C’est maintenant au tour de l’Espagne de voir sa note dégradée. Pendant ce temps, l’aide dont aurait besoin la Grèce est chiffrée à 120 milliards d’euros sur trois ans, si l’on rajoute des plans de soutien au Portugal et à l’Espagne, voici une démonstration par l’absurde de l’impossibilité d’une telle option. Qui paiera en effet ? L’Allemagne, la France, l’Italie (à moins que cette dernière ne subisse également la défiance des marchés), cela dépasse leurs capacités. Et pour quel résultat ? Simplement repousser les échéances, et menacer l’ensemble des pays de la zone euro si ces pays font défaut. Le problème de fond réside dans le manque total de crédibilité des plans de rigueur de ces pays, qui n’aboutissent qu’à faire stagner les dépenses publiques tout en espérant un retour de la croissance qui ramènera le déficit budgétaire sous les 3 % du PIB vers 2012 ; un doux rêve. C’est aussi ce que veux nous faire croire le gouvernement et, si l’on en croit un sondage, les Français ne s’y trompent pas puisque 75 % d’entre eux pensent que nous pourrions connaître une situation comparable à la Grèce. Ils ont malheureusement raison.
Après le Portugal, Standard & Poor's dégrade à son tour l'Espagne, Les Echos
Les besoins de financement de la Grèce réévalués à plus de 100 milliards d'euros sur trois ans, Les Echos
Un défaut de paiement de la Grèce serait très coûteux, Les Echos
La France pourrait vivre une crise grecque, selon 75% des Français
Philippe Herlin
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