C’est tellement facile, plutôt que de se serrer la ceinture, plutôt que de réformer, empruntons et on verra plus tard ! L’Etat fait cela depuis 1975, les collectivités locales s’y sont mises avec la décentralisation, la Sécurité sociale, qui voit son déficit exploser, s’y met. Eh bien maintenant c’est au tour de l’Unedic, pour 4 milliards d’euros ! Plutôt que d’affronter les problèmes, on les reporte, comme l’indique le directeur général de l’organisme : «les partenaires sociaux [ce sont eux qui dirigent l’Unedic, hum…] ont préféré recourir à l'emprunt plutôt que de modifier le niveau des cotisations ou le montant des allocations, ce qui aurait pénalisé les employeurs, les salariés ou les chômeurs». Mais il ne faut pas s’inquiéter, l’Unedic va avoir le triple A (bien sûr, les organismes sociaux sont garantis par l’Etat) et, attention, on cite de nouveau le DG «les difficultés financières de l'Assurance chômage, essentiellement conjoncturelles, devraient se résorber avec la reprise économique», et hop le tour est joué. Hormis le fait que le retour rapide à la croissance d’avant la crise est très optimiste, de toute façon il faudra rembourser cet emprunt, ce qui ponctionnera les cotisations chômages futures. Euh… pas grave, il suffira de faire un autre emprunt…
L’Unedic prévoit de recourir à l’emprunt, Easybourse
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr