Nous avions indiqué dans cette note que la BCE s’interdisait d’acheter des obligations (de grandes entreprises et d’Etat), comme le faisaient la Fed la Banque d’Angleterre. Mais devant la persistance de la crise des marchés financiers, Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a annoncé que cette option est à l’étude. Voici un sacré changement d’orientation ! On se doute que la France y est favorable (y compris et peut être surtout pour les emprunts d’Etat) et que l’Allemagne freine des quatre fers, ça va négocier durement…
Quoi qu’il en soit, cette politique comporte de nombreux risques, notamment quant au bilan des banques centrales, comme nous l’avions indiqué dans cette note. Les avantages semblent peu évidents tandis que les risques (perte de crédibilité de la BCE suite à un bilan dégradé, inflation, perte de valeur de l’euro) sont lourds de conséquence. C’est le meilleur moyen d’entrer dans une bulle obligataire, nous serons donc très circonspects. A suivre.
La BCE "étudie" des mesures quantitatives (e24)
Philippe Herlin
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