Fitch a dégradé vendredi la note de la dette grecque à BBB-, c'est-à-dire juste un cran au-dessus de l’investissement «spéculatif», ou pourri si on préfère (voir ce tableau). Et cinq grandes banques grecques ont dans le même temps vu leur note également dégradée. Maintenant l’Europe serait prête, nous dit-on, à prêter de l’argent à la Grèce : c’est très intelligent, si elle fait défaut on se retrouve dans une crise systémique au niveau européen ! Et d’autres pays vont suivre, «l’Italie n’est pas la Grèce» vient de déclarer Jean-Claude Trichet, merci de cet aveu. Nous le disons depuis le début, seul un mécanisme de type FMI (ou le FMI lui-même) peut nous sortir de cette crise en obligeant les Etats impécunieux à faire le réformes nécessaires, alors que tout mécanisme de solidarité porte en germe le risque systémique.
Grèce: après la note du pays, Fitch dégrade celle de cinq grandes banques, AFP
L'Europe prête à offrir son aide d'urgence à la Grèce, Le Figaro
> Autrement, pour information, je publie «Finance : le nouveau paradigme» chez Eyrolles, je n’y parle pas de dette publique proprement dite mais de finance et d’économie, ce qui ne devrait tout de même pas manquer d’intéresser les lecteurs de ce blog.
Philippe Herlin
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