussi à quel point l’UMP se fourvoie politiquement, d’ailleurs quand un sénateur défend une alliance locale avec le PS, la direction ne le lui reproche pas, ce serait pourtant un suicide. J'ai vraiment mis le doigt sur quelque chose de sensible, je suis très heureux d'avoir servi de "révélateur", et l'histoire n'est pas finie, vous verrez. Pour l'élection je ne donne aucune consigne de vote, ce serait encore participer à un processus qui est vicié par ceux-là mêmes qui sont chargés de l’organiser.
Philippe Herlin
