Les sondages indiquent un net rejet de l’opinion pour le «grand emprunt national» (seulement 17 % des sondés y souscriraient, un bide). Voici une excellente nouvelle : les Français sont devenus parfaitement conscients que l’endettement de l’Etat ne mène à rien (même pour des «dépenses d’avenir», oh la belle formule de comm !) et constitue même un danger pour, justement, notre avenir. Il ne s’agit pas, dans cette affaire, de jouer pour ou contre le gouvernement, mais de se rappeler qu’en Allemagne le retour à l’équilibre budgétaire (avant la crise) s’est fait par un gouvernement de coalition SPD-CDU avec Schröder puis Merkel comme chancelier, autrement dit la solution aux déficits budgétaires chroniques et à l’endettement de la France passe par une prise de conscience de l’ensemble de la classe politique. Et quel meilleur moyen d’y parvenir que de faire en sorte, chacun de son côté (au bistrot, sur Facebook, etc), que le «grand emprunt national» soit un bide retentissant ! A ce moment là, l’ensemble des dirigeants politiques se rendraient compte qu’ils font fausse route en laissant la dette publique s’accroître. Un référendum anti dette publique en quelque sorte !
La majorité des Français hostile à l’emprunt national
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr