Je vous invite à lire la lettre de Nicolas Sarkozy aux Français publiée aujourd’hui, elle explique clairement la situation dangereuse dans laquelle le pays est en train de glisser. Rappelons que l’ancien président est sur écoute depuis huit mois sur la base d’un prétexte parfaitement bidon : le supposé financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Khadafi. Lorsque la France a déclaré la guerre à la Libye en 2011, Khadafi aurait eu toutes les raisons d’apporter les preuves de ce financement de façon à gêner celui qui le bombardait. Mais il n’en a rien fait et c’est seulement le site Mediapart, entre les deux tours de la présidentielle de 2012, qui a balancé un soi-disant document l’attestant… Cela a néanmoins suffit à des juges pour sortir l’artillerie lourde des écoutes prolongées, des juges dont certains sont membres du Syndicat de la magistrature, les auteurs du fameux "mur des cons".
Réagissant à cette lettre, François Hollande a dénoncé la référence de Sarkozy à la Stasi, le service d’espionnage du régime est-allemand. Lorsque la justice est noyautée par l’extrême gauche et la gauche, c’est bien de cela dont il s’agit. On en prendra aussi pour preuve la déclaration stupéfiante du ministre Benoît Hamon : "Si on a rien à se reprocher, il n’y a pas de problème à être écouté", ce qui est précisément la justification d’un service tel que la Stasi.
J’avais posé la question ici le 3 février dernier : Le gouvernement commence-t-il à basculer dans l'autoritarisme ? En voici une étape supplémentaire. Dimanche, avec le premier tour des élections municipales, nous avons l’occasion de nous exprimer, il ne faut pas la gaspiller, alors surtout : pas une abstention à droite. Et chacun votera UMP, FN ou autres, selon ses choix, et au deuxième tour se rassemblera derrière la liste arrivée en tête, pour faire battre la gauche. Il faut envoyer un avertissement qui fasse trembler les murs de l’Elysée.
Philippe Herlin