samedi 10 septembre 2011

Crise à la BCE

La crise de la zone euro atteint désormais son centre opérationnel : la Banque centrale européenne (BCE). La nouvelle ne fait pas les grands titres mais elle est d’importance : l’économiste en chef de la BCE, Jürgen Stark, a démissionné vendredi. Pour une raison simple : il est opposé au rachat par la BCE d’obligations d’Etat de pays en difficulté. En effet, depuis mai 2010 (date du premier plan d’aide à la Grèce), la BCE rachète sur le marché des emprunts d’Etats grec, irlandais, portugais, qui sans cela verraient leur valeur chuter encore plus. Depuis peu elle a étendu ces achats aux dettes espagnole et italienne. Et cela revient concrètement à faire tourner la planche à billets, à accroître la masse monétaire (sans que cela corresponde à une augmentation réelle de la richesse économique), et donc à renforcer le risque d’inflation, ce à quoi les Allemands sont farouchement opposés. Après le départ d’Axel Weber, on a l’impression que l’Allemagne s’éloigne de la BCE… pour faire quoi ? Pour imposer un plan de restructuration de la dette grecque et en finir avec les plans d’aide (info Zero Hedge) ? Pour quitter la zone euro et revenir à un Mark étendu à l’Europe du Nord ? Désormais l’intensité de la crise doit nous préparer à tous les scénarios. Pendant ce temps-là, la réunion des ministres des finances du G7 s’achevait sur un échec. Le champ des solutions se restreint de jour en jour (pour rappel, mon plan pour sortir de la crise).

> L’actualité s’accélère, j’ai donc créé, en complément de ce blog, un fil d’informations actualisé plusieurs fois par jour et repris sur cette page Facebook et ce fil Twitter.

Philippe Herlin
© La dette de la France .fr