C’est la mode de ces dernières années dans les villes, grandes et moyennes : le tramway ! C’est visible en plein centre ville, ça donne l’impression que les élus «agissent», ça facilite leur réélection, formidable. Ces projets recèlent une utilité réelle bien sûr, par les personnes qu’ils transportent quotidiennement, mais calcule-t-on un rapport entre le coût total et le nombre d’utilisateurs ? Il ne s’agit pas de chercher une rentabilité à un type de projet qui ne peut en avoir au sens strictement comptable mais, tout de même, de contrôler les dépenses. Au-delà des effets d’annonce sur la réduction des émissions de CO2 et le désenclavement de quartiers, on y lit surtout une idéologie anti-voiture et une sacralisation de la dépense publique ! 6 milliards d’euros seront dépensés dans les 3 ans en régions et, dans le cadre du «Grand Paris», 30 milliards pour un métro de 130 km courant autour de Paris… Quelles recettes viendront en face de ces dépenses astronomiques ? La puissance publique est tellement sûre d’elle-même qu’elle est convaincue que son offre de transport va générer automatiquement de la richesse : développement économique, hausse du prix de m2, construction de logements, etc. L’Etat qui crée de la richesse en s’endettant… un air connu depuis trente ans en France, on connaît le résultat.
Les projets de transport collectif en régions
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr