C’est fait, le Grand emprunt a été officiellement lancé hier par le Président de la République. Nous avons dit ce que nous en pensons dans cette note, l’erreur de base est maintenue : les 35 milliards d’euros de dotation vont passer par la tuyauterie largement percée et inefficace d’organismes publics (Oséo, Ademe, CEA, universités, Caisse des Dépôts, Anah…). Le mot d’ordre de cet emprunt est conforme à celui de la France depuis le premier choc pétrolier de 1973 : surtout pas de réformes ! Déversons de l’argent et ça ira bien comme ça ! Exemple emblématique avec les universités qui vont recevoir 11 milliards d’euros sans que l’on règle leurs problèmes récurrents et largement connus (népotisme, absence d’autonomie, manque de liens avec l’entreprise, blocages réguliers par des minorités trotskystes, etc) ; qui peut croire que cela va changer quoi que ce soit ? La seule bonne idée est le développement de l’Internet à très haut débit (par fibre optique) où les opérateurs privés apporteront 2 euros pour chaque euro investi par l’Etat, un partenariat efficace pour une vraie technologie d’avenir. L’Etat a un rôle à jouer dans les infrastructures, parfois dans quelques technologies clés, pour le reste c’est du déficit et de la dette…
Philippe Herlin
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