La presse économique, et les médias en général, affichent un silence étonnant sur la bombe qui vient d’éclater ce dimanche : par référendum, les Islandais ont refusé à 93 % l'accord de remboursement des fonds de garantie des épargnants britanniques et néerlandais touchés par la faillite de leurs banques. Il est vrai qu’il ne faut pas trop en parler, ça pourrait donner des idées aux Grecs, en attendant les Espagnols, les Français… Bon, balayer la dette d’un revers de la main est facile et il ne fallait pas s’attendre à ce que le oui l’emporte. Mais hurler contre ces Islandais qui refusent de payer est aussi aisé, le problème est plus complexe que cela comme l’indique Vincent Bénard. Cette affaire pose surtout la question du régulateur : qui régule la filiale d’une banque islandaise au Royaume-Uni ? L’institution islandaise ou la britannique ? Communiquent-elles entre-elles d’ailleurs ? A mon avis ce serait plutôt au régulateur britannique de s’en occuper : les filiales doivent respecter le droit local, et c’est normal, elles payent des impôts au RU, à lui de s’assurer de leur solidité financière. Mais c’est plus pratique de faire payer intégralement « l’autre », surtout en échange d’une entrée dans l’Union Européenne... Quoi qu’il en soit, les Islandais ont ouvert une sacrée boîte de Pandore !
Pour faire suite à notre note précédente, l’idée d’un « FMI européen » progresse, c’est une bonne chose, mais il ne faut pas traîner.
Référendum sur l'affaire Icesave: les islandais refusent le racket anglo néerlandais, Vincent Bénard
L'Allemagne veut un FMI européen, Le Figaro
Philippe Herlin
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