L’Etat pensait que ça n’allait pas se voir mais l’INSEE et EUROSTAT en ont décidé autrement : le plan d’aide aux banques sera comptabilisé dans la dette de la France. Et c’est normal : la SFEF (Société de financement de l'économie française), créée pour l’occasion, lève de l’argent sur les marchés pour le prêter aux banques avec, c’est le point important, la garantie de l’Etat, donc c’est de la dette, point. Le gouvernement s’offusque en expliquant qu’il prend en garantie des actifs bancaires solides : si c’est vrai les banques n’ont qu’a emprunter directement sur les marchés, comme le font plusieurs banques américaines ! (Elles annoncent des bénéfices, s'affirment en bonne santé, pourquoi ne se tournent-elles pas vers les marchés...). L’enjeu est important puisque la SFEF va emprunter 70 milliards d’euros cette année, ce qui fera passer la dette publique de la France à 79,7 % du PIB (contre «seulement» 73,4 % si on ne comptabilise pas la SFEF). Une dette à 80 % du PIB en cette fin d’année, tu parles d’un cadeau de Noël !
Le soutien aux banques risque de porter la dette publique à 80 % du PIB dès 2009, Les Echos
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr