Comme nous l’avions dénoncé en mars dernier (voir cette note), le plan d’aide à la Grèce et le mécanisme de « solidarité » mis en place se transforme en risque systémique pour toute la zone euro. En effet, si le plan de 750 milliards d’euros venait à être activé, les pays qui devraient mettre au pot (Allemagne, France, Italie, Autriche, …) devraient lever de telles sommes sur les marchés – car ils n’ont pas ces ressources dans leurs comptes – qu’ils seraient dégradés par les agences de notation. Au lieu de circonscrire l’incendie en rééchelonnant la dette grecque, le feu gagne la monnaie elle-même qui s’affiche ce matin à 1,22 dollar, contre 1,50 le 1er janvier. Dans sa dernière tribune, Nouriel Roubini lance un avertissement : « Qui sauvera les Etats qui ont secouru les banques privées et les institutions financières (et la Grèce NDLR) ? Le mécanisme de la dette globale ressemble de plus en plus au système de vente pyramidale, l'escroquerie de Ponzi. »
L'euro continue d'être sévèrement attaqué, Le Figaro
Ce n'est pas la fin de la crise ! Nouriel Roubini
Philippe Herlin
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