Face à l’ampleur du déficit budgétaire, au poids de la dette, et dans un contexte de stagnation économique, le Premier ministre François Fillon vient d’annoncer une baisse de 5 % des salaires des fonctionnaires, de 15 % pour les ministres et les hauts fonctionnaires, un quasi gel des embauches dans la fonction publique (une embauche pour dix départs à la retraite), une diminution des investissements publics, ainsi que la suppression de plusieurs aides sociales. Non c’est de l’humour, c’est en fait le premier ministre espagnol Zapatero qui vient de décider de renforcer son plan de rigueur. La France ? Vous n’y pensez pas ! Il suffit de contenir les dépenses et d’attendre le retour de la croissance pour revenir dans les clous en termes de déficit et de dette, puisqu’on vous le dit ! A l’heure où de plus en plus de pays européens s’engagent dans une baisse de leurs dépenses publiques, la position française (qui refuse le mot même de rigueur) devient proprement intenable.
L'Espagne annonce une nouvelle cure d'austérité, Le Figaro
Philippe Herlin
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