Un autre front va s’ouvrir dans la crise que connaît l’euro depuis que la Grèce peine à se refinancer : sa dépréciation. Ca, les Allemands n’aiment pas… Alors que la crise grecque n’est toujours pas réglée, que les dissensions quant à son règlement entre la France et l’Allemagne augmentent, et qu’elle s’étend désormais au Portugal (dégradé aujourd’hui par Fitch), en attendant l’Espagne, l’euro baisse. C’est normal, les craintes des investisseurs internationaux s’accroissent, l’euro reflue face aux autres monnaies. Mais ça c’est une chose que les Allemands n’aiment pas du tout, vraiment pas, la stabilité monétaire est pour eux fondamentale, rappelons-nous le Deutschemark. Alors que la France trouve ça très bien, ça relance les exportations de son industrie anémique et ployant sous les charges sociales ; toujours bon à prendre ! Et encore un point de dissensions de part et d’autre du Rhin… Berlin ne restera pas sans réagir face à cette glissade, et la réaction risque d’être rude. D’ici à ce que l’Allemagne envoie tout le monde valdinguer et revienne au Mark…
L'euro au plus bas depuis onze mois, le Portugal sous pression après la Grèce, La Tribune
Philippe Herlin
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