Les PPP (Partenariat Public Privé) permettent à l’Etat et aux collectivités locales de financer des infrastructures sans s’endetter : c’est le consortium privé responsable du projet qui s’endette en son nom, et la collectivité publique effectue des versements sur 10 ou 20 ans. Pour elle c’est une simple dépense de fonctionnement supplémentaire. Les coopérations public-privé ne sont pas critiquables en soi, loin de là, mais ici le PPP apparaît surtout comme un moyen de s’endetter sans le dire, de générer une dette masquée (cf France, la faillite ? page 37). L’Etat en profite (les éoliennes en mer, le métro du Grand Paris ou le futur "Pentagone à la française" seront financés de cette façon), tout comme les collectivités locales. De 3,5 milliards d'euros aujourd’hui, l’encours des PPP devrait atteindre 60 milliards en 2020 selon Bercy (cf MoneyWeek) ! La créativité de notre administration pour augmenter la dépense publique est inépuisable. Bercy a fait un joli site, il existe une école des PPP, un centre d’expertise, un forum annuel, un club, quel bon filon !
Et n’oubliez pas de signer notre pétition contre des emprunts d’Etat à 100 ans.
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr