L’OCDE vient de rappeler, une fois de plus, la France à une meilleure discipline budgétaire. Dans le premier chapitre de son «Etude économique de la France 2009», l’organisme international souhaite qu’«Une fois la reprise bien engagée, la priorité devra être de mettre en application de manière résolue un plan de réduction du déficit des administrations publiques». Et pour cela il faudra notamment rendre le processus budgétaire plus crédible : «les attentes du gouvernement en matière de réduction du déficit ne se sont pratiquement jamais réalisées» à cause d’hypothèses de croissance systématiquement optimistes. Autrement dit, les ministres français du budget ne sont pas sérieux ! L’OCDE pointe également le gâchis causé par les collectivités locales : «En particulier, la création d’un palier administratif au niveau des intercommunalités ne semble pas avoir permis d’engranger les économies d’échelle attendues dans l’achat et la gestion des équipements.»
L’OCDE délivre une clé pour engager ce processus de baisse de la dépense publique : «L’expérience étrangère montre qu’une baisse sensible des dépenses passe par une remise en cause profonde du rôle et du mode d’intervention de l’État dans divers domaines». Il faut changer de mentalité, c’est presque une révolution copernicienne. Les Etats-Unis commencent à l’engager, pour des montants encore faibles mais la détermination semble présente. C’est «ligne par ligne» qu’il faut évaluer les dépenses publiques et, pour l’anecdote, citons cet exemple nous concernant :
«Educational attaché, Paris, France ($632,000). The Department of Education can use e-mail, video conferencing, and modest travel to replace a full-time representative to UNESCO in Paris, France.»
Bravo. Quand est-ce qu’on s’y met en France ?
Etude économique de la France 2009, chapitre 1, OCDE
Determining What Works, Line by Line, The White House
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr