Nous l’avons déjà dit, le cas grec est intéressant parce qu’il expose ce qui va bientôt nous arriver. Le marché ne croit pas du tout aux mesures d’économie présentées par Papandréou, qui ne sont certes pas à la hauteur de l’enjeu, et la Grèce peine à refinancer sa dette. Nous n’en sommes pas encore là, mais notre soi-disant réduction des déficits d’ici 2012 ne convainc pas, en l’occurrence pour l’instant au moins une des trois agences de notation, Fitch, qui menace de nous faire perdre notre triple A, prélude à la descente aux enfers. Il faudrait que ces mesures de réduction des déficits soient « plus crédibles », autrement dit qu’on arrête de se moquer du monde en disant que les déficits s’évanouiront sitôt la crise terminée. Non seulement la crise va se prolonger, mais déjà avant notre situation était critique ! Fin 2009 Fitch avait lancé un avertissement (voir cette note). Entendra-t-on celui-ci, ou ira-t-on jusqu’au clash pour ensuite accuser la « spéculation internationale »…
Fitch met en garde le RU, la France et l’Espagne
Philippe Herlin
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