Finalement l’Allemagne n’a pas cédé (voir notre billet), le ministre des finances Wolfgang Schaüble a appellé à cesser le débat sur l’augmentation du FESF et l’Ecofin s’est plié à cette décision. Très bien. Cette décision est fondamentale, il faut bien le noter. Cela veut dire que la résolution des problèmes de surendettement en Europe ne va pas passer par un nouvel endettement public au niveau européen (qui n’aurait fait que reculer les échéances), mais par la restructuration des pays insolvables. Cela a déjà commencé partiellement pour la Grèce et l’Islande, et ça va continuer, y compris en utilisant le FESF selon cette dépêche. La conséquence, c’est que les banques européennes vont devoir enregistrer de sévères moins-values dans leurs bilans, mais l’Allemagne a fait le calcul que le renflouement de ses banques lui coûtera moins cher que celui des pays européens insolvables (qui restructureront de toute façon un jour ou l’autre). Idem pour la France, mais notre budget pourra-t-il supporter cette charge (sans perdre en outre notre AAA) ?
Philippe Herlin