Un enseignement à bien noter concernant la faillite de Dubaï : les agences de notation sont les dernières à réagir, alors que leur métier consiste précisément à anticiper les problèmes de solvabilité! L’émirat de Dubaï ne possède pas de ressources pétrolières contrairement à ses voisins, il parie sur l’immobilier, le tourisme de luxe et la finance, trois secteurs touchés de plein fouet par la crise. Les projets sont en plus extrêmement coûteux, financés à crédit et, allons-y, complètement débiles (une tour de plus de 800 mètres, une île artificielle en forme de palmier !). Et alors ? Rien, les agences ne bougent pas, ne rétrogradent pas, n’émettent pas d’avertissement. Il faut attendre qu’un fonds géré par le gouvernement annonce qu’il ne peut plus faire face à ses échéances, que la panique se diffuse sur les bourses pour que Standard & Poor’s et Moody’s réagissent, merci. C’est comme pour les Subprimes qui étaient notées AAA jusqu’à ce que tout le monde se rende compte que ça ne valait plus grand-chose. Et une remarque hors sujet au passage, qu’on arrête de nous gonfler avec la «finance islamique», soi-disant plus sage et plus raisonnable, parce que là tous les records du délire financier ont été battus.
Il se passera la même chose pour la dette de la France, des Etats-Unis ou d’un autre grand pays. Aucune agence n’osera prendre les devants même si elle a toutes les informations en main, c’est politiquement trop chaud (et, selon une source perso, les agences de notation sont largement noyautées par d’anciens salariés des banques centrales…). Les agences attendront l’incident de paiement pour bouger et seuls ceux qui sont bien informés auront retiré leurs billes avant… Nous ne serons pas dans le schéma du livre de Philippe Jaffré et Philippe Riès (Le jour où la France a fait faillite, Grasset 2006) dans lequel la note de la France était progressivement abaissée, cela viendra par surprise.
L'émirat de Dubaï au bord de la faillite, Le Figaro
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
vendredi 27 novembre 2009
mercredi 25 novembre 2009
Inquiétudes sur la Grèce
La Grèce au bord de la banqueroute ? Le pays conjugue un déficit budgétaire très important (12 % du PIB) avec une récession (- 1,1 % en 2009) quand les autres pays de la zone euro arrivent, avec un déficit moindre, à éviter une baisse du PIB… Le premier ministre lui-même, Georges Papandréou, agite la menace de la banqueroute. Rien de tel pour affoler encore plus les acteurs financiers ! Mais il s’agit sans doute pour lui d’appeler l’Europe à la rescousse et de se protéger politiquement. Une banqueroute de la Grèce aurait-elle des conséquences sur l’euro lui-même et donc sur les autres pays, la France, l’Allemagne ? Sans doute mais difficile à savoir, la faillite d’un Etat bénéficiant d’une monnaie commune s’est-il déjà présenté dans l’histoire ? Bref, on verra.
Des inquiétudes sur la Grèce dans Le Monde et le Telegraph
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Des inquiétudes sur la Grèce dans Le Monde et le Telegraph
Philippe Herlin
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lundi 23 novembre 2009
L’Unedic s’y met !
C’est tellement facile, plutôt que de se serrer la ceinture, plutôt que de réformer, empruntons et on verra plus tard ! L’Etat fait cela depuis 1975, les collectivités locales s’y sont mises avec la décentralisation, la Sécurité sociale, qui voit son déficit exploser, s’y met. Eh bien maintenant c’est au tour de l’Unedic, pour 4 milliards d’euros ! Plutôt que d’affronter les problèmes, on les reporte, comme l’indique le directeur général de l’organisme : «les partenaires sociaux [ce sont eux qui dirigent l’Unedic, hum…] ont préféré recourir à l'emprunt plutôt que de modifier le niveau des cotisations ou le montant des allocations, ce qui aurait pénalisé les employeurs, les salariés ou les chômeurs». Mais il ne faut pas s’inquiéter, l’Unedic va avoir le triple A (bien sûr, les organismes sociaux sont garantis par l’Etat) et, attention, on cite de nouveau le DG «les difficultés financières de l'Assurance chômage, essentiellement conjoncturelles, devraient se résorber avec la reprise économique», et hop le tour est joué. Hormis le fait que le retour rapide à la croissance d’avant la crise est très optimiste, de toute façon il faudra rembourser cet emprunt, ce qui ponctionnera les cotisations chômages futures. Euh… pas grave, il suffira de faire un autre emprunt…
L’Unedic prévoit de recourir à l’emprunt, Easybourse
Philippe Herlin
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L’Unedic prévoit de recourir à l’emprunt, Easybourse
Philippe Herlin
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vendredi 20 novembre 2009
L’esbroufe du rapport sur le Grand emprunt
La commission Juppé-Rocard a rendu son rapport sur les «investissements d’avenir» (35 milliards) que devra financer le Grand emprunt. L’emballage est séduisant, il reprend, il est vrai, toutes les idées à la mode sur les secteurs considérés comme prometteurs, comme en témoigne les sept axes retenus (page 14):
1) Soutenir l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation
2) Favoriser le développement de PME innovantes
3) Accélérer le développement des sciences du vivant
4) Développer les énergies décarbonées et l’efficacité dans la gestion des ressources
5) Faire émerger la ville de demain
6) Inventer la mobilité du futur
7) Investir dans la société numérique
Mais ce sont des idées à la mode, qui peuvent changer plus vite qu’on ne le pense. En 2005 Jean-Louis Borloo promettait la création d’un demi-million d’emplois sur trois ans dans les «services à la personne», on connaît le flop de ce secteur, qui ne figure même plus dans le présent rapport.
Et il y a plus grave. Quand on enlève l’emballage et que l’on se plonge dans le corps du rapport, on s’aperçoit que les 35 milliards d’investissement vont passer par la tuyauterie déjà largement percée et inefficace d’organismes publics existants comme l’ANR (Agence nationale de la recherche), ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), Oséo (aide aux PME), Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : « Pour l’essentiel, la Commission s’appuie sur des organismes publics existants pour réaliser les investissements d’avenir retenus. Par exception et pour accompagner la mise en œuvre des grands objectifs d’investissements, il est proposé de créer une agence des campus d’excellence, une agence pour les énergies renouvelables et une agence pour le numérique » (page 43). Il n’y a aucun dispositif fiscal ou réglementaire pour encourager l’initiative privée, tout repose sur des structures publiques, qui sont déjà surnuméraires et dont le fonctionnement est régulièrement dénoncé par la Cour des comptes ou des organismes indépendants.
On va même en créer une avec l’Agence nationale des campus d’excellence qui aura pour mission de : « Soutenir la transformation d’un nombre limité (cinq à dix) de groupements d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche (indépendamment de leur statut : universités, grandes écoles, fondations de coopération scientifique…) en institutions pluridisciplinaires de dimension et de réputation mondiales, avec l’objectif de les faire figurer dans les cinquante premiers des différents classements mondiaux et du futur classement européen, et d’en faire entrer deux dans les vingt premiers » (page 56). On admire la précision concernant les classements ! Mais tout de même, 10 milliards pour cela… La question qu’il aurait fallu se poser c’est, compte tenu des moyens déjà importants consacrés aux universités, pourquoi nous n’y sommes pas parvenus ? Mais là il faudrait se s’interroger sur le fonctionnement de l’enseignement supérieur, entreprendre des réformes de structure, et cela les pouvoirs en place (à l’Etat comme à l’université) ne veulent pas en entendre parler. Donc on fait ce que l’on fait depuis toujours, on injecte de l’argent !
De la même façon, le rapport préconise d’« Instituer des bourses permettant d’attirer ou de faire revenir en France des post-doctorants et des chercheurs de renommée internationale » (page 60). Mais pourquoi sont-ils partis ? Le rapport propose de l’argent (de 500 k€ à 1 M€ par chaire au maximum), ce qui est une façon un peu méprisante de voir le problème (il faut aussi tenir compte de la lenteur de progression des carrières, du manque de liens avec les entreprises, etc).
Mais la véritable esbroufe du rapport consiste à faire croire à la rentabilité économique de ces dépenses. Le rapport affirme : « Les dépenses d’investissement retenues par la Commission donnent lieu à la constitution d’actifs à hauteur de près de 60 %. Les autres dépenses sont accompagnées d’une exigence de retour. Dans tous les cas, les dépenses choisies sont porteuses d’une rentabilité directe (dividendes, royalties, intérêts…) ou indirecte (recettes fiscales induites par une activité économique accrue) pour l’État et de bénéfices socio-économiques pour la collectivité. » (pages 15, 25). Mais lorsque l’on regarde ce « retour » dans le détail de chaque projet, on a le plus souvent ces phrases : « La rentabilité de cet investissement est d’ordre socio-économique » ou aussi « en cas de succès économique »… Interdit de rire. Mais il faut bien vendre le Grand emprunt aux députés et à l’opinion.
Par exemple, le rapport préconise la création d’un « fonds national de valorisation des projets innovants » doté de 1 milliard d’euros qui « pourrait prendre des participations dans des structures de valorisation à hauteur de 10 % de son capital initial chaque année au maximum, jusqu’à épuisement de ses capacités. L’objectif est en effet que les structures de valorisation atteignent un équilibre financier après une dizaine d’années, grâce aux revenus générés par les licences concédées et par les prises de participation » (pages 70-71)… Qui peut croire une telle annonce qui ne s’appuie, dans le rapport, sur aucune étude ou estimation chiffrée ?
Si l’Etat peut avoir un rôle c’est dans les infrastructures, mais il n’y a rien dans le rapport, hormis 2 milliards pour développer le très haut débit, ce qui est une bonne idée, mais la somme est, pour le coup, largement insuffisante. On note d’ailleurs, dans le domaine numérique, également 2 milliards pour développer les usages et les contenus numériques, comme si c’était à l’Etat de le faire !
En fait on constate que, hormis les 10 milliards pour les campus, ce sont dans tous les cas des dépenses à coup de 1 à 2 milliards par ci ou par là (biotechnologies, nucléaire, aérospatial, transport collectif, isolation, véhicules électriques, etc) qui auraient pu être réalisées dans le cadre du budget normal de l’Etat, si celui-ci avait engagé un programme d’économie ! Le Grand emprunt traduit surtout l’incapacité de l’Etat à se réformer.
Sous l’emballage séduisant, ce Grand emprunt n’est qu’un budget bis qui ne fera qu’accroître le déficit sans relancer la croissance.
Grand emprunt : le rapport de la commission Juppé-Rocard
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
1) Soutenir l’enseignement supérieur, la recherche, l’innovation
2) Favoriser le développement de PME innovantes
3) Accélérer le développement des sciences du vivant
4) Développer les énergies décarbonées et l’efficacité dans la gestion des ressources
5) Faire émerger la ville de demain
6) Inventer la mobilité du futur
7) Investir dans la société numérique
Mais ce sont des idées à la mode, qui peuvent changer plus vite qu’on ne le pense. En 2005 Jean-Louis Borloo promettait la création d’un demi-million d’emplois sur trois ans dans les «services à la personne», on connaît le flop de ce secteur, qui ne figure même plus dans le présent rapport.
Et il y a plus grave. Quand on enlève l’emballage et que l’on se plonge dans le corps du rapport, on s’aperçoit que les 35 milliards d’investissement vont passer par la tuyauterie déjà largement percée et inefficace d’organismes publics existants comme l’ANR (Agence nationale de la recherche), ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), Oséo (aide aux PME), Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : « Pour l’essentiel, la Commission s’appuie sur des organismes publics existants pour réaliser les investissements d’avenir retenus. Par exception et pour accompagner la mise en œuvre des grands objectifs d’investissements, il est proposé de créer une agence des campus d’excellence, une agence pour les énergies renouvelables et une agence pour le numérique » (page 43). Il n’y a aucun dispositif fiscal ou réglementaire pour encourager l’initiative privée, tout repose sur des structures publiques, qui sont déjà surnuméraires et dont le fonctionnement est régulièrement dénoncé par la Cour des comptes ou des organismes indépendants.
On va même en créer une avec l’Agence nationale des campus d’excellence qui aura pour mission de : « Soutenir la transformation d’un nombre limité (cinq à dix) de groupements d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche (indépendamment de leur statut : universités, grandes écoles, fondations de coopération scientifique…) en institutions pluridisciplinaires de dimension et de réputation mondiales, avec l’objectif de les faire figurer dans les cinquante premiers des différents classements mondiaux et du futur classement européen, et d’en faire entrer deux dans les vingt premiers » (page 56). On admire la précision concernant les classements ! Mais tout de même, 10 milliards pour cela… La question qu’il aurait fallu se poser c’est, compte tenu des moyens déjà importants consacrés aux universités, pourquoi nous n’y sommes pas parvenus ? Mais là il faudrait se s’interroger sur le fonctionnement de l’enseignement supérieur, entreprendre des réformes de structure, et cela les pouvoirs en place (à l’Etat comme à l’université) ne veulent pas en entendre parler. Donc on fait ce que l’on fait depuis toujours, on injecte de l’argent !
De la même façon, le rapport préconise d’« Instituer des bourses permettant d’attirer ou de faire revenir en France des post-doctorants et des chercheurs de renommée internationale » (page 60). Mais pourquoi sont-ils partis ? Le rapport propose de l’argent (de 500 k€ à 1 M€ par chaire au maximum), ce qui est une façon un peu méprisante de voir le problème (il faut aussi tenir compte de la lenteur de progression des carrières, du manque de liens avec les entreprises, etc).
Mais la véritable esbroufe du rapport consiste à faire croire à la rentabilité économique de ces dépenses. Le rapport affirme : « Les dépenses d’investissement retenues par la Commission donnent lieu à la constitution d’actifs à hauteur de près de 60 %. Les autres dépenses sont accompagnées d’une exigence de retour. Dans tous les cas, les dépenses choisies sont porteuses d’une rentabilité directe (dividendes, royalties, intérêts…) ou indirecte (recettes fiscales induites par une activité économique accrue) pour l’État et de bénéfices socio-économiques pour la collectivité. » (pages 15, 25). Mais lorsque l’on regarde ce « retour » dans le détail de chaque projet, on a le plus souvent ces phrases : « La rentabilité de cet investissement est d’ordre socio-économique » ou aussi « en cas de succès économique »… Interdit de rire. Mais il faut bien vendre le Grand emprunt aux députés et à l’opinion.
Par exemple, le rapport préconise la création d’un « fonds national de valorisation des projets innovants » doté de 1 milliard d’euros qui « pourrait prendre des participations dans des structures de valorisation à hauteur de 10 % de son capital initial chaque année au maximum, jusqu’à épuisement de ses capacités. L’objectif est en effet que les structures de valorisation atteignent un équilibre financier après une dizaine d’années, grâce aux revenus générés par les licences concédées et par les prises de participation » (pages 70-71)… Qui peut croire une telle annonce qui ne s’appuie, dans le rapport, sur aucune étude ou estimation chiffrée ?
Si l’Etat peut avoir un rôle c’est dans les infrastructures, mais il n’y a rien dans le rapport, hormis 2 milliards pour développer le très haut débit, ce qui est une bonne idée, mais la somme est, pour le coup, largement insuffisante. On note d’ailleurs, dans le domaine numérique, également 2 milliards pour développer les usages et les contenus numériques, comme si c’était à l’Etat de le faire !
En fait on constate que, hormis les 10 milliards pour les campus, ce sont dans tous les cas des dépenses à coup de 1 à 2 milliards par ci ou par là (biotechnologies, nucléaire, aérospatial, transport collectif, isolation, véhicules électriques, etc) qui auraient pu être réalisées dans le cadre du budget normal de l’Etat, si celui-ci avait engagé un programme d’économie ! Le Grand emprunt traduit surtout l’incapacité de l’Etat à se réformer.
Sous l’emballage séduisant, ce Grand emprunt n’est qu’un budget bis qui ne fera qu’accroître le déficit sans relancer la croissance.
Grand emprunt : le rapport de la commission Juppé-Rocard
Philippe Herlin
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mercredi 18 novembre 2009
Grand emprunt : le gouvernement recule
Bonne nouvelle, le gouvernement ne fera finalement pas appel aux Français pour souscrire le Grand emprunt, mais recourra uniquement au marché. Pressentant un bide, que nous appelions de tous nos vœux dans cette note, le gouvernement se rend compte que l’endettement devient impopulaire. Très bien. Mais ce n’est pas terminé, attendons le résultat des fumeuses élucubrations de nos têtes pensantes concernant les «dépenses d’avenir» pour porter l’estocade et remettre en cause l’emprunt lui-même, ou au moins le réduire le plus possible. Ensuite le gouvernement pourra s’occuper de son «travail d’avenir» : réduire les dépenses de l’Etat.
Grand emprunt : pour Lagarde, le recours exclusif aux marchés est une "bonne décision", Les Echos
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Grand emprunt : pour Lagarde, le recours exclusif aux marchés est une "bonne décision", Les Echos
Philippe Herlin
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mardi 10 novembre 2009
Inquiétudes sur le triple A de la dette française
Fitch, l’une des trois agences de notation avec Standard & Poor’s et Moody’s, fait officiellement part de ses craintes sur les dettes anglaises et françaises. Le «triple A» (la meilleure note possible) de ces deux pays est menacé par l’ampleur de leurs déficits publics. L’analyste de Fitch annonce clairement la couleur : «Nous avons des craintes au sujet de la France. Nous voyons une détérioration sensible des déficits fiscaux en France, une certaine pression commence à s'y faire sentir». Et une dégradation aurait immédiatement de graves conséquences, comme nous l’avons indiqué dans cette note. Au lieu de nous vendre le stupide «Grand emprunt», le gouvernement ferait mieux de s’attaquer sérieusement au déficit budgétaire ! Le ministre du budget, d’habitude si prompt à endormir Bruxelles sur un «retour à l’équilibre du budget de la France dans les années à venir» reconnait lui-même que la situation est très difficile (Les Echos). Au travail !
Le triple A britannique menacé par les déficits publics /Fitch
Philippe Herlin
© La dette de la France .fr
Le triple A britannique menacé par les déficits publics /Fitch
Philippe Herlin
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samedi 7 novembre 2009
Dettes publiques : scénarios noirs
Le niveau d’endettement des Etats commence sérieusement à inquiéter la communauté financière comme en témoigne une étude de la Société Générale qui envisage un «scénario du pire». Sans toutefois aller jusqu’à un krach obligataire, la SG envisage une «décennie perdue» à la japonaise. Parmi les solutions proposées pour réduire la dette «outre l'augmentation des impôts, SG suggère de nouvelles vagues de privatisations, la réduction des dépenses publiques, et la dévaluation des devises». La dernière est impossible (la BCE se l’interdit), la troisième improbable (spécialement en France, avec son système social que le monde entier nous envie), la seconde très limitée dans son montant, reste l’augmentation des impôts…
Le temps risque de s’accélérer, les banques centrales annoncent en effet vouloir réduire leurs «facilités» monétaires. Le temps des largesses semble révolu ce qui - couplé justement aux inquiétudes sur les dettes des Etats - pourrait amener une hausse des taux d’intérêts longs et ainsi faire exploser la charge de la dette dans les comptes des Etats.
Dette publique: le scénario du pire, selon SG, e24
World’s Central Banks Signal End to Policy ‘Largesse’, Bloomberg
Philippe Herlin
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Le temps risque de s’accélérer, les banques centrales annoncent en effet vouloir réduire leurs «facilités» monétaires. Le temps des largesses semble révolu ce qui - couplé justement aux inquiétudes sur les dettes des Etats - pourrait amener une hausse des taux d’intérêts longs et ainsi faire exploser la charge de la dette dans les comptes des Etats.
Dette publique: le scénario du pire, selon SG, e24
World’s Central Banks Signal End to Policy ‘Largesse’, Bloomberg
Philippe Herlin
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mercredi 4 novembre 2009
La dette sociale est mal gérée
L’assemblée nationale publie un intéressant rapport sur la dette sociale, la dette de la sécurité sociale, gérée essentiellement par la CADES, mais aussi par l’ACOSS et le FFIPSA. On y a notamment confirmation que la CADES s’endette pour un cinquième en dollars (page 58), comme nous l’avions expliqué dans cette note. Le rapport dénonce la juxtaposition des différents organismes de gestion de trésorerie des caisses qui empêche toute mutualisation et renchérit donc le coût de la dette sociale (tableau 23 page 64). Il pointe également l’exposition au risque de taux (page 62) : la part de la dette à taux variable pour la CADES s’élève à 32 % ! et par ailleurs «les émissions nouvelles de titres CADES sont affectées par l’élargissement des écarts de taux entre signatures publiques», c'est-à-dire que l’on note un accroissement du spread avec les OAT ; une défiance du marché plutôt inquiétante (et le fait que la CADES s'endette pour partie en dollars est une façon de reconnaître ces difficultés). Le rapport conclut sur les «perspectives très préoccupantes» de la gestion de la dette sociale, compte tenu de l’explosion du déficit du régime général (20 milliards en 2009).
La gestion des découverts de trésorerie et le financement de la dette sociale, Assemblée Nationale
Philippe Herlin
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La gestion des découverts de trésorerie et le financement de la dette sociale, Assemblée Nationale
Philippe Herlin
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