Sans vouloir faire un bilan d’ensemble, je souhaite insister sur deux points :
- Même si beaucoup de décisions importantes ont été prises, le principal problème n’a pas été traité de front, à savoir les actifs toxiques des banques. Une des causes de ce problème, et par là même une des façons de le résoudre, réside dans l’obstination à maintenir, même en l’assouplissant, l’obligation de Fair Value pour les comptes des sociétés, je m’en suis déjà expliqué (cf les textes ci-dessous).
- Concernant spécifiquement l’objet de ce blog, l’une des annonces essentielles est le renforcement des moyens du FMI, ce qui est une bonne chose. En effet, le FMI joue par rapport aux Etats le rôle que les Etats jouent par rapport à leurs systèmes bancaires, la garantie de solvabilité, le dernier recours. Ceci dit, si on renforce les moyens du FMI c’est que l’on craint, sinon un krach obligataire, du moins de réelles difficultés sur ce segment… Et précisons justement que la plus grande partie de cette augmentation des moyens du FMI viendra… d’emprunts que l’institution devra réaliser («Le solde (500 milliards) viendra des nouveaux accords généraux d'emprunt ou d'émission du FMI sur le marché» Les Echos du 3 avril 2009). Le FMI va venir sur le créneau de plus en plus embouteillé de la dette souveraine, il risque même d’en accélérer la thrombose, mais ne faisons pas de mauvais esprit, l’intention est louable.
Le rôle de la Fair Value dans la crise
Comment sortir de la crise… par le marché !
Le FMI acquiert un rôle central et gagne des moyens considérables, Les Echos 3/4/2009
Philippe Herlin
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